Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)

Chapitre 11: Trop tôt

Sabrina

J'ai honte en cet instant. J'ai honte que le frère de mon mari soit dans notre appartement, j'ai honte d'avoir besoin de Lorenzo, j'ai honte d'avoir cru que James était différent, j'ai honte de souffrir à cause de cela et j'ai honte de m'avoir fait frapper une nouvelle fois.

Pourtant, je suis énervé pour les même raisons. J'ai la rage de toujours être la petite conne que j'étais plus jeune. J'ai la haine d'être redevenue un petit chaton sans défense, car j'aimais le pouvoir que j'avais avant. J'étais forte et n'avait besoin de personne pour survivre.

- Alors... hum... comment ça va? Demande-t-il doucement, en insérant une clé USB dans l'ordinateur de James.

- Mal, répond-je. Ton frère, mon futur époux, est en réalité un enculer qui veut se venger et qui m'a giflé hier soir.

Il soupire et s'assoit sur la chaise de James. Ils se ressemblent tant que je pourrais penser que c'est James qui est avec moi dans la pièce. C'est perturbant que deux hommes que j'ai un jour aimer se ressemblent comme deux putain de gouttes d'eau.

- Si on parle de violence, commence Lorenzo, regardant droit sur l'écran pour éviter mon regard. J'ai levé la main sur toi plusieurs fois dans le passé, souvent pour te blesser et d'autre fois pour simplement m'amuser. Je m'excuse, Sabrina, pour cela.

- Merci, mais reste que mon corps est couvert de cicatrices à cause de tes pulsions impulsives, répond-je ne voulant jamais baisser la garde de nouveau avec lui.

Il se cache dans le silence et l'indifférence, mais ses épaules se crispent et sa mâchoire se sert. Il ravale sa fierté et dignité, car jamais il ne laisse normalement les gens lui parler ainsi. Jamais il ne prononce des excuses ou encore fait de compromis. Normalement c'est sa manière ou la mort. Il change, il a changé, mais il reste un homme horrible.

- Je repensais à cette nuit, celle où nous avons dormi ensemble chez mon oncle et que les couvertures se sont emmêlés. T'en souviens-tu, tesoro?

- Oui... malheureusement, murmure-je tout bas, ne comprenant pas où il voulait en venir avec cela.

- Te rappelle tu m'avoir crié que tu ne voulais pas mes mains de meurtrier sur ton corps?

J'hoche de la tête timidement, car j'avais été dur avec lui cette nuit-là et il ne le méritait pas encore. J'ai été dur avec lui dans le passé, bien avant qu'il ne fasse l'impardonnable. Je l'ai vue changer, essayer de se faire pardonner, baisser sa garde, s'ouvrir à moi et pourtant pendant un long moment je m'en suis foutu.

Quand j'ai arrêté et que j'ai commencé à l'aimer, il s'est pris un coup de pelle dans la face et a fui. Puis il a découvert ce que j'avais fait et il a utilisé ce prétexte pour se protéger. Ensuite, il s'est avoué qu'il m'aimait, alors il m'a envoyé aux États-Unis dans les bras de son frère. Lorenzo est un homme compliqué et blessé, un homme qui n'est pas pour moi.

- Et bien... tu avais raison, dit-il calmement. Mes mains ont fait beaucoup de choses horribles, j'ai fait beaucoup de choses horribles. Je traîne avec moi depuis ma jeunesse une pile de cadavres qui s'agrandit encore et encore, j'ai torturé des hommes et j'ai fait une tonne de choses perverse avec mes mains sur un tas de personnes. C'est pour cela que je ne devrais pas te toucher avec. Je te promet, Sabrina, que plus jamais je ne les poserai sur toi et pour aucune raison.

Ça me touche qu'il essaye. C'est gentil de sa part d'essayer et j'accepte sa promesse avec plaisir, mais je doute qu'il soit capable de la tenir. Même si par pure chance il serait capable, ce serait trop tard pour effacer le nombre incalculable de fois qu'il l'a fait auparavant. Il m'a blessé, je ne l'ai pas oublié.