Chapitre 14

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Bonjour à vous !
Je suis si heureuse de vous retrouver aujourd'hui, déjà parce que je suis sortie de ma tanière (j'ai couru jusqu'à la pharmacie à 2km de chez moi, alliant heure quotidienne de sport et achat indispensable sur mon attestation, et la vie extérieur est si belle, je l'avais presque oublié !)
Ensuite parce que je publie et que ça me rend heureuse, d'autant plus qu'hier je n'en ai pas eu le temps.
J'ai décidé de garder de côté deux petites histoires, mais j'ai enfin pu mettre en ligne « Elphèse » que je suis si contente d'avoir commencé (trop de bonheur en ce début de partie, c'est pour contrebalancer avec la suite du chapitre)
Bref, bref, ça devient trop long, je vous laisse avec Adriel et son malheur !
Portez vous bien :)

Cela faisait une bonne heure que maitre était attablé avec les autres, Egio sur les genoux. Je voyais sa main lui prodiguer de douces caresses sur le crâne, le laissant somnoler contre son torse.

Ils parlaient en langue démoniaque, je ne comprenais donc pas ce qu'ils disaient mais je devinais qu'ils n'avaient pas parlé de l'incident et je les en remerciais. Je me sentais déjà assez minable comme ça pour les entendre parler de moi avec dédain.

J'étais assis à même le sol, dans le dos de mon maitre.
Celui-ci nourrissait doucement Egio mais il ne s'était jamais tourné vers moi et cela agrandit le trou béant qui avait pris place dans mon cœur.
J'avais besoin qu'il me regarde, qu'il me touche, qu'il s'intéresse à moi.

Mon rythme cardiaque ne pouvait s'empêcher de s'emballer à chaque fois qu'il prenait la parole ou qu'il bougeait, attendant désespérément qu'il face un geste à mon encontre. J'aurais supplié pour qu'il ne me laisse pas dans cette attente insoutenable, j'aurais préféré qu'il me gifle ici, devant tout le monde plutôt qu'il me laisse cruellement dans l'attente. Peut-être allait-il violemment me punir ?

A dire vrai, tout ce que j'imaginais paraissait terrifiant. La moindre claque de sa part me briserait.
Je ne pouvais imaginer maitre être cruel envers moi.

Le froid que j'avais déjà ressentis auparavant prit peu à peu place en moi et je ne pus empêcher mes tremblements. Mon corps frissonnait et je me demandais combien de temps je pouvais supporter cela.

Soudain, je retins de justesse un gémissement de détresse et me mordis brutalement la lèvre. Il était hors de question que j'importune plus mon maitre avec mes états d'âme.

A partir de cet instant précis, chaque minute fut une torture. Les secondes s'égrenaient lentement et j'avais de plus en plus de mal à résister à ce qui me poussait à me blottir dans le dos dans mon maitre en hurlant de désespoir. C'était incompréhensible, comme un besoin viscéral de me racheter maintenant, tout de suite.

Jamais je n'avais perçu mon instinct aussi distinctement, je n'étais même pas certain que les hommes en soient vraiment pourvu.
Le lien y était peut-être pour quelque chose.

Après un temps qui me parut interminable, j'entendis notre maitre prendre congé de ses amis. Ma tête bourdonnait, je ne percevais que lointainement ce qui m'entourait et j'avais tellement froid que je ne me sentais pas capable de me lever.

Maitre se redressa et me jeta enfin un coup d'œil.

-Adriel, on y va.

Son ton était brusque, inflexible, et je voulais me lever. Je le désirais vraiment mais mes muscles ne me répondirent pas et je restais à genoux devant lui, le regardant avec un air implorant.

-Je veux que tu te lèves.

Cette fois, on discernait bien à quel point il était irrité par mon comportement. Il tendit une main vers moi et d'instinct, je protégeai mon visage, attendant une gifle qui n'arriva pas. Je jetai un coup d'œil à travers le rempart que j'avais fait de mes bras et le vis me regarder. Sa colère paraissait s'être accentué pour une raison que j'ignorais et le voir les poings sur les hanches, le regard furieux, me fit perdre les moyens.

Saikens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant