Pas méchant, Juste blessé

46- Dévaster

Le souper se déroula bien. Je m'assis de nouveau avec Enzo, Theodore et mon frère. Draco n'était de nouveau pas là, comme ce matin. Je commençai à trouver cela étrange. Son absence auprès de moi, je comprenais. Mais son absence envers ces amis, je ne le comprenais pas. Je remarquai avec joie que Pansy Parkinson alias l'énergumène manquait à l'appel. Honnêtement, j'étais plutôt contente de son absence. Personnellement, elle m'énerve et je dirais aussi qu'elle énerve le 3/4 des garçons Serpentard. Le dîner se déroulait alors dans un calme et une atmosphère agréable, étant donné l'absence de Parkinson à nos côtés.

Un peu plus tard, je sortis du grand hall. Je me séparai des trois garçons pour aller à mon dortoir. Je décidai de prendre un détour, car j'avais envie de marcher. Je pris donc les escaliers et je les laisse choisir mon chemin. L'escalier arrêta de bouger. Je me retrouvai donc aux cinquièmes étages. Cet étage comprenait très peu de pièces. Il n'y avait que des statues et la salle de bain des préfets. Rien de bien intéressant, mais je n'en importe pas une grande importance. Je ne souhaitais que m'y promener. De toute façon, cela me plaisait bien. Puisque je ne risque pas de croiser quelconque. Personne ne vient ici à part les préfets.

Je commençai à marcher le long du vaste corridor. Soudainement, j'entends des murmures. Intriguée, je me dirigeai vers le son. Il faisait plutôt noir dans le corridor. Je n'y voyais strictement rien. Je m'avançai lentement vers la source du bruit. J'utilisai mes pouvoirs pour augmenter l'intensité de la flamme des torches. Je m'assurai toute foi que cela n'est pas trop apparent. Je ne souhaitais pas qu'on remarque ma présence.

Je trouvais alors que le corridor était trop long. J'étais curieuse de savoir la source de ses murmures, mais à chaque pas j'avais l'impression que le chemin était interminable.

Je marchai encore et encore quand soudain j'entendis les voix plus clairement. Je regardai autour de moi. Mes yeux s'étaient habitués à la noirceur et j'y voyais à présent très bien. Je réussis à percevoir deux ombres. Je me cachai aussitôt derrière la statue de Boris le hagard. J'observai lentement les deux ombres s'approcher. Il ne semblait pas m'avoir remarquée. Soudain, j'entendis un rire, CE rire, cet ignoble son. C'était la voix de Pansy Parkinson. Je n'en avais aucun doute, mais qui pouvait être l'autre personne ?

Pansy et l'autre s'approchèrent de plus en plus de moi. Il n'était à présent qu'à un mètre et demi de moi. Celui dont l'identité m'était inconnue plaqua Pansy au mur. Toutefois, cela n'était pas un geste de violence. L'inconnu s'approcha de plus en plus de Pansy. Il resta plusieurs secondes à cette distance. Je vis ces lèvres murmurer quelque chose. Je n'arrivais pas à entendre tellement que cela avait été dit faiblement. Je n'arrivais pas à voir de qui il s'agit. Ma curiosité prit le contrôle de moi et j'augmente légèrement la force des flammes des torches.

Peu à peu, je commençai à bien percevoir les deux individus. Je reconnus d'abord cette sale énergumène. Puis, je tournai mon attention vers la seconde personne.

Je le regardai et n'eus aucune difficulté à l'identifier. J'eus l'impression que mon cœur s'arrêta. Je n'en revenais pas. Je me sentais au plus. J'avais le cœur en miette et la rage me montait à la tête. L'individu s'approcha de Pansy. Leurs lèvres étaient si proches.

Je murmurai tout bas, si faiblement « ne l'embrasse pas Draco »

Il regarda autour de lui. Il semblait chercher si quelqu'un était là. Je décidai de chercher un peu dans ces pensées et je découvris qu'il m'avait entendu murmurer. Il était pourtant sûr qu'il ne s'agissait que d'une voix dans sa tête. Il était convaincu que cela n'était rien d'autre que son esprit. Il se retourna vers Pansy. Il la regarda doucement dans les yeux. Ces yeux gris la fixaient du regard sans jamais y détourner le regard. Il la fixait en souriant. Je sentis un pincement au cœur à cette vue. Il semblait heureux et si amoureux...

Soudainement, il traversa la distance qui les séparait et posa ses lèvres sur les siennes. Mon cœur se brisa aussitôt. La colère était bien présente, mais la trahison et la tristesse prenaient le contrôle de moi. Le choc que je vécus à la vue de cette scène me fit perdre le contrôle de mes pouvoirs. Les torches s'éteignent d'un coup sec. Je décidai de partir avant qu'on me découvre cacher. Les torches qui s'éteignent suffisent pour sonner la puce à l'oreille à Draco de ma présence. Il se doutait que quelqu'un était là, maintenant il pouvait certainement s'en rendre compte. Je me levai, laissant les larmes couler sur mon visage. Je mis mon capuchon pour cacher mes larmes du regard des autres.

Je me dirigeai vers les escaliers. Je m'y rends plutôt facilement. Mes pouvoirs me permettent de me guider par instinct. Donc, en un rien de temps je m'y rendis. Je ne m'inquiétais pas que les deux jeunes me trouvent. Il faisait trop noir et le temps qu'il arrive aux escaliers leur serait trop long. Je montai les escaliers et j'entendais Pansy crier de peur de cette soudaine noirceur.

Les larmes coulèrent alors de plus en plus. J'entendais la voix de Malfoy essayer de la calmer. Comment avais-je pu tout perdre ? Comment a-t-il pu m'oublier si rapidement ? Je n'étais rien pour lui. Maintenant, je le sais. Tout ce qui s'est passé entre nous ne signifie rien pour lui. Je le savais à présent. Je l'avais laissé par amour. Je l'ai faite pour le protéger. Je comprends à présent qu'entre nous cela n'aurait pas pu être possible. Je l'aimais, mais tout cela n'était pas réciproque. Je n'étais qu'une fille sans intérêt pour lui. Je n'étais peut-être bien qu'un défi à relever ? Je n'étais sûrement qu'un symbole de supériorité et de force qu'on voulait recueillir pour montrer sa force. Je ne suis qu'une idiote. Je suis la Riddle idiote. Je suis celle qu'on manipule pour acquérir une réputation de supériorité. J'étais celle qu'on oublie en un rien de temps et qui ne rapporte rien de bon. Je suis juste une fille étrange, qui est un mystère. Rien de spécial, rien d'extraordinaire, rien d'impressionnant. Juste une simple naïve fille sans grand intérêt.