LorenzoAlors que les secondes filent et que mon pied tape d'impatience contre le sol, cette idée me paraît toujours un peu plus insensé et stupide, ce qui n'est normalement pas mon genre, mais avec elle, tout est différent. Je ne peux rien lui résister et j'arrive très mal à me contrôler en sa présence. C'est quelque chose de corporelle que ni elle ni moi ne pouvons contrôler, nous ne le voulons pas réellement.
Je replace ma chemise, ouvrant finalement un bouton de plus pour la taquiner et la provoquer. Je ne lui ai jamais fait remarquer et je ne le ferai sûrement jamais, mais je sais pertinemment qu'elle ne peut pas empêcher ses yeux de glisser dans l'ouverture de ma chemise. J'ai surpris son regard un milliard de fois et je dois dire qu'elle n'est pas gêné, car il y reste longtemps, bien trop longtemps que ce soit n'est-ce qu'un peu approprié, mais elle n'arrive simplement pas à s'arrêter, regardant chacune de mes cicatrices et chacun de mes tatouages jusqu'à les graver dans son esprit.
En entendant ses talons claquer contre le sol, de loin, j'écarte un peu plus les jambes, adoptant une posture plus désinvolte et provocatrice, et je souris follement. Elle hait mon arrogance et moi, je ne peux pas m'empêcher d'en adopter encore plus avec elle, simplement pour entendre ses soupirs et la voir lever les yeux aux ciel après une de mes répliques qui manquent cruellement de tact et de politesse.
Lentement, d'une lenteur sensuelle et provocante, qui cache peut-être un peu de peur et d'appréhension, elle avance dans ma direction. Son regard se pose dans le mien et il se joue de moi, me rendant encore plus fou de cette femme que je ne le suis déjà. Elle aborde un jolie sourire, pour feindre l'innocence et l'ignorance, comme si elle ne savait pas ce que nous allions faire dans quelques heures, mais je vois par-dessus assez facilement. Je vois l'excitation dans son regard et la honte, la honte d'être incapable de me résisté, incapable de ne pas apprécier mes caresses, mes mains, moi, en tant que telle. Elle hait le fait d'être incapable de me haire et elle se hait pour cela.
- Tu as un peu de décence... pour une fois, déclare-t-elle en laissant ses yeux divaguer dans l'ouverture de ma chemise, comme je le pensais.
Je rigole lentement, laissant se son déplaisant, que pourtant je produis si souvent avec elle, passer ma gorge pour atteindre ses oreilles. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine, il est lent et lourd à cause de tout le désir et l'amour qu'il lui porte, même si je voudrais qu'il arrête. J'ai beau hurler de tout mon être et pleurer chaque once d'eau que possède mon corps, il n'arrête jamais de l'aimer, malgré toutes les peines que cela me fait subir. Elles s'entassent ensuite aux côtés des bons souvenirs en sa présence et alors, je me sens coupable de ne pas vouloir l'aimer.
Je me lève rapidement, laissant toutes ses pensées derrière moi, et je m'approche d'elle pour que tout ce que je puisse ressentir soit un désir sans fond, un désir mortel, succombant, étouffant. Je m'arrête à quelques centimètres d'elle, ce qui l'oblige à relever la tête pour soutenir mon regard, et ce simple geste lui décroche un sourire. Elle n'a jamais oublié mes manies, elle sait comment j'aime me sentir supérieur et elle, elle se soumet généralement. Son caractère se creuse profondément, il se cache, et le désir parle pour elle, voulant savoir quel plaisir je pourrai lui offrir cette nuit et tant d'autres.
- Et toi, tesoro, tu es sublime, comme toujours, avoue-je, n'utilisant pas le surnom amical que je lui ai donné.
Ce soir, nous sommes tout sauf amis et je compte bien profiter de chaque instant qu'elle me donnera, finissant enfin la nuit que nous avions commencé quatre ans plus tôt. Comme si elle lisait dans mes pensées, ce qui est peut-être vrai vu que j'ai peu de filtre avec elle, son sourire s'agrandit et menace de me laisser entendre un rire sournois en sortir. Elle sait que je la désire.
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Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)
ActionAvoir lue le tome 1 ( Captive du grand Lorenzo Liziri ) Quatre ans c'était écoulé depuis qu'il lui avait avoué son amour avant de la repousser par peur d'être blessé. Elle s'était remise lentement, mais après quatre ans elle avait enfin retrouvé l'a...