Chapitre 58 : I don't know if I have the strength to do it

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Chapitre 58 : I know what I have to do, but I don't know if I have the strength to do it...


Le soleil tombait, le crépuscule arrivait avec son silence si apaisant, la lumière se tamisait et se reflétait magnifiquement sur l'eau. La température étouffante, comme l'atmosphère qui émanait de cette île depuis l'arrivée des nouvelles habitantes, baissait tranquillement laissant enfin mon esprit se tranquilliser.
Je courrais sur le sable accompagné de Maldonado, le seul avec qui j'avais l'impression de pouvoir me confier dorénavant. Avoir l'occasion de courir dans un cadre pareil paraissait comme un rêve, je me rendais compte de la chance que j'avais d'être ici, sur cette vaste île privée, où j'avais retrouvé une vie de personne plus "normale", sans avoir à se méfier de la moindre personne qui pourrait signaler ma présence à Interpol.
Mais une chose persistée, rien n'était plus pareil depuis quelques jours, surtout entre el Profesor et moi.
Il avait désormais sa famille, j'avais perdu l'entièreté de la mienne.

" Tu n'as jamais eu une telle détermination depuis que je te connais. Tu cours comme si tu voulais enlever un mal qui te ronge " annonce t-il

" Je ne suis plus à ma place sur cette île. "

Il m'attrape le bras, m'obligeant à m'arrêter et de le regarder droit dans les yeux. Il semble vouloir me dire quelque chose quand un vibreur dans la poche de Maldonado interrompt ce moment. Il sort le téléphone et fronce les sourcils.

" J'ai une mission urgente, il faut que j'y aille. " Dit-il avant de commencer à partir

Il se retourne une dernière fois vers moi

" Nous n'avons pas fini cette discussion "
Avant de s'éloigner définitivement, me laissant seule.

Je me décide à reprendre la course, la seule façon que j'ai trouvé pour décompresser. Je me sens tellement décontenancée que je pars en sprint, je me défonce à n'en plus m'arrêter, à n'en plus respirer.
Je m'effondre par terre, exténuée par l'effort physique et la douleur psychologique qui me tient depuis un moment.
La seule phrase qui me vient et que j'arrive à sortir entre deux respirations :

" Je sais ce que je dois faire, mais je ne sais pas si j'ai la force de le faire... "

Todos somos resistenciaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant