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Carmen s'était montrée d'une gentillesse et d'une bonté inimaginable. Elle avait gâté Eugenia comme jamais on ne l'avait gâté auparavant.

Des robes, des sacs, des vêtements somptueux par dizaines, des chaussures, des accessoires.   Eugenia avait pourtant essayé de la freiner. Mais ne freinait pas Carmen Herrera qui voulait.
La future belle mère avait fait chauffer la carte bancaire avec une vive lueur dans le regard comme si elle était affecté à une mission d'importance capitale.
Cette générosité avait touché profondément la jeune orpheline qui n'avait jamais connu l'amour d'une mère.

     La chambre qu'on lui avait réservée lui avait procuré un repos comme nulle part ailleurs. Et Eugenia bien que très angoissée, se réveilla avec moins d'appréhension que la veille.

Après s'être habillée de ses anciens vêtements ( car trop timide pour se pavaner avec ceux que Carmen lui avait offert) , la jolie brune avait noué ses cheveux en les enroulant comme à son habitude.

Pressée de retrouver Carmen pour le petit déjeuner, Eugenia fut suprise de trouver Bartolomeo attablé avec son épouse.

— Eugenia te voilà! Se réjouit t-il.

— Bonjour Monsieur Bartolomeo... Comment allez vous? Demanda t-elle un sourire aux lèvres.

— J'irai mieux quand tu cesseras de me vouvoyer Eugenia. Dit il en reposant son journal.

— Comment vas-tu? S'enquit elle de nouveau en baissant le regard.

— Je vais mieux merci. Installe toi près de moi. L'invita t-il sous le regard bienveillant de son épouse.

— Bonjour Eugenia. As tu bien dormis?

— Comme un bébé. Cette chambre était magique, et la literie me paraissait être du coton.

Carmen se mit à rire.

— Je suis ravie de l'apprendre. Pourquoi ne porte tu pas les beaux vêtements que tu as choisis hier?

— Je... Je ne voudrais pas les abimer en prenant mon petit déjeuner. Une tache est vite arriver. S'expliqua maladroitement la jeune femme.

— Quel est votre programme pour la journée?  Demanda Bartolomeo de sa haute voix.

Cette question anodine serra la poitrine d'Eugenia. Il avait posé cela si naturellement, de la même façon qu'un père l'aurai posé à sa fille. Etait cela de faire partie d'une famille?
Etait cela d'avoir des parents?

— Nous allons aller à la boutique de Fabuela pour trouver une superbe robe à Eugenia et nous en profiterons certainement pour manger un morceau en ville.

— Voilà une journée bien remplis. Sourit Bartoloméo.

Timidement, Eugenia hocha la tête.

— Je voulais te demander mon enfant. Y a t-il des personnes que tu aimerais inviter pour la cérémonie demain? Rafael nous a dit que tu ne comptais inviter personne mais je voulais m'en assurer. S'enquit le père.

Il avait dit ça? Mais il ne lui avait même pas poser la question. Quel culot !

— Personne. Je n'ai personne. Répondit simplement la jeune femme.

« Si j'ai mon frère Juan » pensa t-elle. Mais à quoi servirait il de parler de lui maintenant? Elle n'en avait pas la force de toute manière.

— Bartolomeo... S'adressa Eugenia avec hésitation.

— Oui je t'écoute. L'invita le milliardaire en la scrutant avec bienveillance.

— J'aimerai voir la plage... Celle dans laquelle je me baignais petite quand mon père te rendait visite.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant