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La rencontre était pour aujourd'hui. Tristement, Eugenia s'était préparé à rencontrer l'homme qu'elle avait accepté d'épouser.

Bien entendu, elle s'était gardée d'en parler à Juan. Il n'aurai jamais accepté qu'elle se vende pour une poignée d'euros.
Et c'était clairement ce qu'elle faisait. Elle n'était qu'une monnaie d'échange, et elle n'était pas sure d'en ressortir gagnante. Loin de là. Mais tristement elle fonçait droit devant. Comme un condamné qu'on guiderai vers l'échafaud.

Vêtue d'un pantalon large très basique, d'un T-shirt ample de couleur sombre, et d'une veste en jean par dessus, la jeune femme n'avait pas fais d'effort pour s'apprêter. Son visage demeurait naturel et ses cheveux étaient comme toujours coiffé d'un ruban.

Essayez-t-elle inconsciemment de dissuader son futur époux ?

Rapidement, Eugenia se dit que même apprêtée elle n'était pas sur de convaincre qui que ce soit de l'épouser. Et elle ne comprenait pas comment ce « Rafael » avait pu accepter cette proposition sans même l'apercevoir.

L'estomac noué, Eugenia sortit du taxi qui l'avait conduit jusqu'à l'immense demeure de Bartolomeo. Timidement, elle avança vers les escaliers qui donnaient sur l'entrée.

L'endroit était exceptionnelle. Une fontaine trônait au beau milieu de l'immense accès pour les voitures.
La bâtisse était parsemée de fleurs un peu partout, apportant de la joie et de l'apaisement au lieu.

Elle n'était même encore devant la porte qu'un homme vêtu d'un uniforme et d'une paire de gant blanche, approcha vers elle.

— Bonjour Mademoiselle. Puis-je vous aider?

— Bonjour... Euh oui.. J'ai rendez-vous avec Monsieur Herrera. Bafouilla t-elle.

— Puis je savoir si vous parlez du père ou du fils?

Eugenia marqua une pause. Une boule se forma de nouveau dans son ventre. Elle ne rêvait pas elle allait réellement rencontrer le fils.

— Les deux. Finit elle par dire.

Le majordome la fit entrer à l'intérieur. Son regard se posa un peu partout. Si l'extérieur l'avait enchanté, l'intérieur demeurait éblouissant.
Un immense escalier de marbre semblait s'étendre dans le hall. Les marches brillaient. Elle leva les yeux pour y découvrir un lustre aussi gigantesque qu'étincelant.

Absolument subjuguée, Eugenia ne put s'empêcher de faire glisser ses doigts fins sur l'un des meubles laqués sui vraisemblablement devait couter une fortune.

Une dame à la mine sévère approcha alors.

— Bonjour Mademoiselle. Je suis Dona Luisa, la gouvernante.

— Bonjour Madame. Dit elle faiblement.

— Vous devez être Mademoiselle Ferrando? Comprit la femme en jetant un regard curieux sur la tenue d'Eugenia.

— Oui c'est moi.

— Veuillez me suivre. Monsieur Bartolomeo et Monsieur Herrera vous attendent. L'invita Dona Luisa en se dirigeant vers les étages.

Plus Eugenia gravissait les marches et plus son coeur battait rapidement.
Était elle folle d'accepter ce genre de marché?
Il n'était pas trop tard pour s'enfuir et quitter cet endroit ou tout semblait si inaccessible et luxueux.

Dona Luisa s'immobilisa devant une porte en bois de chêne lustrée.
Elle frappa deux coups, et la voix réconfortante de Bartolomeo se fit entendre.

— Entrez !

La gouvernante entra en première pour annoncer l'arrivée de cette frêle jeune femme.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant