11- Colère et mensonge

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« Rien. Il n'a aucun problème ».
Ce sont les mots que mon frère dit, mais ce n'est ce qu'il pense réellement. Il est en colère et rien ne peut le cacher.

Après avoir prononcé ces mots, il se dirige vers la sortie. Il n'est pas question qu'il parte et surtout s'il ne me dit pas ce qu'il le met dans cet état.

Je marchai rapidement pour le rattraper et me posta devant lui ce qui lui bloquait le passage.

– Qu'est-ce que tu fais, laisse-moi partir. Me répondit-il bêtement

– Si moi je ne peux pas sortir alors toi non plus. Et si tu penses que tu vas partir sans me dire ce qui te met dans cet état, tu te trompes. Commençai-je

Il essaya de me contourner, mais je l'agrippe et le repousse vers où il était auparavant.

– Et je te rappelle que TU m'as aussi forcée à t'avouer quelque chose que je ne voulais pas partager. Donc, j'ai tout à fait le droit de t'y OBLIGER ! Rajoutais-je

– Non, dit-il en avançant

– TU RESTES ICI ! criais-je

– NON !

– SI !

– ET COMMENT TU VAS M'Y OBLIGER ?! cria-t-il d'un air arrogant et moqueur.

Il venait de me sous-estimer, et cela monta la rage en moi. Mon père m'avait toujours sous-estimée, et cela m'avait toujours enragée. Suite au départ de mon frère, j'avais commencé à m'améliorer et à présent mon père ne me sous-estimait plus. Mais entendre cela sortir de la bouche de mon frère me mit dans une colère noire. Il agissait comme notre père.

Donc, en voulant lui montrer qu'il avait tort, je criai aussitôt, une bulle de feu autour de nous deux. Il est impossible d'en sortir sans mourir, sauf pour moi.

– ET MAINTENANT TU VAS RESTER OUI ?! Criais-je folle de rage, qu'il a pu me dire cela.

Il sembla alors se calmer un peu. Malgré toute la colère était toujours présente sur son visage. Mais moi, je bouillonnais de rage.

Il me regarda, et son visage changea. Il venait de réaliser ce qu'il venait de me dire et toute la douleur que cela m'avait faite.

– Calme-toi Rosemarie. Tu vas perdre le contrôle. dit-il en s'approchant de moi

Je créai aussitôt une boule d'énergie et lui envoya ce qui le projeta au sol. Il sembla choqué par ce que j'avais commis.

– Je suis capable de garder le contrôle ! Je n'ai plus besoin d'aide, de TON aide ! Ce qui s'est passé tantôt était un accident, rien d'autre, je sais me servir de mes pouvoirs. Et je n'ai pas besoin que tu me sous-estimes ! PEUX-TU COMPRENDRE QUE TU N'ES PLUS LE SEUL RIDDLE COMPÉTENT !? Criais — je

Je ne voulais pas te sous-estimer ! Ajouta Mattheo.

Mais tu l'as faite ! ajoutèrent en retenant mes larmes.

Je m'excuse ta raison, je t'ai sous-estimé, mais je ne voulais pas te blesser. Ajouta-t-il

MAIS C'EST TOUT CE QUE TU FAIS DEPUIS TANTÔT ! dis-je

Je t'ai fait confiance et je t'ai tout raconté sur l'évènement et toi tu ne me fais pas confiance. J'essaye de t'aider et tu me repousses. Je veux juste t'aider. Dis je

Il s'approcha de moi et cette fois je ne dis rien. Il me prit dans ces bras et s'excusa. Ma bulle de feu s'évaporera.

– Je suis désolée, j'ai l'habitude de me méfier de tout le monde.

– Même des garçons avec qui tu étais ? Demandait je

– comment tu sais ça que je traîne avec des gens. Demanda-t-il curieux.

– En fait, c'est un peu ça qui a déclenché ma perte de contrôle, j'ai entendu des voix, et j'ai écouté. Puis j'ai entendu ta voix et après j'ai perdu le contrôle. Mais ta toujours pas répondu. répondais je

-Tu ne pourrais pas créer quelque chose qui permettrait que les autres ne nous entendent pas ? me demanda-t-il

-Oui oui, mais tu sais tout le monde, dois dormir à cette heure-là. dis je

-Je sais, mais ce que j'ai à te dire doit rester secret. Et je préfère être certain que personne ne nous entend surtout avec tous ces fantômes qui apparaissent quand ils veulent dit Mattheo.

Je créai alors une bulle insonorisant autour de nous deux.

– Voilà, c'est bon ! Maintenant, réponds-moi. Ça commence vraiment à être compliqué pour une si simple question. dis je

– Ce n'est pas si simple que ça. J'imagine que tu te doutes que père, ne m'a pas envoyé ici pour rien. En fait, il a fait de moi un de ces mangemort... dits Mattheo.

– Tu penses que c'est supposer me surprendre. Dise en rigolant en lui montrant mon bras tatoué du symbole.

– Attends, il t'a finalement laissé être ...   Commença-t-il

– Une mangemort ? Oui, ce n'est pas comme si l'on avait vraiment le choix, on est ces enfants. Mais continue. Dise je

– Donc comme je disais, je suis un mangemort et les gars que tu as entendus aussi. Et je travaille avec eux. dit-il

– Et ce sont tes amis ces incompétents après qui tu as crié tantôt ? demandais-je en faisant référence à un de mes moments de conscience.

– Comment tu sais ça ? me demanda-t-il choqué

– Qu'ils sont incompétents ou que tu leur as crié dessus ? rajoutait je pour le taquiner

– Les deux répondirent-ils un peu désespéré de moi

– En fait, je n'étais pas totalement inconsciente. Je reprenais quelquefois conscience, mais je pouvais simplement entendre. Mais je me rappelle vaguement. Mais on s'éloigne du sujet. Dis.

– Oui, ce sont mes amis. Mais parfois, ils sont incompétents et idiots.

– Tu les connais depuis longtemps ? Demandais-je

– Depuis que je suis arrivée ici. J'ai beau les traiter comme des imbéciles, je les apprécie tout de même. Et on peut compter sur eux. dis Mattheo

–  Vous êtes comme une famille ....

– On peut voir ça comme ça. Mais tu sais ce qui m'a rapprochée d'eux, c'est qu'eux non plus ne voulaient pas devenir mangemort. Ils ont été forcés par leur famille eux aussi. Ajouta-t-il

– comme nous... chuchotait je en baissant la tête

Mattheo me prit le menton et me fit le regarder.

– On va le vaincre, ensemble, toi, moi, les gars et tous ceux qui le veulent. Me dit Mattheo doucement.

– Je suis contente que tu te sois fait des amis, en fait ne pas garder contact aura peu été une bonne chose finalement. Tu as pu te concentrer à créer cette amitié au lieu d'entretenir la nôtre. Ajoutais-je avec un faux sourire.

– Tu ne peux pas dire ça.  Oui, je me suis soudé avec des gens, mais chaque jour, je pensais à toi. Je pensais à ma sœur. Tu sais ce qui m'a fâchée tout à l'heure, c'est que père ma mentit. Et je l'ai cru comme un idiot ! dit-il en colère contre lui-même.

Je ne dis rien, je ne comprenais pas. Quel était ce mensonge qui le mettait dans cet état ?

Pas méchant, Juste blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant