Chapitre 15

8.4K 541 59
                                    

Ses paroles me firent rougirent et j'allais opposer une résistance mais les mains de mon compagnon se mirent à pétrir mes fesses avec douceur, et mon esprit se vida de toutes pensées rationnelles, se concentrant simplement sur la chaleur qui prenait lentement place dans le creux de mon corps.

Je sursautai en sentant un des doigts de mon maitre se poser sur le bas de mon dos et je compris en le sentant descendre plus bas qu'il tentait de ne pas m'effrayer.

Il caressa lentement l'endroit où ma peau se plissait en de délicates ondulations, tentant de détendre les muscles alentours et cela marcha. Je me sentis vite entièrement détendu, et me cambrai pour en demander plus.

Maitre le comprit rapidement et enfonça doucement le bout de son index entre mes deux lobes. Je soufflais doucement pour apprivoiser le sentiment d'inconfort et il me laissa tout le temps de me détendre, déplissant mon entrée et massant l'intérieur de mes chairs avec attention.

Ses doux mouvements m'étirèrent en douceur et un deuxième doigt pu doucement rejoindre le précédent. Je l'accueilli, ravie, et soupirai de soulagement.
Je n'avais jamais imaginé qu'un tel traitement puisse me combler autant. Maitre ne me provoquait pas de plaisir. Il le faisait simplement car il savait que j'en avais besoin mais le but n'était pas de me faire jouir. La journée avait été assez endurante comme ça, la jouissance aurait simplement fini de m'épuiser.

-Tu sens à quel point tu es fait pour m'accueillir ?

-Oui, je soupirai de bien être.

-Bientôt, vous pourrez tous deux me prendre et vous adorerez ça, mais j'ai interdiction de me glisser en vous avant que vous ne portiez ma marque.

-Quand allez-vous nous poser cette marque ?

Le souffle d'Egio se répercuta dans ma nuque lorsqu'il chuchota et me fit frissonner.

-Je pense que d'ici deux semaines nous pourrons passer le portail pour accéder aux enfers. Nous ne le faisons pas souvent, cela consomme trop d'énergie. Il s'ouvre à intervalle régulier, environ une fois par mois pour permettre à ceux qui le souhaite de rentrer chez eux.

-Deux semaines, c'est long, murmurais-je.

Sentir son énergie en moi de cette manière était déjà bouleversant mais je savais que je ne tarderais pas à en réclamer plus. Il arriverait un temps où deux doigts ne me combleraient pas.

-Je sais, mon doux. Mais nous allons profiter de ce temps pour vous apprendre à m'accueillir. Je vous enseignerais la manière dont vous devez vous conduire à mes côtés, notamment pour les grandes réceptions, les moments où nous ne sommes pas seuls.

-Il faut deux semaines de préparation pour vous accueillir ?

J'étais sous le choc. Bien sûr, je l'avais observé du coin de l'œil, je savais qu'il était imposant et que le prendre devrait nécessiter beaucoup de douceur et de prévenance mais...deux semaines, cela me paraissait énorme.

-Non, je pourrais le faire en quelques heures, mais puisque nous avons du temps, nous allons l'utiliser à bon escient.  De cette manière, je vous apprendrez à la fois à vous faire à mon sexe, et à vivre en société en étant constamment ouvert par un plug

Je me figeai et je sentis Egio se tendre dans mon dos.

-Non mes saikens, je sens votre peur, il ne faut pas ! Nous allons justement profiter de ces deux semaines pour que la transition se fasse en douceur. Je prendrais soin de vous, comme je vous l'ai toujours promis.

-Ça doit être extrêmement douloureux et contraignant... murmurais-je en tentant de m'imaginer évoluer avec un chibre en bois entre les jambes.

Maitre nous regarda avec amusement et eut un de ses sourires pervers.

-Bien au contraire, c'est même la raison pour laquelle les saikens le redoutent, c'est bien plus plaisant que ce que l'on imagine, et très frustrant aussi. C'est pour ça que j'aurais le plaisir de vous toucher, souvent, et vous en demanderez encore.

Un silence gêné suivit ces mots et je me cachais dans le torse du démon, désireux de lui cacher mon malaise. Je n'avais pas l'habitude de parler aussi librement de sexe et la chose me faisait toujours autant rougir.

Suite à cela, le démon retira ses doigts de mon antre, me tirant une plainte d'inconfort et se redressa en me gardant contre lui. Il dit signe à Egio de venir se caler contre son flanc et héla ses amis.

-Venez vous rasseoir, ne faites pas les timides. Avec toutes ces émotions, nous n'avons pas eu le temps de terminer ce repas et je suis persuadé que tout le monde meurt de faim.

Je n'osai pas regarder autour de moi et gardai ma tête blottie contre la clavicule de mon maitre, m'accrochant désespérément à lui. Il me semblait encore douloureux de m'en éloigner après l'épreuve que je venais de subir et il avait l'air de parfaitement le savoir.

Nael fut chargé d'affronter la cuisinière dans l'optique de réchauffer les plats qui attendaient sagement depuis que nous étions entrés dans la pièce et les conversations reprirent dans une ambiance beaucoup moins tendue.

Maitre me nourrissait doucement, apportant à ma bouche de petits morceaux de nourriture qu'il avait préalablement découpé, et je me sentis choyé, précieux. Cela effaçait doucement le mal être qui avait pu m'atteindre.

-Adriel ?

Maitre venait de coller sa bouche contre mon oreille et je me crispais, n'aiment pas du tout les conversations que nous avions lorsqu'il prenait la décision de m'appeler par mon nom. 

Je relevais la tête vers lui avec appréhension, attendant la suite et il me murmura :

-Je ne t'aurais jamais frappé. Jamais.

Il vit mon incompréhension.

-Tu as cru que j'allais te frapper tout à l'heure. Je refuse, je pourrais être dans une fureur noire que je ne te frapperais pas. Enfin, je ne parle pas des fessées accidentelles...

Il eut un sourire pervers qui me fit rire et continua.

-Tu peux être persuadé que ma main ne percutera jamais ton visage, ni tout autre partie de ton corps. Elle peut, à l'occasion, t'administrer une fessée, mais je peux t'assurer que c'est que tu me l'auras demandée et qu'elle te fera plus jouir que chouiner.

Ce démon avait la capacité de transformer un moment de forte émotion en simple blague cochon mais je m'y faisais, et j'embrassai tendrement sa joue.

-Je suis désolée de ne pas avoir pu vous obéir. Je suis toujours stressé en public, je n'aime pas être exposé lorsque je ne me sens pas en confiance ou en sécurité.

-Tu te sens mal avec moi ?

Son regard se teinta de tristesse.

-Non, non ! Mais je devais avancer seul devant des démons que je ne connais pas, sans vous.

-Et tu devras encore le faire à l'avenir malheureusement.

Je baissais la tête, honteux.

-Je suis désolé.

-Tu n'as pas à l'être mon doux. J'ai sous-estimé le lien que j'ai construit avec vous. Vous avez besoin que l'on commence les manipulations qui vous permettront d'être mien. Je peux t'assurer que lorsque ce sera fait, tu ne te sentiras plus jamais seul. Tu me sentiras en toi constamment.

A cette pensée, j'eus un doux sourire et blotti ma tête dans son cou, lui posant un chaste baiser dans le creux de son épaule.

-J'ai hâte.

Saikens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant