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Ainsi la vie quitte ce monde sans se retourner.

Eugenia vêtue de noir, avait passé une journée déchirante. Comme une impression de déjà-vu quand par désespoir elle avait plongé sur le cercueil de son frère.

Rafael l'avait soutenus pour ne pas qu'elle vacille. Il l'avait épaulé du début à la fin, déchiré par cette vision de son épouse bouffée par la douleur.

Bartolomeo et Carmen avait fait le déplacement depuis Barcelone. Ils n'avaient jamais eu connaissance de l'existence de Juan, mais à la minute ou ils l'eurent appris, ils n'avaient pas hésité un instant afin de soutenir leur belle fille.

Eugenia était dans un état proche de l'absence. Son corps était vivant mais à l'intérieur tout semblait éteint.

Voilà plusieurs jours qu'elle ne mangeait plus et buvait à peine quelques gorgées. Elle passait ses journées à pleurer dans son lit.

Et ni les bras, ni les mots de Rafael n'arrivaient à l'apaiser.
L'époux était désespérer de retrouver cet être chère qu'il n'arrivait pas secourir.

      Bartolomeo était assis sur la terrasse du jardin, observant l'horizon avec mélancolie.
Savoir sa belle fille dans un état dépressif l'affligeait lui aussi.

Si seulement son père n'avait pas perdu la vie Eugenia aurai connu une vie stable et pleine d'espoir.

Hélas Carlos avait perdu la vie pour sauver la sienne. Et Bartolomeo sentait le poids des remords former un étau autour de sa gorge.

Rafael apparus alors le visage fermé.
Certainement qu'il avait du visiter son épouse dans leur chambre. Et qu'une fois de plus elle refusait d'en sortir.

— Ne t'en fais pas mon fils. Des jours meilleurs arriveront. Le rassura Bartolomeo en lui donnant une tape sur l'épaule.

— J'ai du mal à y croire. Répondit le fils en s'asseyant près de son père.

— Elle ira mieux parce que c'est une Ferrando. Et elle à ça dans le sang... Carlos s'est relevé à chaque épreuve de la vie et Eugenia est comme son père.

— J'aimerai y croire. La voir dans cet état m'est insupportable.

— Je te comprend mais le deuil est un processus très long. Et nous pouvons en témoigner.

— Je le sais. Et c'est ce qui m'inquiète le plus. J'ai conscience que la mort de Raul m'a changé. Je sais que je ne suis plus le même. Mais je ne veux pas qu'Eugenia suive le même chemin. Je ne veux pas qu'elle s'éteigne. Se confia le fils le regard inquiet.

— Elle va changer mon fils. Et c'est incontestable. Tu ne peux rien faire pour ça. Par contre, tu peux lui tendre la main vers la tranquillité et l'apaisement. Parles lui mon fils... Ouvres toi.

— Je lui parle... Tout les jours. Je lui parle mais elle ne répond presque rien. Ça me rend fou papa.

— Sois patient.

Rafael frotta son visage avec ses mains. Il n'en pouvait plus.
Le père observa son fils. Cela faisait environ deux mois qu'il était marié à Eugenia. Et il le trouvait différent.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant