Chapitre 31

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Le retour dans la chambre se fit dans un silence apaisant. Léandre avait ses mains dans le creux de nos hanches et nous attirait à lui tout en nous guidant au travers des couloirs. En observant ces murs si sombres qui nous entouraient, qui m'avait tant effrayé au début, je fus pris d'une vague de nostalgie.

Nous n'étions pas là depuis si longtemps et pourtant j'étais déjà attaché à ces lieux. Ils avaient vu naître le début de notre relation et dire que je n'étais pas angoissé à l'idée de découvrir le lieu dans lequel mon maitre avait toujours vécu serait un mensonge. C'était à nouveau tout une salve de nouveautés à affronter, nous qui avions toujours eu une existence platonique.

-Dextra a su te rassurer ?

Je hochai la tête vigoureusement et il parut heureux de mon enthousiasme.

-Il s'est beaucoup confié et je suis heureux de savoir qu'il sera la en enfer.

-Kalum avait aussi l'air assez rassuré de voir que vous créiez des liens, cela lui plait que Dextra se fasse des amis dans le clan. Son introversion lui a rendu l'approche des autres saikens assez compliquée.

Sa main se balada le long de mon dos, m'arrachant un frisson. Un instant je me demandai si un jour son contact arrêterait de me faire cet effet.

-Je pourrais le rencontrer avant que l'on ne s'en aille sur votre domaine ?

Léandre se tourna vers Egio avec un doux sourire.

-Bien sûr mon saiken. Vous pourrez passer l'après-midi ensemble lorsque j'accompagnerai Adriel dans l'antre d'Amori pour décorer ses tétons.

Son sourire en coin me fit chavirer et je rougis furieusement, provoquant les rires de mes deux comparses.
Je baissai les yeux vers ma poitrine, pensif. Il me tardait de voir le résultat final. J'espérais qu'il saurait plaire à mes compagnons.

Je fus heureux de retrouver la chambre et sautillai sur place en attendant que mon maitre nous fasse entrer

- J'aimerai beaucoup que nous allions prendre un bain ensemble maitre s'il vous plait, m'exclamai-je à peine la porte passée.

Le ricanement du démon me fit frémir. Ses bras m'entourèrent et il attira Egio dans notre étreinte, nous serrant avec une infinie douceur contre lui. Je perçus un reniflement et devinai qu'il nous humait.

- Nous ferons ce que vous voudrez.

Il marqua une pause avant de reprendre.

-Vous m'êtes si précieux...

Les mots, murmurés dans un soupir, semblaient si vibrant de vérités qu'ils gonflèrent mon cœur de bonheur. Je me tournai dans ses bras et enfouie mon nez contre son torse. Me frottant sans me contrôler contre lui.

Egio prit place contre le creux de mes hanches et je l'entendis poser un baiser contre la clavicule du démon. Un grognement lui échappa pour mon plus grand plaisir.
J'aimais qu'il soit aussi démonstratif quant à ses sensations. Cela devait être envoûtant de le voir réellement prendre du plaisir.

Ses mains remontaient le long de mon corps et je me sentis défaillir à chaque fois que la pointe de ses griffes effleurait ma peau. Je levai les yeux pour les plonger dans les siens qui nous dévoraient avec avidité.

Je me sentais pris au piège entre les bras d'un redoutable prédateur et cela ne me terrifiait pas le moins du monde. C'était grisant. Lui appartenir était grisant.

Il finit par s'arrêter sur ma nuque qu'il entoura en un geste possessif, son pouce caressant ma peau sensible en de doux mouvements.

Je fondis à son contact et me lovai un peu plus contre lui en observant ses lèvres flirter avec celles de mon frère.

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