Pas méchant, Juste blessé

2-Homme poilue

Je reste immobile pendant quelques instants, peut-être avais-je l'espoir que le train m'oublie et continue de rouler. Mais je me rendis vite à l'évidence. Ce train magique ne partira pas, tant que je m'y retrouverais. Je pris mes valises en prenant le plus de temps possible juste pour repousser de quelques instants ce que j'allais bientôt vivre.

Je sortis sur le quai, ma valise à la main. Il ne fallut que quelques instants avant que le train parte et apporte avec lui le peu d'espoir de m'en sortir qu'il me restait. Je restais sur le quai sans bouger. Non parce que je ne savais pas où aller, mais parce que je ne le voulais pas. Je restai immobile quelques minutes avant qu'une horrible bestiole poilue s'avance vers moi. En le voyant, je ne pus retenir mon rire, mais je revins au sérieux rapidement.

L'homme ou la bestiole étaient sur le point de se présenter, mais je le coupai avant qu'il puisse dire quoi que ce soit. Je savais tout de lui. C'était Hagrid, le garde-chasse de l'école. J'avais grâce à mes dons lu dans son esprit. Je savais tout de lui. Par exemple, qu'il avait eu un dragon comme animaux domestiques. Je ne pus m'empêcher de le trouver stupide et bizarre.

Donc, je lui coupai la parole et lui tendis ma valise. Je voyais l'incompréhension dans ses yeux, mais c'était loin de ma liste des priorités. Je me mis sans attendre qu'il dise ou fasse quoi que ce soit en direction du château. J'avais beau ne pas y aller, je savais que je n'avais pas le choix. Donc, autant faire une entrée comme il se doit. C'est à dire sans cette bestiole et sans sueur pour avoir transporté ma valise de ce chemin cabossée.

Pendant cette petite « randonnées », je pris tout de même le temps d'observer tout ce qui se trouvait autour de moi. Il faisait déjà nuit, les étoiles étaient déjà hautes dans le ciel. Elle fut la première chose que je regardai. Elle était magnifique. Jamais je n'en avais vu auparavant. Je vis la lune, c'était une lune pleine. Elle brillait, comme jamais j'avais vu quelque chose briller. Elle illuminait le sombre ciel. Tout cela était magique.

Les arbres étaient grands et de différente forme. Malgré l'absence de lumière, je pouvais voir grâce à la lumière de la lune les feuilles des arbres. Elle était rouge, jaune, orange et quelqu'une était verte. J'aperçus un cours d'eau et je m'y approchai un peu, mais je gardai tout de même une bonne distance. Je ne savais pas nager donc je ne voulais pas risquer de m'y approcher.

J'entendis le ruissellement de l'eau contre les roches. Le bruit était calme et allait à la perfection avec le silence de la nuit. Quelques volatiles volaient ici et là. Je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être, mais je ne m'en souciais pas.

Malheureusement, j'arrivai en quelques minutes au château. Il n'y avait aucun mot pour décrire la beauté de celui-ci. Il était un peu plus grand que notre manoir. Mais il reste beaucoup plus imposant. Je me mis alors à penser que peut-être j'avais eu tort. Peut-être que tout cela ne sera pas aussi terrible que je l'imagine.

Je me retournai et ne vis pas l'étrange monstre.

Peu importe où il était, je m'en foutais. Je gravis les marches et franchis la grande porte de bois. Je rentrai dans le château et ne vis personne. Je m'arrêtai pour admirer l'endroit. N'étant jamais sortie de mon manoir, je fus surprise que l'intérieur ne soit pas uniquement noir. J'avais pensé que toutes les maisons étaient comme cela, mais on dirait que j'avais tort. Je vis des cadres remplis de couleur que je n'avais jamais vus.

J'aperçus alors un cadre. Une femme habillée d'une longue robe couleur feu y était représentée. Elle avait un diadème semblable à sa robe, mais celui-ci brillait. Bizarrement, c'était le seul cadre qui ne bougeait pas. Je continue à l'observer, la femme avait des cheveux blonds semblables au mien sauf que les siens lui arriveront dans le dos alors que les miens allaient un peu plus bas que mes épaules. Je regardai attentivement son visage, j'avais l'impression de la connaître. Mais je me rendis à l'évidence, je devais l'avoir simplement vu dans un des nombreux livres que j'ai lus.

Je remarquai alors là qu'elle avait les yeux orange. C'était la même orange que celui de mes yeux lorsqu'il n'était pas bleu. Lorsque j'utilisais mes dons de pyrokinésie, c'était cette teinte que mes yeux prenaient. J'avais l'impression que cette femme était réellement plus importante que ce qu'on pouvait penser. Elle était une personne très importante dans la vie des sorciers, j'en avais le pressentiment.

— Vous devez être la nouvelle étudiante. Rosemarie Riddle n'est-ce pas ?

Je sursautai en entendant cette voix et je me retournai aussitôt. Les torches qui étaient accrochées au mur s'éteignirent et mes yeux changèrent de couleur pendant une fraction de seconde. Cela n'avait duré que quelques instants, mais cela était assez pour qu'il aille tout vus. Mon père m'avait fait promettre de garder mes pouvoirs secrets. Je ne sais pas trop la raison à tout cela, mais j'imagine que c'est pour une bonne raison. Je ne pouvais donc pas me permettre que cela se sache, surtout que je venais à peine d'arrivée.

—  Je ne m'étais donc pas trompé sur ton identité ! Dit-il

J'essayai de rentrer dans son esprit pour savoir à qui j'avais à faire, mais je n'y arrivai pas.

— Tu ne peux pas rentrer dans mon esprit jeune fille...

Et ne t'en fais pas, je garderais tout cela secret.

— Qui êtes-vous ?! Demandais-je

— Lupin, ancien professeur du cours de défense contre les forces du mal. Je dois y aller, mais je suis ravi de vous avoir rencontré, mademoiselle Riddle. — me dit-il

Il partit alors que moi je restai là bouche bée. Je ne dis rien, qu'aurais-je pu ajouter ?

Je regardai alors l'heure grâce à un simple tour très peu connu. Il est six heures et quelques, donc, l'heure du souper. Cela ne me déplaît pas du tout. Je vais pouvoir faire une entrée remarquée à mon image. Ça me plaît bien.