59- Amour

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La révélation de Draco me choque. Je savais que son père avait dû être fâché contre lui, puisqu'il contrariait le seigneur des ténèbres. Par contre, jamais je n'aurais pensé que son père lui interdise de me voir de nouveau. J'étais sûr qu'il avait déçu son père, mais pas au point qu'il soit lui aussi interdit de me voir. De plus, je sais pertinemment que ce n'est pas mon paternel qui a demandé à Lucius d'interdire à son fils de me parler. Mon père ne parle jamais de la manière dont il traite ses enfants. En fait, il ne parle jamais de nous. Sauf si cela concerne d'une quelconque manière sa mission pour régner et arrêter Harry Potter. Sinon, la plupart du temps, nous n'existons pas pour lui.

Honnêtement, je pense que j'ai passé plus de temps avec Bellatrix, une de ses fidèles, qu'avec lui. Cette femme est folle. Complètement folle ! Malgré tout, je l'apprécie tout de même, car elle s'occupe quelquefois de moi et de mon frère, comparée à mon père. Mais elle est totalement folle, ça, je ne peux changer d'opinion. Aussi, je n'ai jamais réussi à lire dans ces pensées, ce qui m'a toujours intrigué, car l'occlumentie ne peut pas bloquer mes pouvoirs.

Bref, mon père s'en fout de moi et de Mattheo. Il est impossible qu'il ait exigé cela de Lucius Malfoy. Je n'en crois pas une miette. Jamais, j'aurais pu penser cela du père de Draco. Cet homme est loin d'être un ange, mais il n'est pas si horrible. Lucius est un fidèle à mon paternel, car il veut assurer une belle vie à sa famille. Il veut être du bon côté si Voldemort réussit son plan. Ce n'est certes pas la bonne méthode de protéger ceux qu'il aime, mais c'est l'intention qui compte, selon moi. J'ai peut-être une drôle de réflexion, mais je ne crois absolument pas que tous les mangemorts sont mauvais. La plupart ne le font que pour protéger leur enfant. Leurs intentions ne sont pas mauvaises au final.


Je regarde Draco, attendant qu'il me réponde. Je me sens tellement horrible, car je n'ai peut-être pas détruit sa relation avec son père de la façon que je pensais, mais cela reste de ma faute. Si je n'avais jamais sorti de ce foutu manoir, jamais cela ne serait arrivé. Nous aurions tous les deux vécu une vie désagréable comme d'habitude, mais tolérable.

– Ne te sens pas mal, mon ange. Tu es ce qui est le plus important pour moi. Le reste m'importe peu tant que je t'ai, et jamais je ne te laisserais partir. Tu es prise avec moi.
Me dit le jeune blondinet avec un sourire narquois.

Il déposa alors un second baiser sur mon front. Cela me fit rigoler légèrement.

– Je suis à toi.
Dis-je en retournant mon visage vers lui, en affichant aussi un sourire narquois.

– Je suis tout à toi.
Me répondit Malfoy avant de m'embrasser tendrement.

Je l'embrassai en retour et puis je reculai doucement mon visage. Je ne put m'empêcher de sourire. Je me sentai tellement bien. Je me sens toujours aussi heureuse quand je suis avec Draco, celui que j'aime. Je baissai la tête essayant de cacher mon sourire, mais Draco me releva la tête.

– Tu n'as pas besoin de te cacher. Tu es très mignonne et encore plus quand tu souris.
Me dit Draco.

Je rougis telle une tomate en entendant ces mots. Je fis Draco sourire avec un sourire satisfait en me voyant rougir. Cela ne fit que me faire rougir encore plus.

– Je te fais rougir ? Me dit Draco avec une voix taquine.

Je rougis encore et encore plus. Cela fit rire Draco.

— Tu es vraiment mignonne quand tu rougis, tu le sais ? Me dit-il avec une voix narquoise.

Il me regarde droit dans les yeux. Ses yeux gris sont d'une intensité incroyable. Je me perds lentement dans le gris de ces yeux. Mes joues sont rouges, je ressemble à une tomate. Ces doigts se promènent sur les joues. Doucement, ces mains se déplacent dans mes cheveux. Il ne me quitte pas une seconde des yeux. Je suis en train de fondre sur place. C'est tellement incroyable comment une simple personne peut vous faire autant d'effets et vous faire perdre toute fonction. J'ai l'impression d'avoir perdu toutes mes capacités. Je me sens si légère et molle. C'est comme si je ne contrôlai plus mon corps. Il me faisait chavirer et perdre tout contrôle sur moi. Jamais, je n'aurais pensé que quelqu'un pouvait me faire vivre cela.

— Tu ne sais pas tout ce que tu me fais ressentir.
Dis-je d'une voix si faible, presque inaudible, sans quitter Draco des yeux.

Draco promène ses doigts dans mes cheveux. Il affiche un sourire encore plus satisfait en m'entendant parler.

– Oh, je le sais. Je le sais, ce que je te fais sentir, parce que tu me fais sentir la même chose.
Me dit-il encore avec un sourire satisfait.

Je rigole doucement sans détourner le regard.

— Je t'aime tellement, Draco, Lucius Malfoy.

– Je t'aime encore plus, Rosemarie Béca Malfoy.
Me répondit le blondinet.

– Je ne me rappelle pas avoir changé de nom. À la dernière nouvelle, je m'appellais Rosemarie Béca Riddle et non Malfoy.
Dis-je en le regardant d'un être un brin provocateur.

— Je te l'ai dit, tu es pris avec moi. Un jour ou l'autre, tu seras mademoiselle Malfoy. Tu es pris avec moi pour toute la vie, et puis tu ne trouve pas que cela te va mille fois mieux que Riddle.
Me répondit lui aussi d'un regard provocateur.

— Oh, je l'aime bien, mais je ne crois pas que nos parents ou encore mon frère l'apprécieraient. En tout cas, pour l'instant. Dis-je un brin plus sérieusement.

— Mmm... D'accord, je ne le dirais pas tant que ton père ne sera pas arrêté. Après ça, je ne me gênerais pas pour t'appeler mienne et miss Malfoy devant tout le monde. Et puis, je suis sûr que ton frère va s'en remettre, il nous a quand même laissés seuls ici, sachant bien ce que j'éprouve pour toi.
Me dit Draco.

- attend attends ! Est-tu en train de me dire que tu as parlé de moi et ce que tu ressens avec mon frère ?
Dis-je avec surprise.

– Oui, mais aussi avec Theodore et Lorenzo. Les gars et nous sommes comme des frères. Nous parlons de tout ensemble. Même si parfois on s'engueule, on s'adore. Ce sont vraiment les personnes les plus importantes dans ma vie après toi. On est comme une famille et je ne sais pas ce que je verrais sans eux. Je ne sais pas si je serais encore vivant sans eux. Le nombre de fois que je n'aurais pas accompli une tâche de ton père sans leur aide. Je serais déjà été tué par ton père sans eux.
Me répond Draco. On pouvait percevoir sa sincérité et l'importance qu'il leur accordait dans sa voix.

– J'ai aussi parlé de mes sentiments pour toi à Lorenzo et à mon frère. C'est idiot ! Il savait que nos sentiments sont réciproques.
Dis-je un brin fâché que les Lorenzo et Mattheo ont fait semblant de ne pas savoir ce que Draco ressentait pour moi.

Pas méchant, Juste blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant