Chapitre 19 : Ces quelques formalités de dîner dansant

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De l'autre côté, personne ne s'imaginait ce qui était en train de se tramer. Les amis de Lisa s'impatientaient, encore une fois. Certains disaient qu'elle avait le chic pour disparaître et se faire désirer. Trente minutes, c'était le temps de congés qu'avait pris Lisa.





Alia - J'ai tellement pas hâte d'être à lundi, mais...

Beck - Hé, c'est pas Lisa, sur l'estrade ?





Alia se tourna, pressée de voir de quoi il était question. En découvrant son amie, mal accompagnée, elle dit :





Alia - Pince-moi je rêve... Marc...

Marc - Ha le bâtard...

Suna - Miya, c'est pas le cloporte qui l'a saoulé en début de soirée ?

Atsumu - Il transpire le connard à vingt mètres celui-là, dit-il après avoir bu une énième gorgée de bière.





Maom et Lisa se tenaient droits, sur la belle estrade que les domestiques avaient installés plus tôt dans la journée. Maom se la jouait galant, le sourire charmeur. Lisa avait du mal à jouer la comédie ; le sourire crispée semblait faux. Sébastien qui n'était pas loin lui mima un sourire. La jeune femme s'exécuta, l'hypocrisie était maintenant au rendez-vous des deux côtés.

Pendant dix minutes, les deux jeunes gens avaient créé un échange à travers deux micros. Ils présentaient au grand jour l'association entre les deux familles ; les héritiers des Mongomery et des Sweren allaient maintenant travailler ensemble pour les nouvelles actions à venir.

Après avoir présenté ce projet d'investissement pour les quartiers défavorisés, la bourgeoisie présente fut très contente. L'initiative de cette jeunesse n'était que bénéfique pour les familles, pouvait-on entendre.


En descendant de l'estrade, Maom se permis de lâcher quelques mots à Lisa :





Maom - Je l'avais bien dit à l'autre mégère que je te parlerais... dit-il fier.

Lisa - C'est quoi ce discours dégoulinant de supériorité morale ?





Il se mit à rire doucement.





Maom - Tu feras moins la fière, je suppose que tu veux garder tes petits secrets...

Lisa - Mes parents sont plus ou moins au courant, contrairement aux tiens...

Maom - Ta famille, peu m'importe. Si tes secrets venaient aux oreilles des gens importants avec qui tes parents continuent de travailler...

Lisa - C'est un risque à prendre, je pourrais en faire tout autant... renchérit-elle sur le même ton provocant.

Maom - L'ennui, c'est que les Sweren ne déballent pas fièrement avec qui ils travaillent... Et puis, qui est-ce qu'ils croiront ? Je n'ai pas été mêlés à des dossiers douteux de bain de sang...





Il fut interrompu par monsieur Mongomery qui, comme promis, s'accapara sa fille. Il lâcha le plus beaux des sourires hypocrites au nouvel associé de la famille, lui expliquant qu'il allait partager une danse avec sa fille unique. Les quelques pas de danse entre père et fille étaient mélangés avec des "désolé" et des "merci".





M. Mongomery - Je te ramène à ton groupe d'amis ? proposa-t-il.

Lisa - Je vais me jeter dans les cuisines, un verre d'eau me fera le plus grand bien... Et je serais entouré de gens normaux...

FROID (Haikyuu) TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant