Chapitre 11

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Ce sont les douces caresses que subissait ma cuisse dénudée qui me sortirent de ma torpeur.

J'ouvris les yeux et tombai dans ceux de mon maitre. Je me redressais légèrement et me rendis compte qu'Egio était attablé, les joues pleines alors qu'il croquait consciencieusement dans un fruit exotique que je n'avais jamais vu.

-Rassurez moi, il n'est pas en train de manger...comment s'appelle ce fruit déjà ?

-Le gyanier, ricanna le démon. Et non, il aurait été incapable de soutenir le poids de son corps s'il avait dégusté un gyanier entier. On ne donne jamais le fruit directement aux saikens. Les effets seraient bien trop forts. Mais pour tout te dire, nous n'avons jamais essayé, peut-être que cela ne changerait rien à l'intensité, ou peut-être que le compagnon ne pourrait plus jamais se départir de son érection ce qui serait amusant, certes, mais contraignant au quotidien.

-Cela devrait vous plaire ! Je pensais que les démons étaient cruels ?

-Non mon tendre humain.

Il me caressa doucement la nuque, tirant un peu sur quelque mèche, et j'enfouie mon visage dans son cou pour le laisser librement continuer ses douces attentions.

-Nous ne sommes jamais cruels avec nos saikens. Mais il est vrai qu'il ne vaut mieux pas se mettre un démon à dos. Je proposerais la torture du gyanier lors de la prochaine guerre entre horde, cela pourrait être amusant et il n'y aurait plus de mystère !

Cette pensée fit vibrer son torse d'un rire amusé alors que j'étais plutôt horrifié.

-Cela doit être horrible d'être dans cet état pour l'éternité.

-Certains démons apprécient de voir leurs saikens excité en continu afin d'avoir le plaisir de combler leurs envies, mais je te rassure, ce n'est pas mon cas. A quoi bon vous infliger un tel supplice. Je préfère vous torturer en variant les plaisirs et en vous laissant angoisser sur ce que je vous réserve à l'avenir.

Je levais les yeux vers lui et m'aperçu qu'il ne plaisantais qu'à moitié. Un sourire pervers étirait ses joues et ses crocs mordillaient sa lèvre inférieure. Les yeux dans le vague et les cheveux hirsutes, il avait l'air de sortir d'une partie de jambes en l'air et je me demandais en rougissant si c'est à ça que je ressemblais, assis sur le meuble, ma jouissance encore étalée sur mon bas ventre.

Refusant d'y penser, je chassais vite cette idée et décidais de lui changer les idées.

Mes mains se mirent à courir sur ses côtes et il me lança un regard interrogateur.

-Essayerais-tu de me chatouiller, humain ? susurra-t-il un levant un de ses sourcils d'un air narquois.

Je hochai la tête et intensifiai en vain mes touchers.

-Vous n'êtes pas chatouilleux ? finis-je par demandé, déçu.

-Non, mais les humains sont réputés pour l'être !

A ces mots, il inversa nos positions, son corps se pressant contre le mien me provoquant un long frisson de délice. Il prenait le soin de ne pas presser son bassin contre le mien pour ne pas me perturber et je l'en remerciais silencieusement.

Je n'eus pas le temps d'apprécier plus son contact car il commença sa douce torture et je me mis à rire de manière incontrôlable, convulsant pour tenter d'éloigner le tortionnaire de mon torse.

Le bruit attira Egio qui nous rejoignit, la mauvaise humeur de la veille n'étant plus d'actualité.

-Il est plus sensible au niveau de l'abdomen, expliqua le brun avec un sourire en coin.

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