29 : Bonsoir...

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— Kan Gorev était le garde du corps que ma mère parlait dans ses écrits. Mon père, soufflai-je en passant mes mains dans mes cheveux.

Tout semblait se retracer dans ma tête. Ce soir là, ma mère était partie chercher mon père à l'intérieur du manoir car elle savait ce qu'il allait se passer par la suite.

Alexandre vient de m'informer qu'elle était accompagnée de Kan lorsqu'elle s'est rendu chez Amjad. Ce dernier m'avait reconnu à son tour, que c'était mon père avec qui elle s'était présenté.

Le chercher, avait-elle mentionnée dans mon cauchemar.

L'homme qu'elle aimait.

Alors... j'étais bien présente ce soir là.

— C'est pour cette raison là que je n'ai trouvé aucune trace de lui, il ne travaillait pas pour mon père, déduit Hares.

Ma main s'appuya sur ma poitrine devenue trop étroite.

— Putain... comment... mon père est donc mort avec tes parents.

Ma voix s'était rouillée légèrement.

Son regard s'assombrit dans les ténèbres volant toutes mes pensées avec lui, comprendre ce qui s'est passé me faisait atrocement peur.

Je fus ressortis du gouffre que je m'étais imaginée dans l'obscurité quand sa main saisit la mienne en avançant vers la sortie du cimetière.

Pendant quelques secondes je pensais avoir perdue ma voix, ne pouvant prononcer aucun mot.

Enfin installés dans la voiture, il ne prononça aucun mot qui m'indiquera où est-ce qu'on pouvait se rendre.

Nous roulâmes une vingtaine de minutes dans un grand silence qui perdura dans cette ambiance fastidieusement ennuyeuse.

Il se gara devant une maison que j'eus reconnu aussitôt, mes sourcils se froncèrent légèrement en voyant cette maison assez grande d'un blanc classique.

D'une rapidité fulgurante, Hares quitta sa voiture pour m'ouvrir la porte m'invitant à sortir de celle-ci.

Je saisit sa main tendue.

— Pourquoi tu m'as ramené ici, devant la maison de Mikhaïl Volkov ?

Un souvenir de la soirée où je m'étais faites passée pour Nastya, me parcourut tout à coup.

Mikhaïl faisait parti des enquêteurs qui étaient présents le soir où le manoir des Alkez avait pris feu.

Hares était persuadé que ce dernier avait reçu des ordres du criminel pour faire de ce qui s'est passé, un simple accident.

Après avoir nié les faits, et prétendre ne pas savoir l'identité du criminel, c'est-à-dire Boris et Fyodor, Hares l'avait tuer.

Même si au fond de moi, je ne voulais pas le savoir mort.

— Viens, dit-il en prenant ma main.

Nous avançâmes pour arriver devant la porte, il toqua trois fois tandis que mon regard interrogateur était posé sur lui.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit. Mes yeux s'arrondissent.

Lorsqu'il nous découvrit, ce dernier nous dévisagea comme si il ne s'attendait pas à nous voir.

— Vous, commença Mikhaïl en fronçant ses sourcils.

— Mais... c'est impossible... soufflai-je perdue en regardant Hares.

La commissure de ses lèvres remontèrent vers le haut.

— E-Entrez, bafouilla Mikhaïl en ouvrant sa porte.

Cœur Cendré TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant