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La voiture s'était engouffrée dans cette fameuse villa de Madrid.
Rafael en descendit en premier puis il invita Eugenia à le suivre.

Elle refusa catégoriquement de descendre de la voiture.
Il insista une seconde fois mais quand il vit qu'elle restait ferme. Le milliardaire chargea Esteban de veiller sur elle jusqu'à qu'elle daigne sortir du véhicule.

Seuls avec le chauffeur, Eugenia redressa enfin la tête.

— S'il vous plait Esteban, conduisez moi à mon hôtel.

— Pardonnez moi Eugenia mais c'est impossible.

— Pourquoi ça? Vous n'avez pas le droit de me tenir prisonnière.

— Vous ne l'êtes pas Eugenia loin de là. Le seul prisonnier que je vois... C'est Rafael.

— Que dites vous? Cet homme m'a prouvé qu'il était libre de vivre la vie qu'il voulait.

— Vous vous trompez Eugenia. Rafael ne vit plus depuis votre départ. Il s'est enfermé dans une vie morose et insipide.

— Cela ne me touche pas. Mentit-elle avec aplomb.

— Croyez le quand il vous affirme ne pas vous avoir tromper.

— Pas vous Esteban. Ne vous y mettez pas...

— Tout ça c'est de la faute de Samantha. Elle l'a piégé. C'est une énorme erreur.

— Est-ce nécessaire que je sache la vérité Esteban? Cela fait 7 ans tout de même.

— Bien entendu ! Ecoutez le Eugenia, laissez lui une chance de vous parler. Il attend ce jour depuis tellement longtemps. Vous êtes sa raison de vivre et il vous croyez morte.

Eugenia lança un regard vers la villa et aperçut la silhouette du milliardaire patientant qu'elle daigne enfin descendre du véhicule.

— C'est d'accord. Finit par dire Eugenia en sortant du véhicule.

Rafael sentit son palpitant battre à grand coup quand enfin Eugenia se dirigea vers leur villa.

Ce foyer, qu'elle n'avait pas revu depuis tant d'années.
A peine eut elle posée un pas à l'intérieur, que Nonna Louisa se jeta à son cou pour la serrer dans des bras.

— Ma chère Eugenia. Vous êtes saine et sauve. Vous avez manqué à tout le personnel. S'émouvait la gouvernante.

Eugenia esquissa un vrai sourire, émue de la revoir.

— Je vais faire monter vos affaires dans votre chambre.

— Ça ne sera pas...

Rafael la coupa.

— Merci Nonna Louisa. Vous pouvez disposer.

Eugenia souffla en signe d'agacement puis elle avança pour se poster devant son mari.

— Je ne resterai pas pour la nuit.

— Ah bon?! Sourit il amusé.

— Par contre, je veux bien qu'on discute une bonne fois pour toute.

— Très bien alors suis moi. L'invita Rafael en se dirigeant vers les escaliers.

Eugenia le suivait en observant les lieux comme si elle les redécouvrait.
Cette maison lui avait manqué, l'odeur du bois, le grincement du parquet...
Tout lui avait manqué.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant