SabrinaCe soir, nous avons décidé de cuisiner ensemble. Aria est avec ses fils, elle essaye toujours d'oublier la mort de son mari et ce qu'elle a vu la nuit où je l'ai emmené avec moi suivre Lorenzo. Pietro, lui, a décidé d'amener Teresa dîner dans un restaurant chic pour se changer les idées de notre quotidien chaotique. Angel reste chez lui ce soir, comme toujours, il n'arrive aucunement à oublier son frère, il ne le veut pas. Maria est donc restée avec lui pour le réconforter et lui changer les idées.
Ce qui fait que moi et Lorenzo sommes complètement seuls pour dîner et que ni lui ni moi n'avons envie de sortir. Il a donc proposé qu'on prépare un bon repas ensemble. Au début, j'ai ri, car ce n'est pas son genre, mais j'ai fini par céder. Son sourire était si craquant et son regard si tendre, je n'ai su lui résister, comme toujours.
- Lorenzo, ça va? Je demande doucement quand je remarque qu'il a arrêté de bouger.
Il a les deux mains posé sur le comptoir et son corps fait face au mur derrière moi. Sa respiration est profonde, trop pour qu'elle ne soit pas contrôlée. Il expire profondément et se tourne ensuite vers moi, un doux regard sur les yeux pour feinter que tout va parfaitement bien même si c'est faux.
Il vient se placer à côté de moi, un grand sourire sur les lèvres, et commence à couper les tomates.
- Je vais bien, c'est juste que je dors mal en ce moment, très mal. Je suis fatigué et mon corps ne le ressens pas très bien. Tu peux te détendre, Sab.
- Tu dors mal? Répète-je perplexe, car c'est habituel que Lorenzo ne dorme pas, mais qu'il n'y arrive pas, c'est autre chose.
Il hoche la tête et se tourne vers le frigidaire, pour me fuir, mais je l'en empêche. Je tire sur sa chemise, pour qu'il reste face à moi, puis je prend son menton entre mes doigts, l'obligeant ainsi à me regarder dans les yeux et affronter, comme il devrait toujours le faire, ses problèmes.
- Pourquoi?
Lentement, très lentement, sa main recouvre mes petits doigts et les enlève de sur sa peau. Il rompt le contact pour se protéger, pour dissimuler et renfermer les désirs qui grandissent en lui. Il a peur, il a toujours peur en fait, c'est juste qu'il sait désormais le cacher sous une bonne couche d'arrogance et de confiance.
- Tu as peur, atteste-je dans un doux murmure pour ne pas l'effrayer.
- Ouais... j'ai peur de toi. J'ai peur du fait que t'appeler Sab, signe d'amitié, m'irrite au plus au point. J'ai peur de ressentir beaucoup de nouvelles choses et pas seulement de l'affection, mais des remords et des regrets. Quand j'ai tué Kim, j'ai ressenti de l'appréhension et une petite dose de peur, ce que je n'avais pas fait depuis longtemps. J'avais peur que tu ne me pardonnes pas ce meurtre et que tu comprennes enfin que j'étais fou, que j'étais horrible. J'avais peur de changer et j'avais peur de ne pas le faire. J'avais peur de tout, j'avais même peur de moi-même. Je ne sais pas ce qui ce passe avec moi en ce moment, mais je me sens suffoqué et les fantômes de mon passé me hantent vigoureusement depuis un petit moment, jour et nuit, rêve et cauchemar. Ils m'oppressent.
- Tu es stupide, quelquefois. Je n'ai plus peur de toi depuis longtemps, j'ai peur de ce que je ressens et du fait que, même si tu fais quelquefois les pires horreurs inimaginables, je suis toujours capable de te pardonner, déclare-je doucement, avant de me hisser sur la pointe des pieds et d'embrasser sa joue. Je t'apprécie beaucoup, Lorenz.
Il sourit stupidement et, à son tour, embrasse ma joue. Je sais pertinemment que je suis foutu à la seconde où ses lèvres se posent sur ma peau, car la chaleur que mon corps ressent à ce simple contact est anormal, surtout si nous sommes supposé n'être que des amis. Nous sommes plus et dire que nous sommes amis n'est rien de plus qu'un autre mensonge inventé par deux énormes menteurs. Tout le monde le sait, même nous.
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Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)
ActionAvoir lue le tome 1 ( Captive du grand Lorenzo Liziri ) Quatre ans c'était écoulé depuis qu'il lui avait avoué son amour avant de la repousser par peur d'être blessé. Elle s'était remise lentement, mais après quatre ans elle avait enfin retrouvé l'a...