Chapitre 19

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Hey !
Je ne vous embête pas longtemps je voulais juste faire vous faire un bisou (à distance, covid oblige, mais sinon vous auriez eu un bisou baveux) pour les votes et les commentaires si gentils et adorables que j'ai eu le plaisir de lire. Bon je sais j'ai déjà remercié la plupart d'entre vous parce que je suis insupportable et que je n'arrive pas à m'empêcher d'envoyer un petit message de remerciements (désolé)(c'est parce que je me sens reconnaissante, vous n'allez pas m'en vouloir non plus).

Mais du coup je le répète ici.

Je vous aime.

P.S : il y a beaucoup trop de chapitres qui commencent par eux sur un lit. Je pense qu'inconsciemment mes personnages sont confinés eux aussi. Ça se passe bien pour vous d'ailleurs ?

-Je serais de retour dans plusieurs heures mes tendres humains, vous n'avez pas à vous inquiéter.

Egio prit appui sur ses coudes avec difficulté, tentant de se redresser malgré le poids de mon corps qui le recouvrait. Le mouvement eut l'air de faire bouger ce qui prenait place entre ses hanches et je sentis plus que je ne vis le frisson qui le traversa.

-On ne peut vraiment pas venir avec vous ? demanda Egio avec inquiétude.

Maitre rit et s'approcha pour l'étreindre, humant son odeur avec un grondement bas de satisfaction.

-Non, m'accompagner serait sans intérêt.

-Ce n'est jamais sans intérêt d'être avec vous !

La voix d'Egio paraissait indignée et je sentais que sa fatigue émotionnelle n'allait pas tarder à compliquer la situation.

-Viens, l'attirais-je à moi en apposant un coussin sur le mur pour m'y adosser.

Chaque mouvement était étudié pour que mon bassin s'agite le moins possible. Oublier la présence du membre en bois semblait difficile et je préférais mettre de côté l'idée du port en public.

Le brun ne se posa pas de question et se glissa entre mes jambes, tournant le dos au maître qui eut l'air effaré.

-Eh mon doux, serais-tu fâché ?

-Non.

Je ne pus m'empêcher de rire devant l'attitude infantile de mon compagnon et commençai à lui prodiguer de douces caresses, l'apaisant.
Egio était un mélange d'innocence pur et de naïve gaieté qui camouflaient un caractère capricieux. Une ambiguïté attendrissante à laquelle je m'étais accommodé au fil du temps.

-Il revient en début d'après-midi, il ne sera pas parti longtemps, lui assurais je en le forçant à me regarder.

Il m'offrit un regard emplit de tristesse qui, je le savais, n'était que très peu provoqué par l'absence du démon.
L'instabilité de son enfance laissait des blessures profondes dont la douleur se ravivait régulièrement. Et j'aimais, l'espace d'un instant, retrouver le rôle que j'occupais auparavant.
Mettre mes sentiments de côté pour me préoccuper exclusivement des siens.

Après un moment au cours duquel rien ne perturba le calme de la pièce, Egio se tourna vers notre maitre, agrippa la manche de son manteau et le tira brusquement vers nous.

Ne s'y attendant pas, il bascula et se retrouva avachi en travers de nos corps au plus grand plaisir du brun qui enroula ses bras autour de sa nuque, l'attirant un peu plus à lui.

Le démon émit un son grave, gutturale, et alors que je le pensais fâché, je le vis se baisser pour piller voracement la bouche d'Egio.
Une de ses mains tenait fermement la nuque du brun et j'aperçu l'autre se glisser entre leurs corps. Curieux, je me penchai en retenant Egio qui n'en avait manifestement que faire de basculer.

Mes yeux devirent ronds en observant le démon bouger distraitement le plug coincé dans l'antre du mon compagnon et mon corps se réchauffa en le sentant réagir positivement à la stimulation.

-Je vous veux, gronda le démon.

Ces mots me firent perdre pied et je décidai de me frotter à Egio, mordant sa nuque, aspirant la fine peau qui s'y trouvait.

Nos corps se tordaient, nos membres se mélangeaient et nous bougions en une danse sensuelle qu'aucun de nous n'était prêt à arrêter.

-Plus...

La requête d'Egio me fit redoubler d'ardeur et je tentai d'atteindre son sexe à tâtons, enfonçant ma main dans le gouffre que représentaient leurs corps enchevêtrés.

Mes doigts tournoyèrent autour de son gland emprisonné par le tissus, agrippant le chibre avec force et d'une oreille je faisais attention aux doux sons à demi avalés par la bouche du démon.
Je découvrais un homme démonstratif et bruyant, et ce n'était sûrement pas pour me déplaire.

Soudain, sans prémices, les mains noires disparurent du capharnaüm de chair que nous formions, stoppant toutes activités.
Maitre mordilla ses lèvres humides et se releva sans nous quitter des yeux, ses prunelles nous dévorant de désir. Dans le silence, nous n'entendions que la course effrénée de nos respirations qui se calmaient peu à peu.

-Pas avant le lien, se murmura-t-il à lui-même en passant une main légèrement tremblante entre ses mèches sombres.

Il remit de l'ordre dans sa tenue en quelques gestes puis fit brusquement volteface avant de s'en aller.

-Je crois qu'il nous fuit, pouffa Egio en se redressant, s'asseyant sur mon bassin.

Il avait l'air content de l'effet qu'il avait sur le démon, et le sourire malicieux qu'il arborait me fit savoir qu'à présent il l'utiliserait bien plus souvent pour parvenir à ses fins.

Il tenta vainement de se défaire du vêtement qui entourait ses jambes et comprit qu'il n'y arriverait pas ainsi. Se lever fut difficile et je ne fis aucun geste pour l'aider, trop obnubilé par les mouvements de son corps contre moi et la vision érotique de son membre dur à peine camouflé par le tissu orangé.

Je le regardai se démener, légèrement amusé, et l'accueillis les bras tendus lorsqu'il remonta sur le lit, essoufflé et tremblant.

-Ce plug est une torture, si on doit vraiment le porter en permanence j'exigerais que maitre me porte, clama-t-il d'un air boudeur en s'étalant sur le dos entièrement nu, une main se perdant autour de mes tétons qu'il appréciait manifestement beaucoup torturer.

-Et moi ? Je souffre en silence, personne ne me porte ?

Je le taquinai en me relevant, me débarrassant du vêtement que j'abandonnai sur le sol.

-Toi tu es un homme fort, tu peux le supporter.

Sa petite voix me fit rire et j'avisai ses yeux de biche d'un œil moqueur. Egio savait jouer de son charme. Il avait d'ailleurs toujours été apprécié par tout le monde alors que j'étais plutôt rebutant.

Les habitants du village n'aimaient pas mon air sombre et mon silence. Pourtant, je n'avais pas grand-chose à raconter à ces rustres. Mes conversations je les avais avec le brun et cela me satisfaisait pleinement.

Je m'assis près de lui, m'emparai de sa main et la posai sur mon torse, lui indiquant implicitement ce que j'attendais de lui.

La fougue précédente s'étant envolé, il me fixa d'un air timide et n'osa pas faire un geste, gardant sa main à plat.

-Tu ne veux plus ? m'inquiétais-je.

Son regard devint interrogateur.

-Tu étais très excité lors de la pause du plug et après...je pensais que tu aurais voulu continuer. Tu n'as pas joui.

Il rougit furieusement et je sursautai en sentant ses doigts se mettre à bouger. Il pinça délicatement mon mamelon et d'un signe m'intima l'ordre de me rapprocher.

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