Eugénia - Un milliardaire comme époux

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Rafael roulait dans les rues de Barcelone le coeur lourd et les idées perdues. Esteban s'était proposé pour l'accompagner mais le milliardaire voulait se retrouver seul. Personne ne pouvait panser cette blessure dans sa poitrine, personne ne pouvait remplir le vide que Raul avait laisser. Son jeune frère, son meilleur ami, son confident. Le perdre fut la pire douleur qu'il n'ai jamais ressenti. Et Rafael avait beau avoir tout l'or du monde, rien ne parvenait à apaiser son chagrin.
A jamais, le beau brun restera rongé par le remord, celui d'être resté en vie alors que son frère lui faisait bel et bien partie des morts.

Cette pensée le mena a donner un grand coup sur le volant en lâchant un cris déchirant. Après trois ans les larmes ne coulaient plus, mais le coeur saignait toujours.

Après avoir traversé la ville pendant plus d'une heure, Rafael laissa sa Porsche au voiturier de l'hôtel Four Season pour se rendre jusqu'à la suite qu'il avait réservé la veille pour Samantha. En traversant le hall d'entrée, il pouvait sentir le personnel se crisper devant lui. Conscient qu'il inspirait autan de terreur que de respect.

— Monsieur Herrera. Le salua le maitre d'hotel.

Le milliardaire lui fit un signe de tête en guise de salutation.

— Permettez moi de vous féliciter pour votre heureux mariage. Ajouta l'homme tiré sur quatre épingles.

Rafael ne fut même surpris que la nouvelle avait déjà fuité.

— Ou l'avait vous appris? Demanda t-il froidement.

— Le Noticias Del Dia vous a mis en première page ce matin.

« Encore et toujours ce ramassis de merde » songea Rafael en essayant de calmer sa colère.

— Y avait il une photo?

— Oui. Expliqua l'homme confus.

— Montrez moi ! Ordonna le milliardaire.

Le maitre d'hôtel se précipita vers le comptoir et il revint la seconde suivante avec le magazine entre les mains .

Rafael l'inspecta avec rage. Une photo était belle et bien en première page. Bien heureusement, le visage d'Eugenia n'avait pas été montré. La photo représentait le moment ou tout les deux échangeait leur voeux.
Il parcourut longuement le corps de sa femme, son dos mis en valeur et la courbe de ses hanches.

Insupportable de savoir que des milliers exemplaires circulaient dans tout le pays.

Sans un mot de plus pour le maitre d'hôtel, Rafael se dirigea vers les ascenseurs menant aux privées.

Samantha l'attendait avec impatience quand il frappa à sa porte.
La sulfureuse blonde vétue d'un peignoir lui ouvrit un grand sourire aux lèvres.

— Te voilà enfin ! Se réjouit elle en se jetant à son cou pour l'embrasser alors que la porte venait à peine de se refermer derrière eux.

Alors qu'elle s'affairait à capturer les lèvres de son amant, Samantha se rendit compte que Rafael restait totalement stoïque.

— Que t'arrive t-il ? S'enquit elle agacée par sa froideur.

— Je veux que tu rentres à Madrid.

— Je vais rentrer. Mais pas tout de suite... Dit elle en faisant glisser ses mains à l'intérieur de la veste de Rafael pour l'en débarrasser.

Impassible, le beau brun darda un regard glacial à la belle blonde.

— Je veux que tu rentres tout de suite. Ordonna t-il en retirant ses mains d'une geste brusque.

— Pourquoi?! Demanda t-elle en levant la voix.