Eugénia - Un milliardaire comme époux

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Réveillée aux aurores, Eugenia s'étonna de se trouver sur le lit alors qu'elle s'était endormie volontairement sur le canapé. Elle tourna la tête sur le coté, craignant y trouver son mari.

Rafael n'était pas là. Un soulagement la gagna et elle expulsa l'air bloquer dans sa poitrine.
Discrètement elle avança vers le petit salon et le trouva endormi à l'endroit même ou elle se trouvait la veille.

Un ton rosé teinta ses joues quand la jeune femme le scruta avec minutie. Elle n'avait jamais osé l'observait si précisément, pour la simple raison qu'elle ne parvenait pas à soutenir assez longtemps ses yeux brillants quand il la regardait avec attention.

Rafael était bel homme. Carrément le genre de brun ténébreux dont les femmes raffolaient. Il avait 23 ans mais son visage dur et sévère le vieillissait de quelques années.
Sa barbe brune longue d'un petit centimètre semblait douce et bien taillée. Une mèche de cheveux s'était nichée sur son front halé et une envie soudaine lui dictait de balayait ce front du bout de ses doigts.

Interdite devant cet homme au charme évident, Eugenia resta immobile et raide comme un piquet.

Elle se souvint alors de la première discussion échangée avec Bartolomeo le soir ou il l'avait retrouvé.

«Je reste persuadé que tu es celle qu'il faut pour Rafael. » avait il dit avec ferveur.
Comment pouvait elle être la femme qu'il lui fallait? Comment pouvait elle changer un homme tel que lui?

Incapable de répondre à ces interrogations, la jeune mariée se raisonna en se rappelant qu'il était trop tard pour se triturer l'esprit.

Dans sa tête les choses étaient limpides elle avait fait le choix de l'épouser pour offrir une vie décente et lumineuse à Juan, par pour changer cet homme qui n'en avait pas la moindre envie.

Eugenia quitta la chambre sur la pointe des pieds afin de retrouver celle qui contenait toutes ses affaires.

Après une rapide toilette, la jolie brune enfila ses vêtements habituels. En passant près de l'armoir elle hesita un instant devant les sacs de tenues que sa belle mère lui avait offert.

« Je les porterais demain » se rassura t-elle incapable d'oser les enfiler.

   ***

Sa femme n'était plus là. Après avoir ouvert les yeux, Rafael avait bondit du canapé pour s'assurer qu'elle était là. Sans savoir d'ou lui venait cette pulsion et cette détermination incompréhensible de savoir ou elle se trouvait.

Les draps étaient encore tièdes
quand il déposa sa main à l'endroit ou elle avait dormis.

Cette nuit avait été comme les précédentes, pleine de tourments et de cauchemars. Et malgré ses tentatives pour chasser les démons logés dans son crâne, le beau brun finissait pas baisser les bras jours après jours. Condamné à ruminer le passé encore et encore.

  Ce fût dans la salle à manger que Rafael trouva son épouse aux cotés de ses parents. Dès qu'elle l'eut aperçu les joues d'Eugenia virèrent au rouge et elle finit par détourner le regard.

— Bonjour mon garçon, installe toi. L'invita sa mère en lui indiquant une chaise à coté d'Eugenia.

Carmen et Bartolomeo avaient sorti les anciens albums photo pour partager les nombreux clichés qu'ils avaient gardé de Carlos.

— En voici une autre avec ton père ! Indiqua Bartolomeo en riant.

Eugenia inspecta la photographie le sourire aux lèvres.

— Il était jeune. Dit elle simplement.

— Oh et celle ci ! Lui montra Carmen.

Le regard brillant d'Eugenia se figea. Son père tenait tendrement la main d'une femme vêtue d'une robe fleurie.