Hors série [1] : Shizuko, les origines

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PDV SHIZUKO
Moi : Je suis désolée ! Je suis désolée ! Je ne voulais pas faire ça... Je ne voulais pas...

Ma soeur dans les bras, la douleur en moi me rend faible et nostalgique, la haine me prenant quand je viens à penser à pourquoi j'ai dû la tuer.
Kōshi...

Moi : Pardonne moi...

Je ne serais dire combien de temps j'ai pleuré auprès de ma soeur après l'avoir tué, tout ce que je sais c'est qu'un grand vide a eu le temps de s'installer en moi.
Un horrible vide qui te ronge les entrailles et qui prononce ces quelques mots : "tue le".
Non... Comment pourrais-je tuer un être humain...?
Pourtant, j'ai tué ma propre sœur...
Elle agonisait...
Mais il l'a laissé mourir, je ne peux pas laisser passer ça. Il mérite de payer, de mourir, de souffrir.

Moi : Bien sûr... Il mérite de souffrir...

Tout ça est arrivé comme une évidence, comme ma destinée.
Il fallait que ce soi-disant héros tombe de son piédestal et que sa lignée paie les pots cassés.
Je ne vais pas juste le tuer, non... Ça serait trop simple, trop gentil pour toute la souffrance que j'endure.
Il verra, il regrettera.

Moi : Petite soeur... tout va bien se passer, je te le promet.

Je ne peux pas abandonner ma soeur, elle n'est pas un vulgaire objet cassé qu'on jetterait aux ordures.
Elle est beaucoup trop importante pour moi pour que je laisse tous ces imposteurs me la prendre et l'incinérer comme si elle n'avait jamais existé.
Elle sera bien avec moi, elle sera traitée comme si elle n'avait jamais péri.
Elle sera traitée comme un être-humain.

Moi : On rentre à la maison.

Mes larmes ne devraient pas couler, pas devant elle.
Elle est encore trop jeune pour que nous pleurons sa mort, je dois me ressaisir pour elle.
Sauf que ce n'est pas si simple de cacher ma tristesse, ma douleur ou même ma haine.
J'ai juste envie de crier mais ça ne servirait à rien, je dois garder tout ça pour le jour où ce connard de Kōshi sera devant moi.
Il endurera une souffrance tellement immense qu'il s'en rappellera dans sa deuxième vie, il continuera à la ressentir.

Moi : Ce fils de pute...

??? : Ma-Mademoiselle... Qu'est-ce que vous faites ?

Mon regard haineux va dans la direction du mec à ma gauche et, d'un seul geste, je pose ma soeur au sol et va dans sa direction.

Moi : Qu'est-ce que t'as, hein !? Qu'est-ce que tu regardes comme ça !?

??? : R-Rien... J-Je ne voulais pas v-vous déranger...

La haine en moi continue d'augmenter, je la ressens, elle va exploser dans quelques instants.

Moi : Tu l'as pourtant fait.

??? : Je suis désolé !

Sa peur se fait ressentir mais qu'importe, il n'est rien pour moi. Je dois me défouler.
Je peux réellement le tuer ?
Bien sûr que oui.
Non...
Si... Il l'a vu.
Je ne suis pas aussi cruelle...
Oh que si...

Moi : Ferme ta gueule.

Personne n'est aux alentours et j'ai toujours l'arme que j'ai utilisé tout à l'heure, je peux m'en servir pour le faire taire.
Il ne faudrait peut-être pas que je le tue.
Si je ne le fais pas, il parlera.
Je ne peux pas faire ça...
J'ai tué ma soeur.

Moi : Viens là.

Le jetant contre un mur, je cogne violemment sa tête contre celui-ci de sorte à le mettre dans les vapes.
Je suis désolée...

L'ombre de la mort (Katsukixoc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant