Chapitre 14: Diana

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Sabrina

La porte s'ouvre sur un homme, caché sous une casquette blanche et un capuchon noir, mais je sais parfaitement qui il est. Il vient me voir tous les jours depuis trois jours dans le seul but de veiller sur moi et discuter.

Étonnement, il est gentil, attentionné et peut même me faire rire régulièrement, mais je sais bien que dès que les choses deviendront plus dangereuses Lorenzo redeviendra l'homme cruel et fou qu'il est naturellement. Je profite pour l'instant de sa compagnie sans penser au futur.

- Tu vas bien? Demande-t-il, retirant sa capuche et sa casquette de sur sa tête.

- Pourquoi continue-tu de mettre tout ceci? Ne crois tu pas que tu serais déjà en prison s'ils le voulaient.

- Je ne vais pas prendre le risque.

Je soupire, mais je comprends tout de même sa peur. Il vient s'asseoir, comme à son habitude, dans le petit divan à côté de mon lit, pose ses coudes sur ses genoux et me regarde droit dans les yeux, tout en souriant.

- Tu ne ressembles à rien, avoue-je en le jugeant de la tête aux pieds. Tu ressemble à un fugitif, un petit bandit qui traîne dans les rues de sa cité.

- Moi je ne ressemble à rien? S'offusque-t-il. Tesoro, tu es à l'hôpital et porte cette affreuse robe de patient bleu pâle depuis trois jours.

- Aie.

Il rigole et se redresse sur le petit divan. J'ai l'impression que l'homme devant moi est tout sauf Lorenzo, car il a changé, enfin pour l'instant il semble avoir changé. Pourtant je suis sûr que c'est lui, car j'ai le sentiment que je ressens toujours en sa présence. Il est unique et horrible, propre à Lorenzo et moi, à notre relation.

- J'ai dis que la robe était affreuse, pas toi, rectifie-t-il. Je t'ai presque plus souvent vue à l'hôpital que n'importe où d'autre. Je me suis habitué.

- Je n'amène vraiment que des problèmes, plaisante-je.

- Ouais. Et moi, pourtant, je suis toujours là à réparer derrière toi.

- Je dirais que moi aussi je t'ai aidé à réparer quelques conneries, ou plutôt, te débarrasser de problèmes, mais j'accepte que tu prennes tout le mérite pour nourrir ton égo. Je sais comment il est énorme.

- Je n'ai jamais dit que tu m'étais inutile, dit-il. Je suis ravie de t'avoir à mes côtés de nouveau, tesoro, et je suis plutôt fier de disposer de tes talents pour m'aider. Tu m'es très utile, bien plus que la plupart des gens sur cette terre pourrait l'être.

Je souris timidement et plonge mes yeux dans la noirceur des siens, qui désormais ne me font plus peur. Je hais simplement Lorenzo, mais je crois être capable de bientôt le pardonner. J'ai un peu envie qu'un événement désastreux arrive, ainsi je verrais le vrai lui et me rappellerait pourquoi ne jamais le faire.

- Si mes talents sont de séduire et de tuer des hommes arrogants et dangereux, alors tu as raison.

- Je faisais référence à ta ruse, mais j'avoue que tu es très bonne pour séduire des hommes qui se sont promis de ne jamais aimer ou réellement désiré une femme, déclare-t-il, m'avouant dans son regard que ce qu'il dit le concerne plus qu'il ne voudrait se l'avouer.

- Mes talents doivent faire défaillance parce que tu sembles très vivant, le provoque-je.

- Je t'en prie, ce n'est pas parce que je respire que je vie.

- Tu aurais été un bon poète, si on oublie le fait que tu aurais tué n'importe quelle personne qui aurait osé juger tes œuvres, le taquine-je.

- J'aurais été une bonne star de pornographie, tesoro.

Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant