9- 2h00 A.M

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J'ouvrai lentement mes yeux. Je me redressai lentement dans le lit que je ne reconnaissais pas. Je regardai la pièce rapidement du regard. Je n'étais plus dans mon dortoir. J'étais si je ne me trompe pas à l'infirmerie.

Mais qu'est-ce que je faisais là. Dehors il faisait noir. Les étoiles et la lune brillaient toujours. Je trouvai ma baguette magique sur la table proche du lit où j'étais. J'étirai mon bras pour la récupérer, et je prononçai une formule. L'heure s'afficha. Il était 2 h du matin. Mais qu'est-ce que je pouvais bien faire ici.

En bougeant, je cognai mon bras par accident sur la table. Je ressentis alors une atroce douleur. Je regardai mes bras, puis mes doigts. Je me rappelai soudainement, tous ce qu'il c'était passé ce que je pensais être un rêve était en réalité des moments de conscience. Mes doigts étaient toujours noirs, mais les flammèches avaient cessé.

Mais est-ce que c'était réellement mon frère qui m'avait sauvée ou cette partie de l'histoire venait de mon imagination ?

Je décidai de laisser tomber et de passer à autre chose.

Je décidai qu'il ne servait à rien que je reste ici. Je me levai alors du lit et je commençai à partir vers la porte. Soudain, quelqu'un me prit le bras pour me stopper.

— Je peux savoir où tu comptes aller ?

C'était Mattheo qui venait de parler. Je n'avais donc pas rêvé. Mon frère m'avait réellement sauvé la vie.

Il me fallut quelque instant avant de me retourner pour lui faire face.

Je ne dis rien. J'étais sur le choc sans trop savoir la raison du pourquoi. Il avait tellement changé ! Son style vestimentaire avait changé. Cela lui allait à merveille. Je savais qu'il devait faire craquer toutes les filles et sûrement quelque garçon aussi. Il avait grandi, mais étant moi aussi assez grande il ne me dépassa que de quelque centimètre seulement. Il était bien bâti. Il devait sûrement faire beaucoup de sport.

— Ça va ?

— Euh oui oui ! C'est juste que tu as énormément changé en deux ans. ... Mais dans le bon sens dis-je nerveusement.

— Heille, arrête de paniquer. Tout va bien OK ? me dit-il en me regardant droit dans les yeux.

Je secouai légèrement la tête de haut en bas.

— Tu sais, tu as beaucoup changé toi aussi. Tu es encore plus magnifique qu'avant. Et ça rend ma tâche encore plus complexe.

— Quelle tâche ?

— D'empêcher les garçons de te parler ou de se rapprocher de toi ! dit-il avec un air amusé, mais assez sérieux.

— Ha ha ha très drôle. Dis-je sarcastiquement.
Ce n'est pas nécessaire, je peux gérer cela moi-même. Rajoutait, mais, cette fois-ci très sérieusement.

— Je sais, je plaisantais. Dit-il sans réellement être crédible à mes yeux.

— Arrête de faire comme si tu plaisantais, je le sais que tu vas vraiment le faire. Je te connais trop bien. Et ce n'est pas deux ans de séparation qui va changer cela. dis je

—  Tu m'as manqué

— Tu m'as manqué aussi, Mattheo

— Et euh... euh. commença-t-il

— Et ?

— Et je ne dis jamais ça, mais... Je m'excuse. OK, tu avais raison. C'était injuste que je te laisse dans cet enfer, et que moi je....

— STOP ! criai-je en lui coupant la parole.

Il me regarda choquer.

— Tu n'as aucune raison de t'excuser ! dis-je

— Mais je

— HEILLE ! Laisse-moi parler ! dis-je. Seigneur, je te dis que tu n'as pas besoin de t'excuser et tu te plains — que j'ajoutai pour me moquer de lui.

Il me regarda avec de gros yeux, mais je ne m'en souciai pas.

— C'est moi qui m'excuse. J'avais tort de te blâmer pour ton départ. Ce n'est pas toi qui as choisi de partir. Et tu sais quoi ?! J'aurais dû être heureuse pour toi ! Pas te crier dessus, car moi je n'y allais pas OK ! C'est ma faute, et à moi uniquement ! S'il a quelqu'un à blâmer ici pour notre dispute, c'est moi.

— Tu en penses quoi si l'on oubliait tout ça ? — dit-il avec son fameux sourire en coin

— Ça me va ! Bon, ce n'est pas que je ne veux pas être avec toi, mais il est tard ou plutôt tôt et on a cours demain. Donc je vais aller me coucher. Bonne nuit. Dis-je en reprenant mon chemin.

Il me stoppa à nouveau dans mon mouvement.

— Tu ne t'en vas nulle part. Retourne dans ton lit et n'essaye pas de partir, tu n'y arriveras pas de toute façon.

— Mattheo, s'il te plaît laisse-moi partir, tantôt je vais en cours. Je n'ai pas le temps de rester ici pour rien. — dis je

— Premièrement, toi et moi on est dispensé de cours. Deuxièmement, si tu penses que tu n'as rien regarde un peu ta main !

— Ce n'est rien, je te le dis, ça va partir tout seul comme d'habitude.

Mattheo me fit de gros yeux. Je savais que je pouvais continuer à argumenter, mais à la fin je perdrais tout de même.

— OK, c'est bon, tu as gagné ! Mais je continue à penser que ça ne sert à rien. Dis-je en retournant vers mon lit.

Mattheo m'accompagna. Il tira une chaise non loin de là et s'y assit. Pour ma part, je m'assis dans mon lit. Il me regarda droit dans les yeux. Je savais exactement où la conversation allait s'en suivre, son regard me l'indiquait. J'évitai son regard n'ayant aucune envie d'en parler ou plutôt, car je ne pouvais pas réellement en parler. Je sentais toujours son regard sur moi. J'en pouvais plus, je le regardai de nouveau.

Qu'est-ce que tu veux ? dis-je en prenant sur un ton d'énervement

Tu sais exactement ce que je veux savoir. dit-il

Je ne sais vraiment pas ce que tu veux. Dis-je en faisant ma naïve.

Je vais être le plus mature de nous et je vais faire comme si je ne savais pas que tu fais ta naïve. dit — il

— Mais je ne fais pas ma naïve. dis je

— Heille ! Je pense que tu as oublié que je suis tout de même ton frère jumeau. Et je sais de quoi tu es capable donc essaye-toi pas.

Je roulai des yeux ne voulant pas avouer qu'il avait après tout raison. Je savais qu'il m'avait vue, mais il faisait comme si de rien n'était. En fait, c'était peut-être mieux ainsi. Mattheo et moi avons toujours été proches, mais on se chicane en quelque sorte, souvent. Mais cela ne dure pas bien longtemps et finit toujours bien.

On est presque comme la même personne. On a le même caractère, le même sarcasme et surtout la même tête dure. Et c'est souvent ça qui commence nos conflits. Il a aussi les règlements de notre père qui alimente nos disputes. Les Riddle ne doivent jamais avoir d'émotion ou de sentiment et encore moins les démontrer. Et parler de sentiments et d'émotions n'est donc pas facile pour nous.

Aussi, depuis tout petit, cela a créé plusieurs conflits. Par exemple, si un de nous retrouvait l'autre en pleure malgré que cela était interdit, l'un essayait de savoir la raison et l'autre niait ses émotions. Peu importe qui jouait quel rôle, cela finissait toujours en engueulade. Mais j'espère que le fait que nous avons tous les deux maturé diminuera la quantité de conflits.

Qu'est-ce qu'il s'est passé, pour que tu perdes le contrôle ? — me demande Mattheo

Pas méchant, Juste blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant