25. Je vais tuer ces débiles

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Alors. Il est actuellement quatorze heures trente six, et je remets ma vie en question. Enfin, plutôt mes choix. En matière d'amis, et de choix personnels. Nan parce que je dois avoir des envies de mort subite pour prendre ce genre de décisions.

Et pour cause ; je suis actuellement au bord d'une piscine, ce qui constitue l'un de mes plus grands ennemis. Il y a une raison pour laquelle je déteste l'eau. Il y a une raison pour laquelle je ne voulais pas venir. Je ne dis pas que je risque de faire une crise d'angoisse juste en voyant de l'eau, parce que j'aurais des problèmes pour me laver sinon, mais j'ai tendance à rester le plus loin possible de tout liquide dans lequel je pourrais être plongée.

Ajoutons au fait que je n'ai pas pied mon incapacité à rester à la surface en cas de problème, et ça donne une peur panique de l'eau.

Et des piscines.

Vraiment, là tout de suite, je ne sais plus pourquoi j'ai accepté.

Ah oui, pour faire plaisir aux filles.

Sérieusement, quelle idée de merde. La prochaine fois qu'on me demande un truc aussi stupide, je les envoie bouler.

Allongée sur un genre de transat un peu à l'écart, je les regarde s'amuser dans l'eau, comme si la noyade n'était pas l'une des dix principales causes de mortalités des jeunes dans le monde. Au moins, ça me laisse apprécier le soleil avec ma musique sur les oreilles, et avec une ambiance plutôt bonne enfant.

Dès que nous sommes arrivés tout à l'heure, ils se sont tous jetés dans l'eau dès la sortie des vestiaires, et je me suis empressée de m'éloigner du bassin, préférant le confort et la tranquillité du rebord à la profondeur d'une cuve remplie d'eau dans laquelle je n'ai pas pied.

Me noyer, très peu pour moi.

Quelques-uns, voyant que je ne me jetais pas à l'eau, m'ont interpellés au recours de grands cris enthousiastes, mais j'ai secoué la tête avec un sourire crispé, et ils ont parus abandonner l'idée de me tirer dans l'eau avec eux.

Au moins, tout le monde décompresse, avec les examens qui arrivent dans deux jours. Ce sera l'occasion pour eux de montrer leur progrès, et pour moi de montrer que je peux être utile sans avoir nécessairement les mains liées. Avec la promesse du camp d'été, les professeurs ont réussi à motiver tout le monde, ce qui tient presque du miracle, mais cette pause au milieu des révisions fait du bien à tout le monde quand même.

Ils ont mis en place un genre de jeu de volley dans l'eau, et je regarde les équipes se battre joyeusement pour récupérer la balle. D'autres, globalement les plus sérieux, sont en train de s'entraîner en faisant des longueurs.

On ne réussit jamais à les éloigner longtemps de leur but principal.

Je me détends vraiment, m'allongeant sur le transat et regrettant un peu de ne pas pouvoir bronzer. J'ai enfilé un tee-shirt large à manches courtes et un cargo de sorte à ce que mes cicatrices ne se montrent pas vraiment, et heureusement je n'en suis pas au point de cuire sous mes vêtements puisqu'ils sont assez légers, mais j'aurai peut-être pu prendre des couleurs si j'avais pris un short. Mon visages et mes bras bénéficieront du soleil au moins.

D'ici, avec mes oreilles de loup, je peux entendre tout ce qui se passe dans un grand rayon aux alentours. Que ce soit la classe, quelques animaux et insectes qui trainent, le vent, le bruissement calme des feuilles, le clapotis de l'eau.

Je rabats mes oreilles, agacée d'en revenir toujours au même point.

Je crois bien m'être endormie à un moment, puisque quand je rouvre les yeux, le soleil a changé de place dans le ciel, et la plupart des autres sont allongés au soleil en train de goûter des gâteaux et boissons qu'on a ramené de l'internat pour ne pas avoir à faire le trajet.

Lonely Wolf (Katsuki x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant