Chapitre 22: Provocation

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Lorenzo

Le monde semble à mes pieds depuis qu'elle se met à genoux devant moi tous les soirs. Je me sens puissant, comblé et même heureux. Elle me calme, car il n'y a qu'avec elle que j'oublie ce que j'aurais dû oublier depuis des années: mon enfance. Quand je vois son visage, je ne vois qu'elle et seulement elle. Je ne pense qu'à elle.

Mon cœur hurle son nom chaque fois qu'il l'a voit, toujours mitigé entre l'amour et la peur. Je la désire plus que je ne le pensais possible et je l'aime encore plus, d'un amour destructeur, qui me ronge de l'intérieur à petit feu. Mon cœur me dit de tout lui avouer, car il veut être guéri, être en paix, mais d'autres temps, il veut la guérir elle et il veut la voir en paix, ce qu'il sait qu'il sera incapable de lui offrir.

Je pourrais être égoïste, mais je ne me le pardonnerai pas deux fois, alors je me cloue dans le silence d'un secret qui pourrait faire des ravages s'il s'enfuyait de mon esprit une nuit où je serais affaibli par sa beauté et son regard envoûtant. C'est un risque que je prendrai chaque fois avec elle, le risque de tout perdre.

Mes mains sont encore sur son corps ce soir, elles le sont toujours ces temps-ci. Elle retient ses gémissements en mordant sa lèvre inférieure, alors que moi tout ce que j'ai à faire pour la combler de plaisir c'est de passer mon pouce contre ses tétons et de m'acharner sur son cou, l'inondant de baisers sauvages.

- On devrait partir, il est tard, Lorenzo, murmure-t-elle en passant ses doigts dans mes cheveux en bataille.

- Aller, tu n'as pas envie de partir. Laisse-moi te prendre une simple fois. J'ai un préservatif dans ma poche, je suis prêt.

Elle lève les yeux au ciel, mais au fond, elle hésite. Elle veut accepter pour me sentir en elle une fois de plus. Depuis cette nuit très plaisante et chaude que nous avons partagé, on profite au maximum de notre nouvel accord. Du sexe sans amour, sans relation. Elle sait qu'il y a plus entre nous, mais elle se ment et ce ne sera certainement pas moi qui la sortira de ce mensonge. Il nous protège.

- Lorenzo, on ne peut pas. C'est toi en plus qui voulait sortir ce soir. Tu te rappelles de ce que tu as dit: « Je veux rendre jaloux tous les hommes dans cette boîte de nuit avec ton joli corps, tesoro. Tu es mienne. »

- J'ai dis ça? Je ne m'en rappelle aucunement, ment-je, ornant mes lèvres d'un sourire sournois qu'elle ne voit même pas.

- On ne peut pas s'enfermer à jamais pour baiser encore et encore. Tu devrais voir les regards qu'ils me lancent tous. Maria nous a déjà surpris une fois, ce qui veut dire que tout le monde sait que je suis retombé dans tes bras. On doit sortir, vivre...

Je lève les yeux au ciel à mon tour et je relève mon visage vers le sien. Je sais qu'elle a raison. Je trouve même étrange que rien ne se passe depuis un moment. Tout est trop calme, heureux, paisible. Je n'ai jamais été autant normal et je commence à penser que c'est un piège, car tout le monde sait que plus on est haut, plus la chute fait mal. J'ai peur, au fond de moi, que cette prochaine chute ne me tue pas une bonne fois pour toute.

- D'accord, tu as raison. J'avais dit que nous allions sortir ce soir. Si tu veux sortir, je me forcerai à tolérer ta présence même si tu n'es pas nu. Ce sera peut-être difficile, mais au moins, j'aurai une belle pipe à la fin de la soirée, la taquine-je méchamment.

- Redit une blague comme celle-là et je jure que tu devras te masturber pendant un mois, me provoque-t-elle, un sourire mesquin sur les lèvres.

- Comme si tu étais réellement capable de me résister aussi longtemps. Je suis si bon dans ce que je fais, affirme-je, avant d'enfouir ma langue dans sa bouche.

Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant