4 - Sauvetage à haut risque

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1 an plus tard

Pshiiit.

Plat. Lourd. Ambiant.

Un léger vrombissement rôde à mes oreilles, emplit ma boîte cranienne, et je soupire.

Je me sens enveloppée dans une bulle hermétique, protégée du monde extérieur. Où suis-je ? Pas la moindre idée. Je me sens juste bien, comme sortant d'un long rêve agréable.

Pshiiit.

Encore ce bruit. Je fronce les sourcils et marmonne.

On dirait que je suis engourdie, pas vraiment là non plus. Mon esprit est ailleurs, vers le pays des songes.

Pshiiit.

Bordel. Je commence à me sentir mal.

J'ai froid, tout à coup. Et l'obscurité paraît s'amenuir derrière la barrière de mes paupières.

Mais que se passe-t-il ? Que m'arrive-t-il ?

J'entrouve les yeux.

Je suis allongée dans une boîte cylindrique. Il fait si froid...

J'essaie de bouger, mais j'en suis incapable. Mes membres sont figés et je suis frigorifiée.

L'attente dans ce silence est des plus dérangeantes. J'essaie de me rappeler de pourquoi je suis là, enfermée comme une sardine dans sa conserve.

Les rouages de mes méninges sont comme rouillés, et je peine à accorder les mots et les images qui me viennent en vrac.

Souviens-toi, souviens-toi.

Soudain, alors que les bribes de ma mémoire rouillée refont surface, un rai de lumière vient m'aveugler la rétine.

Les sons me reviennent à l'instar de mes sens, et on enlève le couvercle de la capsule.

Ça y est, je me rappelle. La cryogénisation, le voyage, Pandora, l'Avatar.

Je pose une main sur ma poitrine et fronce les sourcils.

Merde, je suis à poil aussi, au passage.

Je pose une main, tremblante, sur la paroi, au bout de bien cinq minutes d'efforts. J'ai mal partout et je grogne de douleur.

- Mademoiselle ? Mademoiselle Lawz ? m'appelle-t-on.

Je grimace et marmonne de nouveau.

Lawz ?

- Lawz...

Ah oui.

- Oui c'est moi, réponds-je d'une voix pâteuse, les yeux dans le vague.

- Très bien. Le voyage s'est bien passé pour vous ? On va vous sortir de là et vous faire passer des tests de vérification.

Je hoche la tête, je ne peux faire que ça de toute façon.

Je lève les yeux. Au dessus de moi se trouve une femme au visage accueillant et en combinaison blanche intégrale. Elle porte un masque, et ne tarde pas à m'en donner un.

- Tenez. Pour vous faciliter la réappropriation de respiration.

- Merci.

Je ferme les yeux et inspire. L'air qui passe dans mes poumons me brûle et je me crispe.

- Ça fait mal.

- C'est normal, dit la femme. On passe tous par là. Venez.

Elle me montre du doigt des poignées et m'indique de m'en saisir pour m'élancer hors de la capsule. Voyant que je galère, dépourvue de force, elle m'aide à sortir en tirant sous mes aisselles.

Sur un coup de tête - Avatar (Neteyam) [𝐄𝐍 𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant