Sur un coup de tête - Avatar (Neteyam) [𝐄𝐍 𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄]

39 - Fausse accalmie

Après la dernière bataille qui nous a opposé aux forces armées de la RDA, et avoir aidé les Na'vis alliés à débarasser une grande partie des champs de batailles des corps des deux camps tombés au combat, Jake a décrété que nous resterions quelques jours de plus au campement afin de bien quadriller les environs, faire des relevés, et des rondes sur le territoires, tout en concertant Norm et les autres de temps à autres.

Son annonce n'a pas vraiment fait l'unanimité. Neytiri et Ca'horan voulaient rentrer au plus vite au village de Awa'atlu, prétextant que le danger pourrait tout aussi bien frapper aux portes du récifs en notre absence.

Concernant mon ami, qui je le sais voulait plus que tout nous aider et rester à nos côtés, je manque que la présence de Tahina lui manque beaucoup, même s'il ne l'assumera probablement pas, même sous la pression.

Il a alors été décidé, le lendemain matin de la proposition de Jake, que Neytiri et Ca'horan retourneraient au village en avance, et que nous autres resterions au campement aider à creuser des tombes pour les humains, et des cérémonies d'adieux dignes de ce nom pour accompagner comme il se doit leur âme dans l'au-delà et que leur énergie soit rendue à Eywa en bonne et dûe forme.

C'est ce que s'apprêtent d'ailleurs à aller faire Jake, Lief'aa et Ma'rou, alors que nous sommes tous réveillés aux aurores.

Étant encore mal en point suite à ma blessure au crâne, je suis consignée au campement, et Neteyam a été chargé de me surveiller, au grand dam de ce dernier, qui voulait sortir prendre l'air.

— Fils, je te confie la tâche de la surveillance de Revna'te. Garde bien un œil sur elle, elle est blessée. Et il faudrait éviter qu'elle-

— Je ne m'échapperai pas, monsieur, le coupé-je avec agacement.

Jake s'interrompt, Neteyam me lance un regard froid et mes amis me font les yeux ronds. Je déglutis quand je prends conscience du ton que j'ai employé, et me râcle la gorge, penaude.

— Désolée.

Jake souffle du nez et hoche la tête en me toisant d'un regard dur, puis reprend :

— Bref, garde bien l'œil sur elle. C'est tout ce que tu as à faire fiston ? Ça va aller ?

Neteyam hoche la tête, mutique, non sans me reluquer brièvement. Faut qu'il arrête de faire ça, sérieux. Ça me rend mal à l'aise en plus de me procurer une étrange sensation dans la poitrine. Qui descend jusque dans mon bas-ventre, surtout quand il prend tout son temps pour me regarder.

J'ai l'impression qu'il me mate sans vraiment pouvoir s'en empêcher. Comme s'il peinait à regarder ailleurs que ma personne quand je me trouve dans la même pièce que lui.

Comme hier, lorsque je rentrais de la touche improvisée que Jake et Norm ont installée à l'extérieur de la tente, et que je ne portais que mon pagne propre parce que l'idiote que je suis avais oublié son haut.

Le bras droit serré autour de ma poitrine, l'autre dont la main tenait mes affaires sales, je suis passée devant lui, alors qu'il aiguisait de manière très virile sa dague et les pointes acérées de ses flêches, assit sur un rocher devant l'entrée de la tente.

Je n'aurais peut-être pas dû ralentir pour le regarder. Il ne m'aurait certainement pas vue. Mais le fait est que Neteyam est un garçon vraiment, vraiment agréable à regarder. Et je ne suis pas insensible à ça. À l'aura qu'il dégage, qui attire mes yeux sur lui comme un aimant, à ce que je sens chaque fois que je me trouve non loin de lui, cette attraction puissante que je ressens depuis de longue semaines, mais que je mets de côté car lui... semble prêt à me haïr jusqu'au bout.