Lonely Wolf (Katsuki x oc)

28. Au final, c'est une belle merde

On ne va pas s'en sortir.

Je halète, tentant de reprendre ma respiration au milieu des décombres.

La poussière, formant un cocon autour de moi, tombe bientôt au sol, révélant ce qui reste du terrain d'entraînement.

On dirait qu'on est en pleine guerre.

Des blocs de béton fissurés, des tonnes de poussière, des bâtiments effondrés, et pour clôturer le tout, j'ai perdu Mina. Mes pieds me lancent anormalement, j'ai mal au crâne et la peau qui me démange, ou me brûle par moment.

Putain.

Un regard aux alentours, et je n'ai pas fini de me relever que je suis obligée de faire un bond en arrière le plus vite possible avant de me prendre un boulet de démolition en plein dans la tronche.

La petite souris s'est avérée avoir prévu la force brute qui lui manquait, et se planque maintenant à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, dirigeant ce monstre de métal qui risque à tout moment de nous éclater la gueule.

Je savais que c'était des fous, à Yuei.

Dès le début du temps qui était à notre disposition, Mina et moi avons été dépassées. Sans avoir le temps de pouvoir évaluer la situation, ou même de comprendre ce qui nous arrivait, Nezu s'est appliqué à nous faire chier en nous balançant toutes sortes de choses mortelles à l'aide de son boulet.

On aurait dit qu'il jouait au bowling plutôt qu'il faisait passer un examen.

Je ne sais pas combien de temps il nous reste, mais sûrement moins de la moitié. Il faut absolument qu'on redresse bientôt le niveau, ou ce sera la merde pour nous deux.

Je marmonne un juron. Je ne peux même pas essayer de la repérer par les airs puisque, n'ayant pas de cachette, j'offre une cible de choix au milieu du ciel bleu.

Repasser à côté de la perte d'une aile comme il y a à peine cinq minutes ? Ouais, nan, pas vraiment motivée pour.

Il faut que je me pose. Que je réfléchisse. Mais avec cet espèce d'énergumène, pas moyen de trouver plus de quelques secondes pour se poser.

Il faut constamment courir, sauter, esquiver. L'engin de mort que dirige le petit proviseur semble se diriger à chaque fois vers l'endroit où nous allons, manquant de nous faucher en un coup de boulet massif de métal.

Je bondis de nouveau sur le côté, et me change en chat pour m'infiltrer dans un tunnel encore survivant, avant de ressurgir de l'autre côté, et de tenter de semer sa vision perçante parmi tout ce bordel.

Attends...

Oui, la boule semble nous suivre. Parce qu'évidemment, il a presque tout le temps conscience de là où nous sommes. Donc s' il ne se focalise pas sur moi, il le fera sur Mina.

Sauf que là, pour le moment, c'est moi qu'il suit. Il faut donc qu'il se désintéresse de moi. Qu'il me perde de vue, au moins.

Un endroit où il n'aurait pas pensé que j'aurais pu me cacher ? Non. Le terrain est grand, mais il le connaît, et pas nous. Il ne mettrait pas beaucoup de temps à me trouver. Inutile.

Comment ? Il faut un endroit où il ne pourrait au moins pas me toucher.

Quelque part qui serait hors d'atteinte du putain de boulet de démolition.

Oh.

Je sais.

Je suis un putain de génie.

Une saloperie de génie.