Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)

Chapitre 13: Maladroite

Sabrina

Un bruit gagne mon attention, alors je tourne rapidement la tête et découvre James, dans le cadre de la porte. Je raccroche à une vitesse affolante et lance mon téléphone sur le lit. Ses yeux sombres me jugent de haut en bas, d'un regard noir et mortel, la haine se lit sur son visage, tout comme la rage.

- Qui était-ce?

- Aria, ment-je. Elle appelait pour parler de son bébé.

Il soupire et ferme la porte derrière lui, la barre, puis s'approche lentement vers moi. Je recule un pas à la fois, essayant de garder une distance entre nous, mais il l'engloutit toujours. D'un coup, dans notre grande chambre, tout ce que je vois est sa taille impressionnante et ses larges épaules.

- Tu m'as laissé dans le restaurant, déclare-t-il. Je ne savais pas où tu étais. Pourquoi?

- Je ne me sentais pas bien, ment-je une nouvelle fois.

- Tu sembles aller plutôt bien maintenant.

- Par chance.

Il hoche lentement la tête et vole la distance entre nous d'un simple pas. Il pose ses mains sur mes hanches, lève mon menton de son pouce, me rappelant étrangement les manies de Lorenzo, et plonge ses yeux dans les miens.

- Qui était-ce, mon amour?

- Aria, répète-je.

- Non... réessaye, dit-il calmement.

- Ta pute, lâche-je rageusement.

Je le repousse brusquement, ce qui le surprend. Il fronce les sourcils et continue de me regarder droit dans les yeux, car ce qui trahit la plupart des gens sont les yeux.

- Quoi?

- Tu m'as entendu!

- Je ne te trompe pas, contrairement à toi, dévie-il le sujet de la même manière que je l'aurais fait.

- Qu'est-ce que tu veux que je dise, James? Je t'aime, ment-je avant de jouer avec ce que j'aime le plus, les sentiments. Tu t'entêtes à penser que je te trompe, et sérieux, je commence à penser que je devrais te donner raison. Si c'est ce que tu veux, je me remettrai volontiers à genoux devant ton frère, puis a quatre pattes et je crierai son nom comme une folle, jour et nuit.

- Tu ne feras pas cela, murmure-t-il.

Je souris malicieusement, lui prouvant que moi aussi je sais jouer et que généralement je gagne, contrairement à lui. Je reprend la distance que j'avais installée entre nous en le poussant, puis je m'amuse à passer mes mains sur son torse musclé.

- Tu veux parier?

- Ferme-la.

Je souris de nouveau, embrasse son cou, sa mâchoire et la lisère de ses lèvres, détournant ainsi le sujet. La gourmandise est décidément mon plus grand défaut.

- Je pourrais lui faire tellement de choses en pensant à toi. Imagine, moi, sous lui, ancrant mes ongles dans son dos musclé, criant son nom comme une folle et gémissant jusqu'à m'arracher les cordes vocales. Je pourrais faire de tes peurs la réalité et enfin te donner raison. Ne me provoque pas, mon amour.

- Ta gueule, dit-il.

- Il est temps que tu t'avoues la vérité, tu es le jumeau de Lorenzo et pas l'inverse. Il te battra toujours.

Il sourit malicieusement à son tour et me repousse brusquement. La rage et la haine se mélangent autour de nous, créant une atmosphère dès plus déplaisante et habituelle. Il entoure sa main autour de mon cou et me plaque contre la baie vitrée de notre chambre. Il est la copie conforme de Lorenzo, de son physique à ses actes.