Chapitre 57 : Trouble

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PDV ANGEL
Quand j'y repense, je me dis que ma vie n'aurait pas pu être meilleure, que tout cela ce serait produit quoiqu'il arrive.
Tout de même, je préfère être héroïne que spectatrice d'un spectacle monstrueux, un spectacle que personne n'a demandé à voir.

Infirmière : Angel ?

Moi : Mmm ?

Infirmière : Vous allez bien ?

Moi : Non...

Infirmière : C'est à propos de votre jambe ?

Moi : Non...

Infirmière : Vous voulez en parler ?

Moi : Non...

À peine une journée s'est écoulée depuis l'attaque, à peine une journée que j'ai perdu ma jambe, et à peine le temps de me remettre les idées en place.

Infirmière : Vous voulez voir quelqu'un ? Des personnes attendent de vous voir.

Moi : Non... Je veux juste savoir comment va ma mère.

Infirmière : Elle est stable.

Moi : Merci... et les autres ?

Infirmière : Vos amis ont été blessés mais ils n'ont eu aucune blessure grave. Ils vont bien.

Moi : Tant mieux... et les pro-héros ?

Infirmière : Quelques-uns ont péris malheureusement...

Moi : Non...

Infirmière : Vous êtes sûr de ne vouloir voir personne ?

Moi : Même si je dis non, il y aura bien une ou deux personnes qui forceront la porte. Lui répondis-je, un petit sourire au coin des lèvres.

Infirmière : D'accord, je vais vous laisser alors. Je reviendrais plus tard accompagnée d'un kinésithérapeute, on vous donnera une de nos meilleures prothèses.

Moi : Merci...

Regardant l'infirmière partir mon dossier à la main, je repense à ce que j'ai vu dans le mirage de Shigaraki.
J'ai tout vu sauf sa mort...
Mais je me demande quand même si c'est possible de changer l'avenir, de changer ce futur catastrophique.
Et si je pouvais le tuer dans son propre mirage ?
Je pense que si cela est réellement possible, je n'y arriverais pas. Il serait devenu beaucoup trop fort pour que je le batte.
Et puis, ça ne changerait rien à ce qui nous attend, on le combattra quoiqu'il arrive avec ou sans mon aide... Rien ne peut éviter ce qui va se produire.

Toc Toc Toc

Moi : Je ne veux pas de visite. Prévenais-je la personne qui toque à la porte.

Sekijiro : Même pas moi ?

Moi : Bon... vas-y. Répondis-je avant qu'il ne rentre dans le chambre.

Sekijiro : Tu vas bien... c'est tout ce qui compte.

Moi : J'ai perdu une jambe, je pense qu'on a vu mieux... Mais toi tu as l'air d'aller bien, je suis contente... j'avais peur que tu sois gravement blessé.

Sekijiro : Oui, je sais... mais ça ne doit pas t'arrêter.

Moi : Je sais.

Sekijiro : Tu as eu des nouvelles de ta mère ?

Moi : Elle est stable...

Sekijiro : Je suis allé voir tes amis, ils sont en pleine forme.

L'ombre de la mort (Katsukixoc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant