Chapitre 15: Le retour de la mort

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Lorenzo

Ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de Diana, car j'essaye toujours de l'oublier même treize ans plus tard. Je n'ai pas trouvé de meilleur moyen, je n'en trouverai sûrement jamais.

Je l'aimais tellement, mais je l'ai perdu comme toujours et je vis avec cette douleur depuis des années. Il y a des jours où je me demande même comment j'ai pu réussir à aimer Sabrina après elle.

J'ai tout perdu, tout le monde, mais quand mon père a tué Diana dans mes bras, je me suis perdu moi et je suis mort quand il m'a avoué l'avoir violée. C'était un homme horrible que je n'oublierai jamais; il m'a fait souffrir énormément et j'avais toujours su comment survivre avant, mais après elle, je n'ai pas réussi. Après sa mort, je suis devenu un tueur qui aimais tué, quelqu'un de cruel et froid, j'avais même réussi à faire taire mes émotions pour que tout redevienne comme avant.

Tout a changé de nouveau quand Sabrina est entrée dans ma vie et je crois que c'est pour cela que je l'ai autant faite souffrir. Je ne voulais pas oublier Diana, je ne voulais pas la remplacer, et ensuite j'ai eu peur, peur de ce que je ressentais, peur de ce que je pourrais revivre. Mes peurs sont devenues réalité au file des années et l'histoire s'est répétée encore, prouvant le point de mon père.

L'amour n'est pas pour les monstres, ce n'est pas pour moi.

- Tu stresses? Demande-je calmement.

- Non, ment-elle affreusement mal.

Elle me déçoit. Elle était bien meilleure avant. J'apprécie tout de même être capable de la déchiffrer et savoir quand elle ment ou non. C'est très utile, surtout avec ce qui se passe dans sa tête quelquefois.

- Tes jambes tremblent, tesoro. À ce que je sache, je ne suis pas en train de prendre à l'arrière de cette voiture, donc c'est le stresse.

- Peut-être.

- Est-ce James?

Elle baisse les yeux à ses pieds et joue anxieusement avec ses doigts. Je n'aime pas quand Sabrina est stressée, car généralement elle a toujours raison de l'être.

- Non, me répond-elle enfin. J'ai comme le sentiment que quelque chose d'horrible va se produire bientôt. Je n'aime pas cela.

- Moi non plus, murmure-je.

Depuis que je suis parti la rejoindre aux États-Unis, j'ai le sentiment horrible que je vais souffrir. Le type de douleur que j'ai ressenti en perdant ma mère, celle en perdant Diana et Sabrina, le genre qui me ronge de l'intérieur jusqu'à créer un énorme vide.

En ce moment, j'ai l'impression que le sentiment s'intensifie à chaque roulement de roue. Plus j'approche le manoir de mon oncle, qu'il nous a gentiment cédé vu qu'il partait profiter de sa retraite, plus je sens le sentiment horrible grandir en moi. Le fait que Sabrina est le même que moi ne me détend pas.

- Merci, Lorenzo, pour tout, murmure-t-elle honteusement.

Je vois bien que les mots lui brûlent la gorge, essayant de l'empêcher de les prononcer, mais Sabrina fait ce qu'elle veut, quand elle le veut et avec qui elle le veut. Je commence enfin à comprendre cela.

- Il n'y a pas beaucoup de chose que j'ai faite qui mérite remerciement.

- Ferme-la et accepte, déjà que je prend la peine de te le dire après ce que tu m'as fait vivre.

- J'accepterai quand je saurai pourquoi tu me dis cela, dis-je en regardant droit devant moi, sur la route. C'est comme un contrat, on ne le signe pas si on ne sait pas de quoi il est fait.

Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant