Captive du terrifiant Lorenzo liziri (Tome 2)

Épilogue

Lorenzo

Deux ans plus tard

Je n'ai jamais cru en l'amour quand j'étais jeune. Je croyais que c'était une chose stupide, un mensonge que les gens inventaient pour rationalisé leur acte irrationnels. Je me trompais, car aujourd'hui, des années et des années plus tard, je suis follement et éperdument amoureuse de la plus belle femme au monde. Je pourrais tout faire pour elle. Sabrina me rend fou. Je rêve d'elle chaque nuit et la dernière fois qu'elle ne hantait pas sans arrêter mes pensées remontent à des années auparavant, à ce qui me semble jamais.

Je l'aime tellement.

J'attrape Haena par la taille et je l'assis sur moi, alors que je chante bonne fête à sa mère. Tout le monde est présent ce soir, ceux qui restent en fait, et pourtant, je ne vois pas une seule mine triste.

Pietro, malgré tout ce qu'il a vécu, sourit de toutes ses dents ce soir, sa main pausé contre la cuisse de sa femme et son fils à ses cotés. Maria et Angel sont aussi stupide qu'à leur habitude, l'âge et leur petite fille n'ayant toujours pas réussir à les assagirent.

Même Aria est au comble du bonheur. Je ne croyais pas cela possible après la mort de Carlos, mais j'avais encore une fois tort. Elle chante à plein poumons et ne manque pas de rire bruyamment à chaque petite commentaire que ses deux garçons lui murmure à l'oreille. Elle a survécu, comme moi.

- Bonne fête, tesoro, je lui susurre à l'oreille, avant de déposer un doux baiser contre sa joue.

Sabrina me sourit, puis elle se retourne vers les autres pour les gratifier de ce même sourire qui a tout de suite su me charmer. Elle baisse la tête vers son gâteau et souffle les vingt-six bougies qui le recouvre, toutes plantées une à une par moi quelques instants plus tôt.

Je vois bien dans son regard qu'elle trouve cela très stupide, mais pour moi, c'était important de lui offrir un anniversaire digne de ce nom. L'an dernier, je n'ai pas pu malheureusement. J'en ai raté plusieurs lorsqu'elle était loin de moi et il y a six ans de cela, je lui ai offert l'enfer comme cadeau, Enzo, alors c'était la moindre des choses.

Elle frotte son ventre rond et gémit de douleur en étirant son dos. Pauvre elle. Chacune de ses grosses lui coûte beaucoup. Elles sont déplaisantes, douloureuses, longues et souvent compliquées, presque dangereuses. Mais bon, je sais que Sabrina a toujours aspiré à une grande famille et personnellement, j'aime beaucoup tenter d'en faire d'autres, alors j'encaisse le pincement au cœur que la voir ainsi provoque en moi et je lui souris à pleine dent chaque fois qu'elle me regarde.

De toute manière, lui mentir est devenu mon quotidien. Je l'aime et c'est vrai, mais dire que je vais bien, c'est faux. La douleur est toujours là. Elle est juste plus dissimulée qu'avant et plus discrète aux yeux des autres. Tout de même, cela ne change rien à ce que je ressens au fond de moi. Ça me rongent de l'intérieur et un jour, je sais que je craquerai et laisserai la folie qu'elle a imposé en moi m'amener dans un endroit si sombre que retrouver mon chemin me sera impossible.

J'espère juste que mes enfants n'auront pas à me voir sombrer et si je suis assez chanceux, j'aimerais bien avoir quelques années à leur côtés avec assez de ma tête pour les apprécier.

Mon dieu, ne serait-ce pas plus facile si je venais à mourir avant que tout ceci n'arrive?

En fait, je prie même pour que cette éventualité arrive. Car tout ce que veut, c'est éviter à mes enfants la souffrance que j'ai vécu en voyant mon père sombrer un peu plus chaque jour et surtout, je ne veux pas faire subir un tel destin à Sabrina. Elle ne mérite pas un mari incapable de l'aimer, présent et pourtant absent depuis des années.

Je ne veux pas lui imposer cette constante douleur, je ne laisserai pas cela se produire en fait. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter que cela arrive, peu importe ce que cela en coûte, et si j'échoue, je me tuerai avant de torturer mentalement ma propre famille. C'est une promesse...

FIN