Pas méchant, Juste blessé

23- Énergumène

Moi et Mattheo passions le reste de l'après-midi ensemble. Nous buvons et nous racontions des anecdotes. J'ai adoré celle où Draco s'était fait transformer en furet par un professeur.

En réalité, toutes les anecdotes concernant Draco étaient mes préférées. Exempter celle où Hermione l'avait violemment frappé au visage. J'étais fière de mon amie de lui avoir donné une leçon. Mais je ne pouvais cesser d'avoir un pincement au cœur pour Malfoy, et d'espérer qu'il ne se soit pas fait trop mal.

Je réalisai alors qu'Enzo et Hermione avaient raison. J'étais belle et bien amoureuse de Draco Malfoy.

Je ne pouvais pas affirmer le contraire. C'était si évident.
Et je venais seulement de le réaliser à cet instant.

Jamais je ne pourrais défendre quelqu'un qui traite les nés — moldus de sang de bourbe. J'ai même frappé mon frère, car il a traité Hermione de cette horrible expression.

Et je me rencontre que je défends Malefoy et que je m'inquiète pour lui alors qu'il a fait la même chose que mon frère. Ça n'a absolument pas de sens !

— Rosemarie ? Rosemarie ?

— Oh excuse-moi. J'étais dans mes pensées. Dit en secouant la tête.

— Tu es sûre que ça va ? me demanda-t-il.

— Oui oui. En fait, j'ai une question assez spéciale à te demander.

Il me regarda en signe d'écoute.

— As — tu déjà disons, été amoureux ?

— Non, c'est trop dangereux. Moi j'ai été envoyé à Poudlard pour aider père. Jamais je ne pourrais tant qu'il sera en vie. Ça finirait mal pour moi et l'autre personne. De toute façon, aucune ne m'intéresse.

— Sérieusement ? Tu as toutes les filles de l'école à tes pieds et aucune ne t'intéresse. Je ne te crois pas ! Dis-je

— Aucune. Et de toute façon, je n'ai pas le temps. Je suis déjà occupé. Je dois veiller sur toi, il a eu Théo, mais il risque d'en avoir d'autres. Dis Mattheo.

— Je t'ai déjà dit que ce n'était pas nécessaire !

— Et moi j'ai décidé de le faire quand même ! C'est mon rôle de frère !

— Tête de cochon. Dis-je.

— Peut-être, mais au moins, je suis certain que tu es en sécurité.

— Bon, viens. On va souper. Dis-je.

— Tu t'assis avec nous.

— Ben ça a l'air que oui. Dis-je.

Nous nous dirigions donc vers la grande salle pour le souper. En chemin, je croisai Hermione. Et je lui fis savoir que je m'assiérai à la table de ma maison. Elle me fit un câlin pour me chuchoter à l'oreille sachant que mon frère était proche.

— Bonne chance pour ce soir. Demain, tu me raconteras tout. Chuchota-t-elle.

— Oui, ne t'en fais pas. Chuchotais-je.

Elle s'éloigna de moi, et alla rejoindre Ron et Harry, qui me fit un signe de la main en m'apercevant.

Après les avoir salués en retour, je partis avec Mattheo à la grande salle où nous nous assoyons à notre table.

Je m'assois à côté de Mattheo et Enzo s'assit en avant de moi. Je fus un peu déçue que ce ne soit pas Draco qui soit à cette place, mais je fus quand même heureuse que ce soit Enzo à cette place.

Le souper se déroula à merveille avant que cette affreuse Pansy Parkinson débarque et ne cesse de se coller à Malfoy.

Je ne peux pas sentir cette énergumène. Elle n'arrête pas de coller Malfoy malgré qu'il la repousse à de nombreuses reprises. Après elle n'arrête pas de rire à tout ce qu'il dit ce qui me tape royalement sur les nerfs.

Et son rire est clairement forcé, et elle en rajoute « Oh, Draco, comme tu es drôle ! Hihihi »

Elle M'ÉNERVE !

Je n'ai pas pu l'empêcher de rouler des yeux une dizaine de fois. Et je crois bien qu'Enzo s'en est rendu compte.

La colère montait graduellement en moi. Je me retenais d'intervenir. Je ne pouvais pas faire ça, Mattheo se doutait de mes sentiments pour son ami. Et il ne peut pas le savoir. Même si j'ai des sentiments réciproques avec quelqu'un, il interviendrait en voulant soi-disant me protéger.

Je regardai Parkinson de nouveau. Cette fois, elle était assise complètement à côté de lui, si proche qu'on dirait qu'il était collé. Elle avait sa tête sur l'épaule de Draco, qui pour sa part essayait de s'éloigner d'elle sans succès.

Le regard du blondinet croisa le mien. Mes yeux ne pouvaient cacher la colère qui bouillonnait en moi. Il me regarda, l'air désolé.

Je savais qu'il n'avait rien à voir avec l'action de cette greluche, mais la situation me mettait quand même en colère.

Je finis par frapper mes deux mains sur la table pour ainsi me relever. J'y étais allée très fort, ce qui fit sursauter la greluche. Draco en profita pour se décoller de celle-ci.

— Bon, je m'en vais ! Dis — je bouillonnante de colère.

Je partis alors vers mon dortoir. Une fois rendue, je claquai la porte, et je m'effondrai en pleurant au sol. En s'effondrant, de l'énergie jaillit autour de moi faisant toute tomber.

Je restai assise, mon dos accoter au mur proche de la porte, à pleurer toutes les larmes de mon cœur. Je ne comprenais pas trop pourquoi je pleurais. J'étais en colère il y a quelques instants, et là je suis au plus basse.

Soudain, la porte s'ouvrit. C'était Enzo accompagné d'Hermione.

Hermione me prit dans ses bras. Enzo quant à lui s'accroupit à mon niveau.

— Qu'est-ce qui ne va pas Rosemarie ? demanda Enzo.

— On est là pour toi. Tu peux tout nous dire. Rajouta Hermione.

— Vous aviez raison. Je suis amoureuse de lui et voir cette énergumène le coller m'a rendue folle. J'étais tellement en colère que j'ai préféré partir pour éviter le pire. Et je me suis écroulé ici en détruisant tout sur mon passage. C'est trop dangereux et c'est impossible cet amour.

— Arrête ! Tu racontes de la Shit ! Ce n'est pas dangereux, il a un intérêt pour toi. Hermione m'a raconté pour l'invitation. Et puis c'est normal que cette Conasse t'ait rendue folle. Personne ne l'aime. Dis Enzo.

— Je t'assure que personne n'aime cette fille, c'est une vraie capricieuse et diva. Rajouta Hermione.

— Là, tu vas aller prendre une douche pendant que moi et Hermione on replace tout. Après on parlera en mal de cette connasse. Commença Enzo.

— Après tu te fais une beauté et tu files rejoindre Draco. C'est bon ? Finissait Hermione.

— Oui ! Dis-je en riant légèrement, tout en essuyant les larmes qui perlaient mon visage.