33- Panique

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Je me laissai glisser jusqu'au sol. Je n'arrivais plus à me tenir debout. Ma respiration était saccadée et les lumières n'avaient toujours pas cessé de clignoter.

Soudain, j'entendis des bruits de pas rapide, comme si quelqu'un courait. Puis on toqua brusquement à ma porte.

— ROSEMARIE, J'ARRIVE ! Dis la voix de mon jumeau.

Ne voulant voir personne, j'avais barré la porte. Donc, il dut la débarrer, car celui-ci fit irruption dans la pièce quelques instants après.

Mattheo entra puis me chercha rapidement du regard. Dès qu'il m'aperçut, il s'approcha de moi et s'agenouilla.

— Écoute-moi Rosemarie, ça va aller. Tu vas faire comme moi d'accord ? On va prendre de grande respiration. Dit Mattheo en s'exécutant à la tache.

Je fis comme mon jumeau et peu à peu je repris mon souffle. Il continua jusqu'à ce que ma respiration soit de nouveau normalement.

Il s'approcha alors de moi et me serra dans mes bras.

— Merci. Dis-je.

— Ce n'est rien. Ça va maintenant ? Me demanda-t-il.

Il s'éloignait alors et je secouai alors la tête positivement.

— Tu ne devrais plus barrer la porte, j'ai beau savoir comment la débarrer, mais ce n'est pas non plus aussi simple. Dit-il en rigolant.

— Mattheo, comment tu as su ? Demandais je

— Les lumières. Toutes les lumières du château clignotaient et comme je ne t'avais pas vu de la journée j'ai immédiatement sus que c'était toi. Répond-il.

— J'oublie que c'est tout l'éclairage du château qui est affecté dans ses moments là et pas juste la pièce où je me trouve.

— Sinon, si tu me disais ce qui t'a mis dans un état pareil ? Dis mon jumeau.

— Rien ! Dise je beaucoup trop rapidement.

Celui-ci me regarda, mais n'ajoutait rien. Il détourna alors son regard vers les trois robes que je venais à peine de finir.

Il s'approcha et il observa profondément chaque tenue. Il passa doucement ces mains sur chacune d'elle.

Après un moment, il releva son regard vers moi.

— Tu les as faites en combien de temps ?

— Environ trois heures. Dis-je.

Je trouvais son attitude bizarre. Pourquoi il s'attardait sur mes habits ?

— Dis-moi ce qu'est le problème. M'ordonna-t-il.

— Mais,

— Stop ! Ne commence pas à inventer des excuses. Tu n'es pas sortie de la journée, tu as fini 3 robes sans défaut en 3 heures et je te retrouve à bout de souffle. Ne me fais pas croire qu'il n'y a pas de problème ! Dis Mattheo beaucoup plus fort qu'il ne l'aurait voulu.

— Je ne peux pas te dire ! Dise je.

Mon frère me regarda alors dans les yeux. Et aussi compris.

— Tu es allé voir père, n'est-ce pas ?

J'approuvais alors de la tête pendant que mon frère s'assit à mes côtés.

— Dis-moi ce qui s'est passé. Tu peux me le dire, il n'en saura rien, je te le promets. Dit-il doucement.

Je commençai alors mon récit.

Je lui expliquai que j'avais reçu une lettre et qu'il voulait me rencontrer.

— Attends deux secondes, m'interrompait-il. Quand tu as eu une lettre ?

— Vendredi au souper. Mais aucun de vous n'a remarqué.

— Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Me questionna-t-il.

— Il m'a écrit de ne le dire à personne, que j'allais le rencontrer. Je ne pouvais pas.

— On s'en fout ! Prochaine fois, tu m'en parles, on est là pour s'épauler.  Dit-il

— Je préférais qu'il n'y en ait pas d'autre fois. Chuchotais-je malheureusement trop fort, car celui-ci m'entendit.

— Ne t'en fais pas, et si ça l'arrivé encore, je ne te laisserais pas y aller seule. Mais que t'as t il dit ?

— Il a appris que je parlais avec Harry, Ron et Hermione. Il pensait que je le trahissais. Mais, je lui est faite croire que je me rapprochais d'eux pour leur soutirer des informations. Dis-je.

— Tu sais que tu vas devoir lui rapporter des informations pour qu'il continue à te croire ? Me questionna mon jumeau.

— Oui, mais je pense que je pourrais facilement m'arranger avec Harry. Répondis — je.

— Je comprends tout ça et on sait tous les deux que cela allait arriver alors, c'est quoi le vrai problème ? Me questionna-t-il.

— Si je te le dis, tu vas dire que tu me l'avais dit. Et je ne suis vraiment pas d'humeur pour ça. Dis-je.

— Sérieusement Rosemarie, dit le moi.  Je te le promets que je ne vais pas faire ça. Je m'inquiète sérieusement pour toi. J'ai réellement eu peur pour toi, quand je t'ai vu en pleurs et à bout de souffle. Je veux juste t'aider. Dis Mattheo calmement.

Les larmes commencèrent doucement à couler le long de mes joues déjà humides.

Mattheo me serra dans ces bras doucement. Ce geste me réconforta un peu. Mais c'était assez pour que je puisse lui dire la vérité.

— Il a su pour Draco, commençait je d'une voix fragile. Et, il veut ou plutôt, il m'a ordonné de le renier de ma vie.  Dis-je, en éclatant aussitôt en larmes.

— Il dit que je l'empêche de se concentrer sur sa mission. Dis-je, entre plusieurs sanglots.

Mattheo me serra alors plus fort dans ces bras.

— Je l'aime vraiment Mattheo. Je ne veux pas faire ça, mais il va le tuer sinon. Dis-je en pleurant plus fort.

— Ça va aller Rosemarie. Je le sais que tu l'aimes. Commença-t-il avant de prendre une pause avant de continuer. Et, il t'aime aussi. On va trouver une solution, d'accord ?

— Non ! Je ne veux pas, je ne peux pas prendre le risque que notre père le tue. Je n'ai pas d'autre choix. Dis-je en laissant les dernières larmes couler sur mes joues.

— D'accord. Je le sais que ce n'est pas une décision facile. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là d'accord ? Dis Mattheo.

J'approuvai doucement de la tête.

Mattheo semblait enfin avoir compris que les sentiments entre moi et Malfoy étaient réels. Mais c'était trop tard. Il fallait que j'oublie Draco. Lui et moi, c'est impossible.

Il a une mission à accomplir et moi j'ai un père à rendre fière.

La seule façon de le rendre fier et de démontrer au monde entier la puissance des Riddle. Et c'est ce que je vais faire.

Je vais détruire le sorcier le plus puissant, comme il dit.

Je vais anéantir mon père.

Pas méchant, Juste blesséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant