Chapitre 20

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Nous nous collâmes l'un contre l'autre, entremêlant nos jambes. Egio pressa son torse contre le mien et me fit sentir toute l'envie qu'il ressentait à mon égard, retenue depuis des années.

Nous avions rêvé de ces moments et depuis que le démon avait bouleversé nos vies c'était la première fois que nous nous retrouvions seuls. Je voulais en profiter.

Doucement, nos bassins se mirent à bouger, comblant l'espace entre nous et créant une douce friction entre nos membres.

J'observais le visage d'Egio doucement se froisser de plaisir. Il se mit à gémir alors que ma respiration s'accélérait mais il ne se détourna jamais de moi, me laissant l'observer lentement se noyer au milieu des sensations que nous nous prodiguions.

J'étais écartelé entre la subite envie de le goûter et celle de continuer indéfiniment à l'observer prendre du plaisir.

Aucune vision aussi érotique soit-elle ne m'excitait plus que celle de mon compagnon se tordant de plaisir néanmoins nos bouches se trouvèrent sans que nous ne l'ayons décidé, comme un besoin viscéral à combler impérativement. Nos lèvres se caressèrent et nos souffles erratiques se mélangèrent.

Je gardais mes yeux plissés, observant le brun, ne voulant rien manquer de ses expressions. J'hésitai un instant puis décidai de lui confier les mots qui se bousculaient derrière mes lèvres.

-J'ai toujours rêvé de pouvoir te voir comme ça, te mettre dans cet état, lui soufflais-je.

Il rougit et cacha son visage dans mon cou.

-Je veux te voir !

Il ne réagit pas à ma plainte et accéléra ses coups de reins, me faisant perdre la tête. Je caressai doucement ses fesses, m'amusant à les empoigner et je découvris avec surprise qu'il adorait cela.

Rapidement, la simple friction entre nos deux sexes ne me suffit plus et j'eus envie de plus. Je voulais le toucher aussi intimement que l'avait fait le démon. Les coups de hanches faisaient légèrement bouger les plugs et je sentais une bulle de plaisir grandir dans mon bas ventre.

Je le fis ralentir et approchai ma main de son entre-jambe, souriant en le voyant retenir son souffle. Je l'effleurai doucement, apprivoisant ses réactions et Egio se mit à respirer doucement.

-Tu aimes ? m'inquiétais-je.

Ses yeux papillonnèrent et il me jeta un coup d'œil, me laissant apercevoir ses prunelles assombries de désir.

-C'est bon Adriel.

-Aussi bon que ce que te faisait maître ?

Je l'avais vu perdre tout contrôle face au maitre, je voulais moi aussi avoir ce pouvoir. Rendre ses pensées incohérentes d'une simple caresse.

-Oui, murmura-t-il en me caressant tendrement le flanc.

Il se lança à la découverte de mon corps avec une timidité touchante et je rougis en le sentant écarter mes deux lobes de chairs.

-Moi aussi je veux te faire du bien, se justifia-t-il en réponse à mon incompréhension.

Il saisit le membre en bois et le bougea lentement en me jetant des coups d'œil attentifs. Il avait l'air d'épier mes réactions, faisant attention à ne pas me blesser et pour le rassurer, je me laissais entièrement engloutir par le plaisir. Mes gestes s'accélérèrent d'eux même et j'empoignai nos deux érections, pressé de sentir le plaisir atteindre son paroxysme.

Le silence de la pièce n'était interrompu que par nos respirations saccadées et nos cris d'extase. Nos gestes étaient dénués de sens, presque brutaux et je me déversai entre mes mains en sentant Egio frôler quelque chose en moi. Je me cambrai brusquement et je vins dans un cri muet. Englouti par mon plaisir, je fus dans l'incapacité de continuer mes mouvements et dans la brume de ma jouissance j'aperçus Egio s'emparer brutalement de son sexe avant de s'écrouler contre mon torse, nos semences se mélangeant alors que j'entremêlais mes doigts aux siens.

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