Chapitre 38

3.1K 305 18
                                    

J'entendis les pas du démon s'approcher de nous et me retournai contre Egio, le serrant contre moi.

Je ne savais pas depuis combien de temps il nous observait mais le spectacle avait dû être des plus débridé. Cette pensée me fit rougir un peu plus s'il était possible de faire monter encore le sang à mon visage.

La main de maitre me survola et s'enroula autour des hanches d'Egio. Soudain, nous furent soulevés dans les airs avant d'être plaqué contre un large torse. L'étendue de peau fraiche me fit du bien et je me blotti sans vergogne contre celle-ci. Je levai la tête vers le propriétaire des bras qui nous serraient ort et tombai sur ses yeux clairs. Un sourire tendre ornait sa bouche et contrastait avec celui qu'il m'avait lancé quelques minutes plus tôt, qui s'apparentait plutôt à celui d'un prédateur face à sa proie.

-Vous voir vous aimer était un des plus beaux spectacles auquel j'ai pu assister. J'espère avoir l'honneur d'y participer la prochaine fois.

-Pendant notre lien ? Lui demandai-je.

Ses yeux s'assombrirent d'un désir violent qu'il semblait avoir de plus en plus de mal à refréner et je baissai les yeux timidement. Ces derniers jours ses nerfs avaient été mis à rude épreuve. Je ne savais pas si je serai à la hauteur des ses attentes.

-Oui, pendant notre lien, lorsque je vous ferai mien pour la première fois et que je vous marquerai pour que vous m'apparteniez pour l'éternité.

Il s'assit sur notre couche et nous posa contre lui, détachant Egio de moi.

Celui-ci fronça légèrement les sourcils mais se contenta bien vite de la cuisse du démon qu'il enserra entre les siennes, callant sa tête sur son poitrail.

Je l'imitai et senti avec ravissement le bras de maitre se poser contre moi. Ses caresses sur mes hanches me firent frissonner et au contact de nos corps bouillants, le sien se réchauffait.

-Egio et moi avions des questions à vous poser à ce propos. Nous ne savons pas exactement à quoi nous attendre.

-Vraiment ?

Je m'étouffai avec ma salive. Son sourire en coin s'était fait lubrique.

-Nous savons ce qu'il va se passer maitre ! m'exclamai-je gêné. Mais nous nous interrogions sur le procédé, pour la marque, le déroulé de la soirée.

-Alors nous allons attendre qu'il se réveille. Nous aurons toute la chevauchée de demain pour en parler et je répondrai à tout ce qui peut être une source d'anxiété pour vous. En attendant, ne te fais pas trop de souci. Le lien est un moment de douceur et de partage entre un démon et ses saikens. Rien qui ne devrait vous inquiéter.

Il embrassa mon front et celui de mon frère avec émotion, puis me fit fermer les yeux. La dernière chose qui je vis furent ses prunelles qui ne quittaient pas les miennes, semblant m'assurer qu'il veillerait sur nos songes.

Cela faisait un moment que je ne m'étais pas réveillé sous les caresses des rayons du soleil. Je levai paresseusement une main et glisser les mèches qui me barraient le visage derrière mes oreilles.

J'ouvris un œil encore endormi et me redressai légèrement, prenant appui sur le torse contre lequel j'étais adossé.

Je tombai directement sur mon démon qui me couvait du regard. Cela me donna l'impression qu'il ne nous avait pas lâché des yeux de la nuit. Sa main quitta mes hanches pour glisser le long de ma joue et il arrangea mes cheveux, démêlant délicatement les mèches blondes qui n'avaient pas très bien vécu mon moment de plaisir avec Egio. Je ris en secouant la tête, l'embêtant dans sa démarche.

Saikens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant