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Le réveil n'avait pas été facile ce matin. Avoir passé une nuit entière aux cotés de la pulpeuse Samantha avait autant d'avantages que de désavantages.

Vêtu d'un impeccable costume gris anthracite et d'une chemise blanche, Rafael coiffa son épaisse chevelure noire de longueur suffisante.
Il inspecta un instant son reflet en passant une main sur sa barbe bien taillée. 

Le bel homme quitta l'immense chambre dans laquelle il s'était préparé sans trainer. Il jeta un dernier coup oeil vers le lit, son amante de la nuit dormait toujours à point fermé, son corps recouvert par les draps sombres.

Bien que la nuit n'avait pas été désagréable, Rafael ne ressentait pas l'envie de prolonger ce moment avec elle.
Il avait une tonne de choses à régler et des réunions à n'en plus finir.

    Au volant de sa Lamborghini aussi noire que l'était son coeur, le beau brun roula à vive allure pour gagner le building que son père lui avait cédé depuis un an.

En pénétrant à l'intérieur, il pouvait sentir des regards inquiets et tremblants se posaient sur lui. Tous le craignaient pour son fort caractère et son autorité implacable.

On ne l'avait jamais vu rire depuis qu'il bossait ici.  Ni même esquiser un faible sourire.

Sa secrétaire s'approcha timidement pour lui rendre le rapport du jour. Il le saisit d'un revers de la main sans lui portait un seul regard.

— Votre café Monsieur. Dit t-elle d'une voix faible en lui tendant une tasse fumante.

— Déposez le sur mon bureau. Ordonna t-il sans s'arrêter.

La secrétaire se précipita vers le bureau, impatiente d'en finir avec ce moment de terreur qu'il lui infligeait tout les matins en arrivant.

Elle fut surprise de trouver la porte entrouverte. Elle avança timidement pour apercevoir son ancien patron Monsieur Bartolomeo Herrera.

— Jade ! Sourit il immédiatement en la voyant entrer.

— Monsieur Herrera, quel plaisir de vous voir ! S'égaya t-elle.

— Le plaisir est partagé. Mon fils n'est pas encore là? Demanda Bartolomeo.

— Je suis là. Répondit la voix grave de Rafael en entrant dans le bureau.

Jade déposa rapidement le café sur la table avant de s'enfuir en refermant la porte derrière elle.

— Papa. Adressa Rafael en lui serrant la main. Que me vaut cette visite aussi matinale?

— Je suis venus voir comment se portait mon fils. En ai-je encore le droit? S'enquit le père d'un ton taquin.

— Et bien comme tu peux le remarquer je vais bien. Comment va maman?

— Ta mère va bien. Elle se plaint de ne pas assez te voir Rafael. Elle t'a laissé des messages vocaux.

— Je suis très occupé. Je passerai la voir pour les fêtes.

— Mais c'est dans deux mois. Tu ne devrais pas t'enfermer dans le travail fiston.

— J'ai un très mauvais exemple en face de moi. Le toisa le beau brun en s'asseyant derrière le bureau.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant