Sur un coup de tête - Avatar (Neteyam) [𝐄𝐍 𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄]

45 - Combat au front

— J'ai un peu peur, fait Neteyam alors que je commence à partir vers les conteneurs dédiés aux scientifiques et aux Avatars qui viennent sur le camp.

Je pivote vers lui en souriant de manière énigmatique, et Neteyam affiche une expression étonnée.

Heureusement qu'il est là pour m'empêcher de penser à la douleur qui tiraille mes poignets.

Je force une expression joviale.

— Suis-moi petit guerrier. Ça va aller.

Je lui tourne le dos et l'entends soupirer derrière moi avant de se mettre à me suivre.

Seulement, alors que nous approchons du regroupements de conteneurs, le brun me retient par l'épaule.

— Eh.

— Quoi ?

Il se gratte la tempe et pointe du doigt un des petits bâtiments.

— Je mettrais ma main à couper que mon frère et Spider sont dans celui-là, dit-il.

Je hausse les épaules.

— Et donc ? Ça m'est égal.

Neteyam a l'air de ne pas vouloir rester ici, mais je n'en ai rien à faire. Si le Na'vi est forcé de rester avec moi, je vais en profiter.

Je me dirige vers l'un des conteneurs et gravis les petites marches en fer avant d'ouvrir la porte. Je m'engouffre dans la pièce, qui se trouve être une salle de repos avec des coussins vieux de l'an 2100, balancés n'importe comment devant un écran tout aussi ancien.

Je me tourne vers l'entrée pour voir Neteyam se pencher pour éviter de se prendre le chambranle en pleine tête.
Il se redresse une fois à l'intérieur et me regarde, un peu perdu.

Je pointe du doigt les gros poufs au sol.

— Assis-toi là, je reviens.

Neteyam fronce le visage, dubitatif.

— Pour quoi faire ?

Je me retiens de lever les yeux au ciel.

— Tu verras bien. Allez !

Quoique réticent, Neteyam s'avance vers moi et me passe devant pour partir s'affaler sur les coussins. Il me lance un regard circonspet et je ricane. Il est tellement peu dans son élément, j'en peux plus de le voir comme ça, c'en est hilarant.

— C'est ça ma punition, donc ? Te voir te foutre de moi ?

Je pouffe et secoue la tête.

— Mais non, petit guerrier. Tu vas juste subir une chose que les humains adorent.

— Rassurant, grommelle le brun.

Je tire des caisses d'affaires à moi et farfouille dedans, jusqu'à trouver une cassette. Je retourne le boîtier.

Ça fera l'affaire.

Je ne connais pas ce film, mais les Shtrompfs m'ont l'air d'être de sympathiques personnages à regarder.

Je reviens auprès de Neteyam qui ne m'a pas lâchée des yeux et lui tends l'objet.

— Regarde, des versions microscopique de vous-mêmes, ris-je.

Neteyam saisis le boîtier et l'observe un moment.

— Très drôle, lâche-t-il en me le rendant.

Il a l'air accablé. Son expression blasée est à mourir de rire et je me dirige vers le lecteur.

— Donc tu vas m'obliger à regarder un... film, c'est bien comme ça que ça s'appelle ?

— Exactement, t'as tout compris.