Lonely Wolf (Katsuki x oc)

22. Chacha Chouchou (bonus point au karma qui frappe fort)

Je me blottis dans la chaleur agréable de mes draps après une de mes rares nuits de sommeil complet. L'obscurité de ma couette est un voile sombre et je soupire de bien-être. Si tous les matins pouvaient être comme celui-ci, tout irait mieux.

— RIN T'ES ENCORE EN RETARD !

Ma porte s'ouvre dans un grand claquement, poussée par Kyoka, si j'en crois la voix qui me crie dans les oreilles si tôt.

Bon...

Je vais apparemment devoir me lever. Mais ma couette est si agréable, et je n'ai vraiiiment pas envie de bouger.

— Ri- LES GARS ELLE A DISPARU !

Mais qu'est-ce que cette grognasse raconte encore ? Arg, je vais être obligée de me bouger le cul. J'entends des pas arriver assez rapidement, et pénétrer dans ma chambre. Je tente de relever le tissu épais d'un mouvement de bras, mais impossible.

Baissant la tête vers mon corps, je frissonne en recevant des informations nerveuses depuis des moustaches de chat.

Ah.

Ca explique possiblement pourquoi ils pensent que je ne suis pas dans mon lit.

Avant d'avoir pu faire quoi que ce soit, ma couette est soulevée brusquement, et je tombe sur la tête d'un Denki paniqué et à moitié réveillé. Derrière lui, Kyoka se calme en me voyant bailler sous forme de chat.

— Ooh, mais t'es plutôt mignonne en chat.

Je vois le regard de Denki vers moi, et avant d'avoir le temps de m'échapper, deux mains m'attrapent sous les côtes et il m'approche de son nez à un point tel que je jurerai de pouvoir voir les pores de sa peau.

Réagissant au quart de tour, j'enfonce mes griffes dans la première chose qui me passe sous les pattes ; ses mains. Il pousse un cri aigu, mais ne me lâche pas. Au contraire, sa prise se raffermit, et il aborde maintenant une moue ridicule.

— Moi qui pensais que tu serais mignonne.

Cet enfoiré va voir si je suis mignonne.

Je me retransforme, et vois son regard changer. Un éclair de peur le traverse alors qu'il fait un pas en arrière, levant les mains devant lui en signe de reddition.

— Je- J'ai rien dit. Tu sais quoi ? On va vite oublier ce que j'ai dis, et aller manger pour aller en cours tous les matins. Non ?

Il se ratatine en sentant mon regard se faire dur.

— Non ? T'es sûre ? Je veux dire, ce serait vraiment plus simple pou-

— T'as deux secondes pour courir.

Magie, il a soudainement disparu de mon champ de vision. Je compte rapidement dans ma tête, adresse un regard d'excuses à Kyoka, et me lance à la poursuite de l'insolent.

— REVIENS CONNARD !

Il est déjà au fond du couloir, se mélangeant aux autres pour se cacher. Il faut croire que quand il s'agit de sauver sa vie, il est soudainement beaucoup plus efficace et productif. Sauf qu'au moment où je déboule comme une furie derrière lui, les trois qui le couvraient jusque là s'éloigne de lui en vitesse, me laissant le champ libre pour le choper.

— LAISSE MOI LA VIE SAUVE !

Il file dans la direction opposée, et mon élan m'écrase presque dans le mur derrière lui. Le temps de faire demi-tour, il a descendu les escaliers en ratant la moitié des marches, et surgit dans le couloir du premier étage sans même prendre la peine de regarder où il met les pieds.