Chapitre 64 : Sombre vérité

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"Je crois que j'ai mal compris, pourquoi es-tu là Tokyo ?" je l'interroge de nouveau, pensant avoir mal compris

"J'ai quitté l'île où nous habitions et avant de partir Rio m'a donné un téléphone satellite acheté au marché noir. Je l'ai utilisé quand je suis arrivée sur le continent pour appeler Rio, mais la police a réussi à écouter notre discussion, ils ont envoyé Interpole l'intercepter sur notre île." répond t-elle

"Pourquoi as-tu quitté cette fichue île où tu étais en sécurité bordel !?" je fais remarquer énervée

"Je ne supportais plus la solitude, cette vie monotone que j'avais depuis 2 ans et demie."

"Putain Tokyo !" je m'emporte en me levant et balançant ma chaise par terre

"Athènes" me rappelle à l'ordre le prof

Je souffle afin de me calmer avant de remettre ma chaise en place et me rassoir pour l'écouter

"Quand as-tu eu des nouvelles de Rio pour la dernière fois?" l'interroge Lisbonne

"Il y a 5 jours, quand nous étions au téléphone, juste avant qu'interpole ne débarque sur l'île."

"Prof, il n'y a aucune news dans les journaux, à la télé, dans les médias ?" je demande inquiète

"Non, aucune information n'est sortie"

Et c'est à cet instant là que j'ai su que tout changerait, plus rien ne serait comme avant. Rio est dans une situation délicate, nous étions en danger, notre liberté et nos jours étaient compté. Cette nouvelle me fait l'effet d'une claque, je me décide de sortir sur la terrasse donnant sur la mer afin de prendre l'air. Je me mets à faire les 100 pas sur la table réfléchissant à toutes les conséquences des révélations de Tokyo. Je sens qu'elle arrive derrière moi, je la devine suivie de Raquel et Sergio.

"Qu'est ce que cela signifie ?" demande t-elle souscieuse de ma réaction

"Interpole est censé déclarer l'arrestation d'une personne recherchée mondialement dans les 48h suivant celle-ci" explique l'ancienne inspectrice

"Je ne comprends pas" dit Tokyo regardant droit dans les yeux El Profesor

Je ne laisse pas le prof et lui lâche une bombe à la figure

"Rio doit être enfermé au milieu de nulle part en train d'être torturé afin qu'il livre des informations sur toute la bande..."

"Prof, c'est vrai ?" questionne t-elle

"Je ne peux rien te confirmer, mais il n'y a pas d'autre hypothèse possible"

C'était en voyant la lumière orangée du soleil couchant sur le visage de Tokyo que je compris que plus rien ne serait jamais pareil, notre famille de Dali était menacée, Rio devait être pendu par les jambes sans manger ni boire, ma vie risquée d'être écourtée, cet événement montrait que notre fin avait sans doute sonnée. C'était la sombre vérité...

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