Chapitre 10

8.2K 571 6
                                    

Maitre glissa ses mains entre les miennes et me fit me relever, m'emmenant à sa suite dans la salle de bain.

Il me souleva prestement avant de me poser sur le meuble en bois qui faisait face à la baignoire.

-Attends-moi, je reviens.

Il me laissa alors seul, le souffle erratique et le corps tremblant. Je ne savais pas exactement ce qui m'arrivait mais je me sentais tendu, le sexe légèrement redressé et surtout particulièrement sensible.

Je le regardais l'air égaré, ne sachant pas quoi faire.
Avant, lorsque cela arrivait, je me contentai de calmer ma respiration et de prier pour que cela cesse.  Madame Theresa n'avait jamais laissé une quelconque intimité s'installer. Nous dormions dans un grand dortoir, nous nous douchions à heure fixe tous ensemble. Ainsi, je n'avais jamais eu l'opportunité de découvrir mon corps.

Bien sûr, nous échangions souvent avec les autres garçons qui trouvaient des alternatives. Lorsque nous commencions à pouvoir être utiles, nous pouvions chercher du travail en dehors de l'orphelinat et nos camarades en profitaient pour aller voir ailleurs et s'amuser avec les filles du village.

Je n'avais jamais ressenti le besoin de le faire, mes moments avec Egio me suffisaient et je craignais le jour où il aurait lui aussi le droit de sortir travailler. Je refusais de croire qu'il pourrait être tenté par le diable et se laisser aller à quelques aventures.

A présent, je pouvais avoir la certitude qu'il n'irait jamais voir ailleurs, qu'il serait à moi pour toujours et cette idée me fit sourire béatement. 

-C'est la perspective de passer un moment avec moi qui te rend aussi heureux ?

Le démon pénétra dans la pièce, un fin coussin à la main et me gratifia d'un sourire pervers.

-Je pensais à Egio, avouais-je pour calmer ses ardeurs.

Aussitôt, son regard se fit féroce.

-J'ai hâte de vous voir ensemble tous les deux mais pour l'instant, je m'excuse tendre humain, cela se passe entre toi et moi.

Il s'approcha, me souleva et plaça le coussin sous mes fesses.

-Tu seras plus à l'aise.

Il défit la lanière qui retenait les deux pans de mon peignoir et me l'enleva en parcourant mon corps des yeux, le regard emplît de désir.
Incapable de lui faire face, je me recroquevillai contre le mur. On ne m'avait jamais soumis à un tel jugement et je me sentais complètement vulnérable. Il le senti et me caressa la joue du dos de la main avec une affection toute particulière qui me toucha.

-Ouvre tes cuisses, mon doux, laisse-moi te voir.

Sa voix était douce. Il faisait son possible pour me mettre à l'aise et je sentis qu'il ne ferait rien que je ne veuille pas. Si je décidai que tout cela était trop pour moi, il arrêterait tout.
Néanmoins, il faisait un pas vers moi, cherchait à me connaître, à se rapprocher de moi. Il cherchait à me montrer que je pouvais être pleinement épanouie dans cette relation et que pour cela, il fallait que je m'assume pleinement.

Alors, je laissai tomber mon masque et écartai mes cuisses, lui offrant une vue imprenable sur l'ensemble de mon intimité qui ne cessait de se durcir sous l'effet du gyanier. Cela ne m'étonnait pas que ce fruit appartienne aux démons. Son action était trop mesquine pour que ce ne soit pas le cas.

-Tu m'as l'air si désireux, à croquer. Tu mets à mal toute ma patience. J'aurais envie de te prendre là, sur ce meuble.

Je dus avoir l'air choqué car il rit, amusé, et se pencha vers moi pour venir embrasser mes joues rougies.

Saikens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant