Lonely Wolf (Katsuki x oc)

10. Un peu agressif mon reuf

Je joue avec un stylo sur ma table, écoutant d'une oreille distraite la conversation animée entre Kirishima, Mina et Denki à côté de moi.

Ils sont en train de parler d'une sorte d'application pour faire de la danse. Ou du chant. Je n'ai pas compris, en fait. De ce que j'en ai vu pour l'instant, ça a vraiment l'air débile.

— Eh Rin ! Tu veux faire la danse avec nous ?

Je tourne la tête vers Mina, qui me fixe avec un peu trop d'enthousiasme à mon goût.

— La danse ?

— Ouais, on fait une chorée sur une chanson et ensuite on la postera !

Je soupire.

— Très peu pour moi, merci.

— Alleeez, ne me laisse pas seule avec les mecs !

Je secoue la tête en continuant mes jeux avec mon crayon.

Elle fait la moue, rechigne un peu, puis se tourne vers Denki en continuant de lui apprendre un pas de danse. Ce n'est pas une réussite, puisqu'il se rétame par terre en s'emmêlant les pieds tout seul.

Je ricane en voyant sa tête, puis la porte s'ouvre sur Eraserhead. Le silence se fait rapidement et tout le monde s'assoit brusquement.

Je commence à me dire que ces pauvres gosses ont été traumatisés par ce prof en début d'année.

Nan mais sérieux, ils agissent comme s' ils l'admiraient et le craignaient à la fois. Comme une sorte de divinité supérieure.

Aizawa serait une divinité supérieure ? C'est vrai qu'en plus, il est pas mal.

Oula, je m'égare.

— Bonjour.

Il salue la classe d'un œil fatigué.

— Bon. Aujourd'hui, le cours d'information et de communication sera un peu spécial.

De base, ce cours là n'est pas des plus intéressants (désolé, mais l'entendre parler pendant une heure de quelque chose qui n'a pas l'air de l'intéresser lui même, c'est assez chiant), alors j'espère que ce "spécial" signifie quelque chose de positif, et pas un nouveau cours nul.

Je vois bien que certains ne sont pas sereins. Il doivent sûrement penser à une évaluation surprise. Si c'est le cas, je suis dans la merde.

— Vous allez réfléchir à vos identités de super-héros, autrement dit, à vos noms de codes !

Sauvée du contrôle, mais pas de ce qui m'attend.

Je ne sais pas ce que j'aurai préféré.

Explosion de joie dans la classe. J'ai l'impression d'être dans un zoo, mais je me suis remarquablement bien habituée à ce qu'on me crie dans les oreilles en seulement quelques jours, donc je ne fais pas de remarques.

— Ce n'est pas sans lien avec ce dont on a parlé l'autre jour, les offres des professionnels.

Les offres ? Ah, ça doit être le stage dont il me parlait le jour de mon arrivée. Au passage, je ne sais toujours pas ce que je vais foutre pendant la semaine ou il gambaderont en sauvant des gens.

— Elles ne se concrétiseront que dans deux ou trois ans, quand vous aurez acquis de l'expérience et qu'on pourra juger de votre aptitude au combat. D'ici là, ce ne sont rien de plus que des expressions d'intérêts pour votre potentiel. Si vous échouez à entretenir cet intérêt jusqu'à la fin de vos études, les agences pourront très bien retirer leurs propositions !

— Donc il faut prendre ces nominations comme des challenges, c'est ça ?

C'est la fille invisible dont j'ai -encore- oublié le nom qui vient de parler. Aizawa se tourne vers elle.