Chapitre 57 : Si no lo haces por ti, hazlo por mí

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1 an après la fin du braquage

1 an, cela faisait 1 an que nous avions réussi le braquage le plus fou de l'histoire !
1 année que ma vie a changé à jamais
1 an que j'avais retrouvé une famille, de l'amour et une raison de vivre.
1 an que je vivais ici, seule avec el Profesor sur une île isolée.

J'avais passé mon année à pratiquer énormément de sport, course, musculation, natation et j'avais également fait énormément de vols en avion.
J'avais retrouvé le calme ici, je n'avais pas à me soucier de tout le temps cacher mon visage car j'avais comme seul compagnon le prof (et parfois Maldonado).
Cependant, j'étais encore très tourmentée, perdre ses parents est une épreuve qui te marque toute ta vie. J'avais par la suite dû survivre au décès de mon meilleur ami par ma faute, et j'avais fini par perdre 3 membres de ma nouvelle famille : Oslo, Moscou et Berlin.
J'entendais constamment la voix de ce dernier, comme s'il voulait me hanter et me rappeler tous les jours mes fautes et cette putain de naïveté envers ses paroles me disant de rejoindre le prof et qu'il me suivait.
Mais ce n'était pas la seule voix que j'entendais, celle de mes parents me torturaient au point de me faire devenir folle parfois et de n'en plus dormir, ils me disaient qu'ils sont déçues de celle que je suis devenue. Tellement difficile d'entendre cela de la part de tes parents. El Profesor voyait que je n'allais pas bien et que je devenais de plus en plus distante et parfois impulsive quand je suis seule. Il avait essayé de me faire parler, mais je n'y arrivais point, je restais bloquée dans cette boucle infernale de la culpabilité et les mots montrant ce que je ressens ne sortaient pas.
El Profesor était aussi hanté, mais lui par la mort de son frère, chaque nuit nous nous retrouvons sur la plage car nous sommes réveillés par des cauchemars.
Le temps avait filé et nos démons demeuraient.
Néanmoins, la seule chose qui me donnait du sourire était d'être avec la personne que j'aime, et par dessus tout partager ma passion de l'aviation avec lui. Je l'aime, c'est la seule chose dont je suis vraiment sûre maintenant, j'avais eu le temps d'y réfléchir sans un braquage dans l'esprit et mon intuition sur mes sentiments s'était avéré vrai.

J'étais assise sur le sable doux de notre plage privative, lisant le livre sur les avions militaires russes que m'avait offert mon père à mes 13 ans.
Min ange gardien était parti comme chaque jour à un bar où il espérait que Raquel Murillo le retrouve depuis 1 an. Il désespérait de la voir arriver, je voyais la tristesse dans ses yeux à chaque fois qu'il revenait à la maison après avoir passé sa journée à l'attendre.

Soudain, mon oreille capte un bruit, je tourne la tête vers la gauche et aperçois le prof accompagné de 3 autres personnes. En approchant, je distingue une vieille dame, une fillette d'environ 8 ans et...
Je me lève d'une traite et pose automatiquement ma main droite vers mon pistolet en permanence accroché à ma cuisse du même côté. Par soucis de sécurité, j'ai toujours gardé mon Beretta sur moi.
Je me tends immédiatement, mon visage se ferme et mes poings se referment. Je sens le doute, la peur et par dessus tout la colère monter en moi.

El Profesor semble demander aux trois femmes avec lui de rester à quelques mètres de moi, afin de venir me parler.
Il s'approche presque en courant, me connaissant bien il savait que j'allais avoir une réaction comme celle-ci et que j'allais me braquer.
Il se pose devant moi et m'attrape par les épaules, l'obligeant à le regarder dans les yeux.

"Athenes, elle est de notre côté. L'inspection Murillo n'existe plus, c'est Raquel la femme que j'aime qui est devant toi." dit calmement le génie aux lunettes

"J'ai accepté que tu l'aimes mais je ne peux être sûre de sa loyauté"

"Souviens toi ce que je t'ai dit, elle nous a sauvé en faisant perdre assez de temps à la police nous permettant de nous évader" dit calmement le génie aux lunettes

Je souffle un coup, essaye de reprendre mon calme, enleve cette impulsivité qui me ronge de l'intérieur depuis tant d'années.

"Si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour moi..."

Je réfléchis un instant, avant d'hocher la tête et d'enlever ma main de mon pistolet.
Le prof pose ses mains sur mes joues et me délivre un baiser sur le front, avant de s'éloigner de moi pour retourner vers les nouvelles habitantes de cette île.

Je les observe de loin et distingue la jeune fille courir vers moi. Je croise le regard du prof lui montrant mon incompréhension face à cette action.
Je quitte ce contact visuel avec lui et la fille arrive devant moi, suivie de près par sa mère

"Tu es une amie de Sergio ?"

"Paula, laisse la tranquille" dit Raquel me voyant mal à l'aise

"Oui, on peut dire ça"

"Tu t'appelles comment ?"

"Athènes"

"La capitale de la Grèce, un nom de ville, bizarre comme prénom..." Remarque la petite fille

Sa remarque me fait rire, mes muscles se détendent et je me sens de nouveau en pleine possession de mes moyens.
Je m'agenouille devant elle pour être à sa hauteur
"Tu sais dans la vie, certaines personnes ont eu un passé compliqué et du jour au lendemain ces personnes décident de tirer un trait sur le passé et sur ce qu'ils étaient pour passer à autre chose, essayer de retrouver la paix. Personnellement, j'ai décidé de laisser mon prénom et d'être une nouvelle personne, Athènes..."

"Oh, je comprends... Mais du coup je ne pourrais jamais savoir ton vrai prénom ?"

"Paola, je crois que tu as posé assez de questions" dit Raquel en incitant sa fille à repartir vers sa grand mère et Sergio derrière, me laissant en face à face avec mon ancien adversaire

"On devrait repartir sur de nouvelles bases" annonce t-elle en tendant sa main

"Je pense aussi" je réponds en lui serrant sa main en guise de pardon, et en signe d'une nouvelle vie

Cette poignée de main signifiait énormément pour moi, je lui accordais ma confiance et je lui donnais définitivement El Profesor, l'amour d'une vie...



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Hola a todos
J'écris ces quelques lignes pour vous annoncer que j'ai posté un message sur mon profil afin d'expliquer le rythme de publication dorénavant ainsi que le futur de mes histoires.
Je pense que j'écrirai rarement en fin de chapitre, seulement pour les annonces importantes, car il me semble que c'est plus agréable de lire un chap sans note de l'auteur à la fin.
En attendant n'hésitez pas à voter et me dire en commentaire ce que vous pensez de cette histoire. Et merci à ceux qui le font !
Besos

Todos somos resistenciaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant