9

987 132 76
                                    

L’annonce de la grossesse de Jamila avait comme chamboulé l’oméga. Biensûr qu’il était content pour elle mais il ne pouvait pas d’empêcher de craindre le pire.
Après avoir nourri convenablement les poules, il partit chercher le dessert à donner au prêtre du village.

Lorsqu'il arriva à l’église, il entendit des bruits sourds provenant du bureau du saint.



« - Ah... Plus vite j’ai dit....Hum...~ Ça vient, ouvres bien la bouche... 

C’est alors qu’innocemment, Keran frappa contre la porte et le dit prêtre sursauta. Heureusement qu’il avait prit soin de bloquer la porte avant de faire ses sales besognes.

Qu...Qui est-ce ?

- C’est Keran monseigneur. Le doyen m’envoie vous donner cette tarte.

- Ah oui biensûr. Rit-il en refermant sa braguette en vitesse.

Toi tu restes là sagement et tu nettoie ça ! Murmurait-il au jeune garçon qui était par terre.

- Oui monseigneur.

Le plus âgé partit ouvrir la porte et sourit en voyant le doux Keran.

- Keran ! Lui mit-il la main sur l’épaule en le tapotant. Tu vas bien mon enfant ?

- Oui monseigneur.

Keran ne pu s’empêcher malgré lui de regarder derrière le prêtre. Il y vit un garçon de l’église, sûrement en train de faire du nettoyage.

Voici la tarte en question. Tendit-il le panier.

- Oh merci, c’est aimable.

- Je vais rentrer à présent. Passez une belle soirée monseigneur. S’inclina-t-il avant de se retourner pour partir.

- Dis-moi un peu mon garçon ?

Keran se retourna pour lui prêter attention.

- Oui monseigneur ?

- Tu es bien allé travailler chez le jeune américain aujourd'hui non ?

- Mh.

- Il t’a posé des questions ?

- Oui monseigneur.

- Et...Que t’a-t-il dit concrètement ? Demandait-il, assez curieux.

Keran resta pensif un instant, ne comprenant pas pourquoi l’homme d’église s’intéressait à cela.

- Il m’a juste demandé si j’avais des frères et sœurs et si j’avais déjà utilisé des fourchettes auparavant.

Le plus âgé le regarda d’un air soupçonneux. Il savait bien que Keran était très honnête mais doutait tout de même.

- C’est tout ? Il n’a pas fait allusion à la communauté ?

- Non monseigneur.

- Keran, je vais te dire quelque chose et tu dois IMPÉRATIVEMENT m’écouter tu as suivi ?

- Oui...

- Bien ! Tu sais bien qu’avant de venir exercer ici je vivais aussi dans la mondanité n’est-ce pas ?

- Oui.

- Ces gens là ont peut-être révolutionner le monde, il n’en demeure pas moins que ce sont des pervers !

𝑻𝒉𝒆 𝑮𝒖𝒚 𝒇𝒓𝒐𝒎 𝒂𝒃𝒓𝒐𝒂𝒅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant