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Eugenia immobile, inspectait l'homme en face d'elle avec des milliers de questions en tête.

— Oui c'est bien moi. Connaissiez vous mon père? S'enquit elle avec intérêt.

— Je l'ai connu effectivement.

— Etiez vous amis? Questionna t-elle en le scrutant.

— Nous l'étions. De très bons amis même. Répondit il avec une émotion non dissimulée.

— Qui êtes vous? J'ai l'impression de vous connaitre? S'enquit elle totalement troublée.

L'homme allait répondre quand le supérieur d'Eugenia les interrompit.

— Eugenia, j'te paye pas pour discuter. Y'a un tas de clients qui attendent que tu leur serves à boire. Adressa le grand blond avec un ton acerbe.

Eugenia baissa la tête, et se précipita afin d'exécuter les ordres de son patron.
Le quinquagénaire lui glissa un discret « Nous poursuivrons cette discussion plus tard. »
Et la jeune femme lui sourit de façon reconnaissante.

Le bar était vide. Seul le son lointain de la musique se faisait encore entendre, alors qu'Eugenia s'affairait à essuyer les derniers verres de la soirée.

L'inconnu s'en était allé sans qu'elle ne s'en aperçoive.
Une déception grandissante la gagna quand une petite voix lui dit que jamais elle ne connaitrait son identité.

Elle qui aimait tant parler de son père et qui mourrait d'en savoir plus sur lui.

La rue était en partie éclairée par de très haut lampadaires, quand la jeune femme sortit du bar.
La nuit était fraiche et cela lui faisait un grand bien. Passé six heures dans un endroit fulminant et chaud à en suffoquer n'était pas de tout repos.

La mine déçue, elle avançait tranquillement en tenant son sac tout contre elle comme lui avait appris Juan. Son cher Juan, elle s'inquiétait pour lui à chaque instant.

Le bruit d'un moteur l'interpela alors que la rue était déserte à cette heure de la nuit. Eugenia scruta droit devant elle par peur de croiser les yeux d'un conducteur en train de chasser une petite minette pour passer la soirée.

Elle pressa le pas quand elle se rendit compte que la voiture roulait à l'allure de sa marche.
Son coeur battait très fort. Elle glissa la main dans son sac prête à ce servir de cette bombe à lacrymogène. Même si elle n'était même pas sure de savoir s'en servir.

Le véhicule accéléra légèrement pour se garer quelques mètres plus loin. Eugenia s'immobilisa.

Elle avait deux options avancer et faire confiance à la bonté des gens comme toujours ou s'enfuir dans la direction opposée. Si Juan avait été là, il lui aurai conseillé de prendre ses jambes à son cou.

Mais il était à l'hôpital alors Eugenia poursuivit sa marche droit devant elle.

Alors qu'elle tremblait comme une feuille, elle entendit l'une des vitres de la voiture se baisser.
« Merde, j'aurai du écouter la petite voix de Juan » songea t-elle.

— Eugenia ! L'appela une voix qu'elle reconnut instantanément.

Elle tourna la tête et aperçut l'homme du bar. Soulagée, elle expira avant de s'approcher vers la superbe Rolls Royce.

— J'espère que je ne vous ai pas effrayer. S'enquit-il avec inquiétude.

— Si un peu. Avoua Eugenia en rougissant.

— Je vous attendais. Nous n'avons pas eu le temps de finir notre petite discussion.

— Je pensais que vous vous étiez envolé sans que je puisse connaitre votre identité.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant