SabrinaLa musique joue si fort ce soir, dans le club, que j'en ai mal à la tête. Ce n'est pas déplaisant, car ça me permet d'oublier toute mes autres blessures pendant quelques secondes. C'est agréable même, ce mal de tête. J'apprécie ce cours répit bien plus que plusieurs ne le croiraient.
Bientôt, je ne pourrai plus supporter cette constante souffrance et je le sais parfaitement. Je ne fais que repousser le moment où je craquerai, espérant gagner quelques jours ou quelques minutes. Il viendra, cette fois, je me répète sans cesse pour supporter les tortures de James.
J'ai cru qu'il serait plus indulgent que ses hommes, mais ce n'était qu'un de ses tours. Il avait l'air si attentionné la première journée, prêt à repousser ses hommes pour me protéger. Si j'avais su ce qu'il allait me faire subir personnellement, je l'aurais supplié de laisser ses hommes me tabasser des heures et des heures s'ils le voulaient.
Je savais bien que James était quelqu'un d'horrible, qu'il était vicieux, cruel et manipulateur, mais j'ai vu un côté de lui si sombre pendant ses six jours de captivité. Je n'aurais jamais pu imaginer qu'une telle folie l'habitait. La manière qu'il a de torturé est tout purement inhumaine. Il enlève toute la dignité de la personne, il la transforme en un simple jouet, puis il l'utilise comme une poupée. Il l'use, la blesse et la salie jusqu'à ce qu'elle craque. Je vais bientôt craquer, je le sens.
Après Enzo, je n'ai jamais pensé autant souffrir. Je me suis trompé, car six jours avec ce monstre est bien pire que cinq mois avec lui. Je ne pourrais même pas décrire ce que je ressens quand il entre dans ma cellule pour se détendre. Ce n'est pas de la souffrance qu'il m'inflige, c'est quelque chose de pire.
Ses mots me détruisent toujours un peu plus. Ils créent de nouvelle craque dans mon cœur et ils en créeront jusqu'à ce qu'il se fracasse en mille morceaux. C'est ce qu'il veut le plus: me voir succomber, abandonner.
Ça, c'est juste ce qu'il préfère, mais il détruit bien plus que simplement mon cœur. Il s'amuse aussi avec mon corps et il aime me dénigrer jusqu'à ce que je ne puisse plus le supporter. Je ne le supporte déjà plus et ça m'étonne moi-même, car j'en ai vécu des choses.
Mais ses jeux sont si cruels. Il brasse des dés pour savoir quel couteau il utilisera pour taillader mon corps et quelques fois, il me donne le couteau pour que je le fasse moi-même. Si je refuse, alors il fait pire, bien pire. Je ne refuse jamais, car je ne veux pas savoir ce que bien pire veut dire pour lui.
Je souffre pour absolument rien. Ça l'amuse de me voir hurler, alors il le fait. Après courte réflexion, j'en suis venu à la conclusion qu'il n'y avait pas pire que cet homme. Il est plus atroce que n'importe qui, c'est juste qu'il simule mieux, crée de plus belle illusion et de meilleurs mensonges.
Il a décidé d'être ainsi, d'être aussi fou et complètement tordu. Il aime être ainsi. Il est avide et son appétit n'a pas de fond, il ne pourra jamais être comblé. Il est tout purement fou, c'est aussi simple que cela.
C'est sa voix qui me sort de mes pensées et j'ai presque envie de le remercier, car je commençais à me perdre trop profondément dans les souffrances qu'il m'a fait vivre. Je n'ai aucune envie de revivre tout ce qu'il m'a fait, car c'est quelqu'un de créatif quand il le veut.
- Je te trouve très malpoli, Sabrina. Tu n'écoutes même pas ce qu'ils disent, commence-t-il durement, se moquant de moi pour amuser ses invités.
- Peut-être que s'ils étaient intéressants j'écouterais.
Les mots m'échappent, mais quand le gifle arrive, aussi forte et brutal que toutes les autres, je ne le regrette aucunement. Il ne sait pas contrôler sa force et je pense qu'il ne veut pas la contrôler, préférant me frapper de toute sa force. C'est parfait ainsi, car moi, c'est mon insolence que je ne contrôle pas et que je ne veux pas contrôler.
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Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)
ActionAvoir lue le tome 1 ( Captive du grand Lorenzo Liziri ) Quatre ans c'était écoulé depuis qu'il lui avait avoué son amour avant de la repousser par peur d'être blessé. Elle s'était remise lentement, mais après quatre ans elle avait enfin retrouvé l'a...