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Accoudé au bar avec mécontentement , Rafael donnait l'impression qu'il allait explosé d'une seconde à l'autre.

Il avait sifflé son verre d'un coup sec puis l'avait fait claqué sur le comptoir. Le barman s'était alors approché pour lui en servir un second mais le milliardaire l'avait contré en barrant son verre avec sa main.

— Un second verre ne m'aidera pas. Siffla t-il avant de lancer ses yeux glaçants sur les jeunes femmes qui lorgnaient des regards appuyés dans sa direction.

Il se figea alors sur une superbe femme qui semblait ne pas l'avoir aperçut.

La sienne.

Eugenia discutait avec une jolie rouquine autour d'une table placée dans un coin feutré du bar.
Son amie se redressa de la chaise sur laquelle elle était assise, en plaquant son téléphone contre son oreille et en bouchant l'autre avec sa main.

Rafael pu lire sur les lèvres de la rouquine « je reviens tout de suite » puis cette dernière se dirigea vers l'extérieur.
Laissant la sublime Eugenia seule au milieux de tout ces vautours.

La belle brune était éblouissante. Sa robe immaculée n'était clairement pas le genre de tenue qu'elle portait à l'époque. De là ou il était il pouvait scruter les prémices de sa poitrine qu'il rêvait d'effleurer de nouveau.

Là tout de suite?

Il n'avait qu'une envie. Lui faire l'amour à en perdre la raison.

Un homme éméché s'approcha alors beaucoup trop près d'elle pour glisser ses doigts sur le creux de son dos jusqu'à descendre vers ses hanches.

Le sang dans le corps de Rafael ne fit qu'un tour, il se leva brusquement prés à en découvre avant de se figer. Une expression stupéfaite s'affichant sur son visage sévère.

Eugenia venait de gifler cet homme en le toisant sans montrer une once d'hésitation.

Le milliardaire l'entendit même hurler quelques jurons avant de prendre son sac pour filer vers les toilettes pour femme.

***

Eugenia était hors d'elle.
Surprise par la main baladeuse de ce mexicain enivré par la boisson, elle avait renversé la sienne sur sa robe flambant neuve.

En train de nettoyer sa robe blanche avec de l'eau, la jolie brune souffla en s'apercevant que le liquide avait rendu sa robe transparente au niveau de son décolleté.

Cette scène lui laissa un gout amer. Elle lui rappela la première fois ou elle était sortie avec son ex-mari pour un rendez-vous avec des collaborateurs. Un serveur l'avait aspergé de soupe à l'oignon laissant son soutien gorge à la vue de tous.

Eugenia inspecta son reflet et décida de croiser ses bras devant sa poitrine avant de quitter les toilettes.

Posté devant la porte, comme une impression de déja-vu, le regard sombre et l'expression ténébreuse, Rafael l'attendait.

Le coeur d'Eugenia ne fit qu'un bond quand son regard croisa le sien.

Il était beau, puissamment séduisant dans ce costume noir porté par dessus une chemise du même ton.

Les mains dans les poches et appuyé avec nonchalance sur le mur qui faisait face aux toilettes, le milliardaire dardait un regard cruellement acéré sur sa femme. Et il s'arrêta sans gêne sur sa poitrine dévoilé par le tissus désormais transparent, de sa robe.

Un sourire malicieux égaya son visage alors qu'Eugenia fronçait sévèrement ses jolies sourcils bruns.

Furieuse, elle s'apprêtait à le fuir pour retrouver Isabella quand Rafael lui barra le chemin.

— Ou vas-tu avec la poitrine à la vue de tous?

— Pardon?! S'offusqua t-elle.

— Couvre toi ! Lui ordonna Rafael en lui tendant sa veste.

— Ne m'approches pas ! S'emporta la jolie brune en levant la main pour lui faire « stop ».

Rafael arqua un sourcil, surpris par sa réaction.

— Je n'ai pas besoin de ton aide. S'affirma Eugenia en essayant de le contourner.

— Tu en es sure?

— Sure. Maintenant laisse moi passer.

Rafael resta impassible et admirait de près cette superbe femme qui lui avait manqué terriblement pendant sept ans.

Excédée de perdre plus de temps, Eugenia le contourna pour retourner vers le bar, mais Rafael l'empoigna par le bras pour l'entrainer vers un local appartenant au personnel.

La force de son ex-mari l'avait empêché de riposter, voila pourquoi en une fraction de seconde Eugenia s'était retrouvé enfermée dans cette pièce exigüe avec l'homme qui hantait sa vie depuis sept longues années.

— Qu'est ce qui te prends? Hurla t-elle en repoussant la main brulante qu'il avait reposé sur son bras.

Rafael l'observait le torse gonflé par l'attractivité qu'Eugenia exercée sur lui.

— Tu n'as pas le droit de me retenir ici !

— Et toi tu n'avais pas le droit de disparaitre.

Eugenia balança sa tête en lâchant un rire narquois.

— Tu te fous de moi?! Je te savais confiant mais pas au point d'avoir un tel culot.

— Quelle genre de femme disparait du jour au lendemain en se faisant ses propres idées?

— Je te coupe tout de suite. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de reparler de tout ça. Comme tu le vois j'ai une vie très remplie et je ne ressens pas le besoin de remuer le passé.

— Ne me fais pas croire que tu es passée à autre chose. Je ne te crois pas.

— Je me moque de ce que tu peux bien penser. Tu n'as plus aucune importance à mes yeux.

— Ah oui?! La toisa Rafael.

— Parfaitement ! Alors laisse moi partie.

Rafael sentait la situation lui échapper.

— Je te croyais morte Eugenia ! S'emporta t-il.

— Eugenia n'existe plus ! Hurla t-elle. Elle est morte et enterrée. Je ne serai plus jamais cette femme.

— Tu n'es pas morte. Tu es là en face de moi. Tu joues un rôle et je le vois. Dit il en s'approchant plus près.

Eugenia sentit son souffle s'accélérer.
Rafael s'approcha si près qu'elle sentit son corps tressaillir. Il était son unique faiblesse. Cet homme était ce talon d'Achille qu'elle tentait de dissimuler en vain.
Des larmes perlèrent au coin de ses yeux verts quand le beau brun fit glisser ses doigts sur la joue de sa femme.

— Ton attitude et ton apparence ne sont peut être plus les même. Mais la douceur et la bonté dans ton regard restent inchangées. Finit par susurrer Rafael envouté par la belle créature devant lui.

— Arrête ça je t'en prie...Murmura t-elle au bord de l'explosion.

— Je ne t'ai jamais oublié Eugenia. Pas un seul instant. Je t'ai aimé chaque minute depuis sept ans. Et là en te retrouvant, je suis sure d'une chose : je te récupérerai. Je t'en fais la promesse.

Et après avoir glissé sa veste sur les épaules de sa femme, le beau brun disparu la laissant chancelante et le coeur tambourinant.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant