Chapitre 34

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Retrouver notre cocon me fit du bien. Je sentais mon sang pulser au niveau de ma poitrine et ce n'était pas vraiment agréable. Les émotions de la journée m'avaient épuisé et j'aspirais simplement à une douce nuit dans les bras de mes deux compagnons.

Le démon me posa sur le lit, au milieu des couvertures et laissa Egio me rejoindre alors qu'il se dirigeait vers la porte afin de la fermer à double tour.

-Tu vas chercher un linge humide pour nettoyer ton frère mon tendre ?

Aussitôt, le brun se détacha de moi et couru à la salle de bain, visiblement heureux de la perspective de prendre soin de ma personne.

-Je peux me nettoyer seul dans le bain, murmurai-je timide.

Maitre sourit.

-Certes, mais tu es fatigué et cela ne sert à rien de t'épuiser d'avantage, tu seras tout aussi propre après.

Propre mais bien plus rouge d'embarras.

Je n'eus cependant pas le loisir d'argumenter, mon frère revenait déjà avec son précieux dans les mains.

Il grimpa sur le lit, m'enjamba et s'assit sur mes hanches sans plus de cérémonie. Ses yeux ne quittaient pas mes bouts de chaires alors qu'il semblait analyser la situation, la main prête à s'abaisser sur mon torse. Sans crier gare, il se mit au travail et commença à humidifier mes épaules, m'arrachant des frissons.

-Attends, attends !

L'exclamation rieuse du démon fit se redresser Egio qui le fixa curieusement, l'air de se demander pourquoi il le dérangeait dans ses activités.

-Il faut être doux, son corps est encore sous le choc, lui apprit -il en s'approchant, un sourire sur les lèvres.

-Je suis doux, protesta-il. N'est-ce pas Adriel ?

Ses petits yeux inquiets se posèrent sur moi. Il attendait que je le rassure, chose que j'avais toujours aimé faire. « Mon petit protégé... » pensai-je tendrement en passant une main dans ses mèches brunes.

Je lui envoyai un sourire confiant.

-Tu ne me fais pas mal, c'est simplement un peu froid sur ma peau surchauffée par le perçage.

-ça ne te dérange pas trop ? Je peux aller mouiller mon linge avec de l'eau tiède.

Son inquiétude ne s'était pas amenuisée.

-Non ne t'inquiète pas, c'est même plutôt agréable, ça me rafraichit.

Son sourire radieux acheva de me satisfaire.

Il allait reprendre quand il se fit stopper par le bras du démon qui l'attrapa pour le prendre contre lui.

-Regardez-moi ce petit être impatient, pouffa-t-il. Adriel, rapproche-toi du sommier et surélève ta tête avec les coussins. Lorsque ton frère aura pris soin de toi, tu n'auras surement plus envie de bouger.

Il avait tout à fait raison. Le sommeil me tombait déjà dessus et garder les yeux ouverts devenait de plus en plus difficile alors je m'exécutai immédiatement.

Il s'allongea à mes côtés et commença à me caresser les cheveux en un geste apaisant alors que le brun s'approchait, son tissu toujours à la main.

Il commença de douces caresses sur mes épaules. Je retiens mon souffle lorsqu'il s'approcha dangereusement de mes tétons. Si j'avais été très sûr de moi jusqu'ici, cette confiance s'amenuisait au rythme de ma peau qui pulsait là où passait la main d'Egio.

-N'ai pas l'air si inquiet, murmura-t-il en embrassant le pli formé entre mes sourcils, je vais faire attention.

-Oui, oui, glapis-je en ne le quittant pas des yeux.

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