30. Ma culture générale est à chier, et alors ?

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Je me réveille quelques heures après, en sueur. J'ai chaud putain. Dégageant la couette d'un coup de pied, je me réinstalle dans mon lit, respirant d'un coup et crachotant. Ma gorge me tire.

Aah, ça fait longtemps que je ne suis pas tombée malade. Des années, sans doute. Difficile de choper un virus quand je restais tout le temps cloîtrée chez moi.

Je saisis le verre d'eau posé sur ma table de chevet, et ingurgite en même temps un cachet appartenant à une petite boîte jaune à côté, ramenée tout à l'heure par Blondie.

Des coups résonnent à ma porte, et je me lève difficilement pour aller ouvrir. Passant devant mon bureau, j'en profite pour attraper un paquet de mouchoirs et me moucher bruyamment.

En ouvrant la porte, je tombe sur le visage soucieux de Kyoka.

— Il paraît que t'es malade. Ça va ? T'as besoin de quelque chose ?

Je secoue la tête. Ça fait quand même du bien de voir quelqu'un se soucier de vous.

— Nan, t'inquiètes pas c'est pas grand chose.

J'ai la voix cassée, et me racle la gorge avec une grimace en le sentant, alors qu'elle me tend un bol de ce que je soupçonne être de la soupe fumante.

Je souris, parce que ça me rappelle la première fois que je l'ai croisée, à mon arrivée de l'internat, et à la situation similaire d'alors.

Elle entre sans que j'ai à le lui dire, s'asseyant presque en sautant sur ma chaise de bureau.

— Alors, l'examen ?

Je m'enfonce de nouveau dans mon lit, sachant pertinemment qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur. En m'enveloppant avec la couverture parce que j'ai finalement froid, je cherche une réponse à sa question.

— Ça va. Disons que j'aurai préféré gagner, mais on a donné ce qu'on pouvait, et j'ai pas vraiment de regrets.

— Votre combat à été super stylé !

Je ris un peu, tousse aussi, et tente de montrer un visage positif.

— Merci. Désolé, j'ai vu que la fin du tien. Pas mal non plus.

Elle sourit calmement, et j'entame la soupe pour faire bonne mesure. Elle a un goût de légumes, et me réchauffe littéralement de l'intérieur. Je pianote sur les bords du bol, sentant mes yeux se fermer malgré moi.

Un bâillement m'échappe.

— Tu dors bien en ce moment ?

Je relève la tête pour voir son visage inquiet. Je dois vraiment avoir l'air d'une orque pour qu'elle me regarde comme ça.

— Disons qu'être malade ne m'a pas aidée à bien dormir.

C'est peu dire, j'ai l'impression d'être constamment drainée de mon énergie, et quand j'arrive à dormir, je me réveille à cause de vieux souvenirs ou de toux qui se muent en crachats.

J'espère juste que ça ne va pas durer trop longtemps.

— Tu ne m'as jamais raconté tes cauchemars.

Je hausse les épaules, regardant fixement la soupe épaisse tourner lentement dans le bol entre mes mains.

— Je ne vois pas ce qu'il y a à dire.

— Rin. Je te demande pas de le dire d'où ça vient. Juste de me les décrire. J'aimerais savoir ce qui t'emmerde à ce point.

— Ta déclaration aurait presque pu être belle si t'avais pas réussi à y caler une injure.

Lonely Wolf (Katsuki x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant